دو وو » que les glandes milliaires ou corticales font des vaiffeaux abforbans (1), c'est le rapport ,, que j'ai obfervé entre la pofition de ces glandes & les expériences qu'a faites M. ,, BONNET fur la nutrition des Plantes par leurs feuilles. Les réfultats les plus géné,, raux de ces expériences font; que les Plantes herbacées pompent à-peu - près autant d'humidité par la furface fupérieure que par , la furface inférieure de leurs feuilles, mais ,, que les Arbres & Arbuftes en pompent incomparablement plus par la furface inférieure » que par la furface oppofée. D'un autre côté, ,, j'ai obfervé que prefque toutes les Plantes herbacées ont des glandes corticales dans l'une & dans l'autre furface de leurs feuilles, , moins à la vérité dans la fupérieure; au lieu ,, que les Arbres & Arbuftes n'en ont jamais ,, que dans la furface inférieure. . . . Il paroît donc que le degré d'aptitude à pomper les fucs eft dans les furfaces des feuilles à-peu,, près en raifon de la quantité des glandes corticales de ces furfaces. Il faudroit pour donner du poids à cet argument, faire un ,, grand nombre d'expériences analogues à celles de M. BONNET, dans lefquelles on compa دو وو (1) Obf. fur Pécorce des feuilles, page 79, &c. è, rát entr'elles, relativement à leur aptitude à pomper l'humidité, des feuilles inégalement , riches en glandes corticales. Si l'on trouvoit que toutes chofes d'ailleurs égales, celles qui ont le plus de glandes abforbent le plus, ou fe confervent vertes le plus long-temps, il deviendroit très-probable que ces glandes », font des vaiffeaux afpirans ". و" M. de SAUSSURE effaye enfuite de prouver par les obfervations qu'il a faites fur les feuilles du Nénufar ou Lys d'eau, que les glandes corticales peuvent auffi fervir aux excrétions; mais il faut encore que je le laiffe parler lui mėme. وو M. BONNET, dit-il (1), a prouvé par un grand nombre d'expériences, que la furface inférieure des feuilles tranfpire plus dans », un temps donné que la furface fupérieure: ,, or à quoi peut-on attribuer cette diffé,, rence, fi ce n'eft à la quantité des glandes corticales, toujours plus grande auprès de ,, cette furface qu'auprès de la furface oppo fée. Il y a quelques Plantes dans lefquelles cet organe paroît être le feul auquel on (1) Obf. fur l'écorce des feuilles, page 83, &c. دو دو », puiffe attribuer les excrétions néceffaires à ,, leur confervation. Le Nénufar ou Lys d'eau ,, entr'autres en donne un exemple frappant : ,, cette Plante aquatique a toujours, comme on fait, la furface inférieure de fes feuilles appliquée immédiatement fur l'eau, tandis ,, que leur furface fupérieurs eft expofée à l'air libre. Il paroît bien naturel que la tranfpiration fe faffe par la partie expofée à l'air libre; il faut donc que la partie fupérieure des feuilles foit chargée de cette fonction; mais cette furface eft liffe & brillante, on ,, n'y voit aucun poil, aucune éminence que ,, l'on puiffe prendre pour un organe excrétoire n'est-ce pas pour fuppléer à cela que la Nature a pourvu cette furface d'un nombre prodigieux de petites glandes corticales? Elle n'en a point placé dans la furface infé,, rieure; on voit affez qu'elles y auroient été inutiles à ces excrétions. J'ai eu beaucoup de peine à découvrir les glandes de cette feuille; on ne les voit point lorfque la feuille eft entiere, &c. " دو وو دو CES remarques de notre ingénieux Naturalifte fur les glandes corticales du Nénufar, ne paroiffent pas s'accorder avec les expériences que j'ai tentées fur les feues de cette Plante, & que j'ai rapportées, Art. I de mon premier Supplément. On a vu qu'il réfulte de ces expériences, que les feuilles du Nénufar qui avoient été appliquées fur l'eau par leur furface fupérieure, ont péri prefque auffi promptement que celles qui avoient été laiffées fans nourriture; tandis que des feuilles égales & femblables appliquées fur l'eau par leur furface inférieure ont vécu plus de quinze jours. Les glandes corticales qui font à la furface fupérieure des feuilles du Nénufar font donc incapables de s'acquitter des fonctions propres aux organes abforbans; & puifque notre habile Obfervateur s'eft affuré, qu'il n'y a point de glandes corticales à la furface inférieure des feuilles de cette Plante, ne fommes-nous pas fondés à en inférer au moins, que les glandes dont il s'agit, ne font pas les feuls organes abforbans que la Nature ait placés à la furface inférieure des feuilles. M. de SAUSSURE conjecture (1), que les glandes corticales, ou du moins les vaiffeaux qui les entourent, ont quelque communication immédiate avec les vaiffeaux ou les utricules du parenchyme il fonde fa conjecture fur (1) Obf. fur l'écorce des feuilles, &c. page 85, 82 deux obfervations. 1°. Il a vu que dans la plupart des Plantes, le parenchyme reftoit plus fouvent adhérent aux glandes corticales qu'aux autres parties du réfeau. 29. Il n'a prefque point apperçu de glandes corticales dans les parties du réfcau qui recouvrent immédiatement les nervures des feuilles : ce qui fembleroit indiquer qu'il n'y a pas de communication immédiate entre les glandes corticales & les vaiffeaux féveux & aeriens qui forment les nervures.. TOUT ceci exigeroit de nouvelles recherches. Il s'en faut de beaucoup que nous foyons affez éclairés fur le fecret de la ftructure des feuilles; & en particulier, fur les communications médiates ou immédiates qui exiftent entre les différentes parties qui les compofent. J'efpérois de plus grandes lumieres de ces injections colorées qui nous ont déja été fi utiles; mais il faudroit trouver une liqueur colorée qui n'altérát point le tifu délicat des feuilles, & qui fût affez fubtile pour s'infinuer dans les vaiffeaux les plus déliés. Ne défefpérons de rien. Nous fommes déja aflurés, que certaines teintures colorent les feuilles, & mème les parties fexuelles (1) mais on n'avoit pas obfervé au (1) Voyez men livre Art. XVIII, XC.. |