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JE ne publie pas ces Additions fous la forme de Supplémens, comme je me l'étois d'abord propofé. Des fupplémens auroient exigé des Introductions plus ou moins raifonnées, qui auroient accrù mon travail; & les ménagemens que je dois à ma fanté, me follicitoient de préférer la marche la plus facile ou la plus courte. Pour lier chaque fupplément à la partie de l'ouvrage à laquelle il fe feroit rapporté, il auroit fallu retracer cette partie en raccourci, mes fupplémens feroient devenus peu à peu un Livre en forme.

IL y a plus; ces liaisons, pour ainfi dira artificielles, que j'aurois cherché à établir entre le Texte du Livre & les fupplémens corref pondans, n'auroient point été équivalentes aux liaifons naturelles qui exiftent toujours entre le Texte & la Note qui s'y rapporte immé diatement; car la Note s'enchaine naturellement dans l'Esprit à ce qui précede & à ce qui fuit.

MAIS les Notes ont un inconvénient qu'on ne peut prévenir: elles interrompent la

leure du Texte; & l'Esprit toujours impatient parce qu'il est très actif, n'aime pas à être retardé dans fa marche. J'ai fenti cela, & pour diminuer l'inconvénient le plus qu'il m'étoit poffible, j'ai eu foin de placer les principales Notes à la fin des Chapitres, des Articles ou des Paragraphes.

TOUTES les Notes additionelles ont été indiquées par un figne particulier (††), qui est le même que j'ai employé par - tout dans cette Edition de mes Oeuvres. Il ne fuffifoit. pas néanmoins de diftinguer ainfi ces Additions: il convenoit encore que le Lecteur pit retrouver au befoin chaque Addition, & qu'il put voir d'un coup d'œil ce que chacune renfermoit d'efSentiel. J'ai donc dreffé une Table indicative des Notes additionnelles, qui pourroit fervir, fi on le fouhaitoit, à transformer ces Notes en Supplémens dans un volume séparé.

ON Sent bien, que dès que je commentois mon propre Texte, je ne devois rien changer àce Texte: auffi l'ai-je laiffé tel qu'il étoit dans les premieres Editions.

LE grand nombre de faits nouveaux & vraiment intéreffans que j'ai inférés dans cette Edition de mon Livre, le rendront, j'espere, plus digne de l'attention des Naturaliftes - Philofophes. Ils compareront ces faits avec les conféquences que j'en ai déduites; ils me jugeront de nouveau; & s'il leur paroiffoit que j'ai été un Interprête fidèle de la Nature, j'en ferois très flatté & le regarderois comme une recompenfe glorieufe d'un travail dont ils peuvent feuls apprécier le but, la maniere & les difficultés.

A Genthod près de Geneve,le 3 d'Octobre 1778.

SE CON D

SUPPLÉMENT

A U LIVRE

SUR L'USAGE DES FEUILLES

DANS LES

PLANTES (*).

I.

Sur la Rofée. Précis des expériences de M. du FAY & de la théorie de M. le Roi.

#JE difois art. II de mon Livre, l'expérience

(*) Le quatrieme volume étoit déja imprimé, quand l'Auteur nous a fait parvenir ce fecond fupplément : c'eft ce qui nous a obligés à le placer à la tête de ce cinquieme volume. ( Note de l'Editeur.)

tt On fe rappellera que ce figne indique les additions que l'Auteur a faites à cette édition de fes Ocuvres.

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démontre que la rofée s'éleve de la terre: j'ajoula furface inférieure des feuilles auroitelle été principalement deftinée à pomper » cette vapeur & à la tranfmettre dans l'inté

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rieur de la Plante? La pofition des feuilles. » relativement à la terre & le tiffu de leur furface inférieure femblent l'indiquer ". Cette ingénieufe conjecture qui m'avoit été propofée par un excellent Phyficien, avoit été la bafe ou l'origine de mes Recherches fur l'ufage des feuilles dans les Plantes ; & cette conjecture repofoit elle-même, comme on le voit, fur les expériences qui avoient été tentées fur la rofée. Je ne faifois que les indiquer, & je renvoyois en marge aux Mémoires de l'Académie des Sciences de Paris de 1736, où elles étoient racontées en détail. On comprend affez que je parlois de celles du célebre du FAY, qui avoit été précédé dans cette nouvelle carriere par GERSTEN, Phyficien Allemand. Je n'entreprendrai pas ici de donner une idée des curieufes expériences du Phyficien François : il fuffira à mon but que je tranfcrive un paffage de l'illuftre Historien de l'Académie, qui en préfente le réfultat général.

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Ex Physique, dit agréablement notre Hif torien, dès qu'une chofe peut être de deux ,, façons, elle eft ordinairement de celle qui eft

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