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D'ETALONS JUSTES,

NATURELS,

INVARIABLES ET UNIVERSELS, POUR la Réduction à une parfaite unifor mité de tous les poids & mefures partout, PAR DES MOYENS SIMPLES, AVANTAGEUX A TOUT LE MONDE, ET FACILES A EXÉCUTER.

OUVRAGE, par lequel on démontre, qu'au moyen de trois nouveaux étalons qu'on indique, on pourra remplir les vues de toutes les mefures des longueurs, des intervalles, des continences & des péfanteurs, qui font en ufage, au nombre de plus de 100 mille, & en connoître la jufte valeur beaucoup mieux qu'actuellement ; & qui, en rétabliffant l'ordre de la nature, concernant la réduction, la dénomination & le calcul des différens poids & mefures, qu'il fimplifiera, ainfi que touchant la réduction des mefures des tems, pourra en même tems produire à chaque Royaume, Empire, République & Etat de l'Europe & du monde entier, où il fera exécuté, un nouvel objet de revenu affez confidérable.

CLAUDE ZONíface

Par M. COLLIGNON, Avocat en Parlement, & membre des Académies des fciences, arts & belles lettres de Naples, de Lisbonne & de Munich; admis à celle de Montauban; des fociétés Royale patriotique de Suéde, Economique de Baviere, & d'autres.

PRIX 2 liv.

Avec Approbation & Privilège du Roi,
1 7 8 8.

Je crois donc, SIRE, qu'il importe à la profpérité de l'Etat que les talens diftingués y foient excités Javorifés, d'autant plus qu'aujourd'hui foit que les hommes fupérieurs foient rares, foit que les arts foient affez avancés pour qu'il devienne difficile d'élevér la tête au deffus des rangs ordinaires, VOTRE MAJESTÉ ne fera obligée qu'à une très petite dépense, pour ménager à fon Royaume tout l'Eclat qu'il peut tirer de la réunion des hommes célèbres. NECKER, dans fon Compte rendu au Roi.

A STRASBOURG

CHEZ L'AUTEUR, rue de la Madelaine N.° 9. bis

chez

au zème.

nez} LOUIS.

LES FRERES GAY.

à VIENNE EN AUTRICHE

¿ST. PETERSBOURG.

à METZ

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libraires, fur la place d'armes.

d PARIS

chez LES FRERES GAY.

chezDEVILLY, libr.

shez POINCOT, libraire, rue de la harpe N. 135.

DJ2-8-40

Pour fr 425-32 25893

DEDICACE.

A MONSIEUR

LE COMTE DE SAPORTA,

Seigneur de Schwatzenacker, Bonnefontaine & autres lieux, Chambellan de l'Electeur Palatin de Bavière, Colonel aux Gardes & Chambellan de S. A. S. le Duc de Deuxponts.

Le livre

I

que j'ai l'honneur de vous préfenter a pour objet de rendre tous les poids & mefures uniformes partout; le fujet étoit aride, extrêmement difficile à traiter; mais de quoi ne vient on pas à bout, lorsqu'à votre exemple, on eft animé d'un véritable amour du bien de l'humanité ? Par l'exécution des moyens que je propofe chaque citoyen en particulier. & tous les peuples en géné ral, pourront à l'avenir calculer tout ce qui

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a rélation aux poids & mefures plus facilement dans quelques inftans. qu'auparavant dans plufieurs heures ou jours. Le commerce. Jera affranchi de cette multitude d'entraves. d'abus de tromperies & de défordres de toutes les efpèces auxquels il étoit affujetti. Au moyen de 3 nouveaux étalons que j'ai inventé & dont la dénomination fimple. facile & naturelle remplira les vues de plus de 100 mille, & beaucoup mieux, on ne fera plus une fcience miftérieufe & fort compliquée de ce qui n'en exigeoit prefqu'aucune.

Voilà, Monfieur, en racourci, les avantages dont je veux faire préfent au monde. A ces titres, combien mon livre n'avoit - il pas de. droit d'émouvoir la fenfibilité de votre ame, d'être accueilli par vous?

"

Que d'autres Seigneurs fe parent s'ils veulent des avantages de leur naiffance, ou de leurs grandes richesses. Je dirai que ce font des titres foibles, que ceux dont on n'eft rédevable qu'à un bonheur inesperé Cou au hazard, & de ne briller que du mérite fouvent équivoque de fes ayeux. Si tout cela n'eft pas accompagné du bien que l'on fait. fi on n'encourage, fi on ne protége pas efficacement les talens, au moyen defquels, un feul homme opére fouvent plus d'avantage au -monde. qu'il ne lui en revient des main d'oeuvres de plufieurs millions d'individus, à quoi fert la grandeur de la pofition de ces Seig

tout en régardant de leur haut les auteurs, &en négligeant ou méprifant les fcientes. dont ils font incapables de porter un jugement vrai & non paradoxal, ils bornent leur vie à étaler aux yeux tout le fafte & le luxe de leur table, de leurs habillemen's & équipages

.

de leurs maifons & de ce qui en dépend; au fond qu'est ce que tout cela? égoifme, frivolité & pur menfonge; ils veulent faire croire qu'ils nagent dans l'abondance & les délices & ce n'eft fouvent rien moins que cela, fi on regarde le revers. c'est-à-dire, fi on met en ligne de compte les chagrins, les dégouts, les noirs foucis. Où eft celui des hommes qui avec de femblables richesses, ne feroit pas en état d'en faire autant?

Quant à vous, Monfieur, vous vous êtes élevé au deffus des préjugés, & de tout ce clinquant qui n'éblouit que les ignorans & les foibles. Quoique la naiffance, le rang & la fortune vous ayent laiffe peu à défirer, doue comme vous êtes d'une pénétration & d'une jufteffe d'efprit peu commune, ainfi que de toutes les qualités du cœur, l'appas féduifant de l'exemple ne vous à pas fçu entrainer. Vous bornés votre ambition au feul bien que vous faites vous n'avez attaché de véritable & folide gloire qu'à provoquer la juftice & à faire

connoître les talens & le mérite. Vous cultivés les faiences avec connoiffance & avec goût, en méme tems que vous charmés, par votre

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