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qu'une des trois, ou étant dès-lors abandonnées.

Le premier & le fecond Livre, dont il fuppofe que la fcéne s'eft paffée dans fa maison auprès de Cumes, ne regarde que la doctrine d'Epicure, qui mettoit le fouverain bien dans la volupté, & qui regardoit la douleur comme le plus grand des maux. Cette doctrine eft foutenue dans le premier Livre par Lucius Torquatus, Epicurien de Secte ; & réfutée dans le fecond par Ciceron.

La fcéne du troifiéme & du quatriéme fe paffe à Tufculum entre Caton & Cicéron. Dans l'un Caton expofe l'opinion de Zénón & des Stoïciens, qui ne mettoient au rang des biens que ce qui eft honnête, ni au nombre des maux que ce qui eft honteux. Dans l'autre, Cicéron combat & renverse leur opinion, en faisant voir que celle de Platon, d'Ariftote, des Aca démiciens, & des Péripatéticiens,

qui regardoient la vertu comme le plus grand des biens; mais non pas comme le feul, eft beaucoup plus conforme aux princi pes de la Nature, & aux lumiéres de la Raifon puifque l'homme étant compofé d'ame & de corps, il falloit qu'il pût tirer fon bonheur de l'un & de l'autre.

Enfin la fcéne du cinquième Livre se tient à Athénes, dans l'Académie, entre Pifon, entre Pifon, Cicéron Quintus fon frére, Lucius fon nevéu, & Pomponius Atticus. Là Pifon, qui étoit fort attaché à l'ancienne Académie, en expose toute la doctrine, touchant les vrais biens & les vrais maux, à la prière de Cicéron, & en faveur du jeune Lucius. Cette expofition eft de temps en temps traversée, & principalement vers la fin, par quelques ob. jections que Cicéron y fait : & Pifon y répond de telle forte, qu'il ne laiffe rien à lui pouvoir objecter.

Tout l'Ouvrage, felon qu'il eft

divifé par Cicéron, paroît avoir été fait en divers lieux, & en divers temps. Mais quoique dans le fecond Livre il foit parlé de Pom❤ pée, comme étant alors dans fa fplendeur; & quoique dans le troi fiéme & dans le quatriéme Caton foit introduit comme foutenant la doctrine des Stoïciens; ce que Ci céron dit lur-même de cet Ouvrage dans le fecond livre de la Divi nation, & ce qu'il en écrit à Atti, cus dans la douzième Lettre du douzième Livre, & dans quelques autres, fait voir qu'il l'a compofe tout de fuite, lorfque n'ayant plus de part à l'adminiftration de la République, il fe retira pour ne s'a donner qu'à l'étude de la Philofo. phie. Autant même qu'on le peut conjecturer, il a été écrit dans le temps de l'expédition de Céfar en Efpagne contre les enfans de Pompée.

Quant aux Remarques que j'ai crû devoir faire pour un plus grand

éclairciffement des chofes, j'ai effayé de n'en faire aucune, qui ne me parût en quelque forte néceffaire. Véritablement il y en a une où je me fuis fort étendu fans befoin; & c'eft celle du commencement du quatriéme Livre, à propos de laquelle je rapporte une grande partie de l'Oraifon de Cicéron pour Muréna. Mais la beauté & la force de cette Oraifon, qui eft une des plus belles de Cicéron, m'ont em, porté ; & je me flatte qu'on me le pardonnera.

Ce n'eft pas fur cela feul que j'ai befoin qu'on me pardonne. Cicéron au commencement du fecond Livre, après avoir remarqué que Zénon, pour expliquer fa doctrine, avoit introduit quantité de mots nouveaux, dit que fi les Grecs,dont la Langue paffe pour être plus abondante que la Latine, n'ont pas trouvé mauvais que de favans hommes ayant à parler de chofes qui n'étoient pas en ufage, se ser

viffent d'expreffions inufitées, les Romains ne devoient pas non plus trouver mauvais qu'il eût recours à de nouveaux termes, ayant à parler des mêmes chofes dans leur Langue. Ce que Cicéron crút devoir dire alors, pour qu'on lui paffât quelques expreffions nouvelles, je le dis ici avec beaucoup plus de fon dement, par rapport à quelques façons de parler, dont j'ai été obligé de me fervir. J'ai donc befoin qu'en divers endroits de ce Traité, & fur-tout dans ceux où il s'agit de la doctrine des Stoïciens, on ait une pareille indulgence pour moi; & je l'efpére de l'équité du Public.

AVIS.

Si l'on a fuivi une ortographe différente de celle que feu M. l'Abbé Regnier a toujours fuivie, g'a été pour s'accommoder à la pratique de l'Imprimeur: fans quoi on · n'eut jamais fini.

ENTRETIENS

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