AVERTISSEMENT JE DU LIBRAIRE. E publie tout à la fois, & une Traduction des Tufculanes & le Texte Latin, & d'amples Remarques fur ce Texte. Une partie des Lecteurs ne s'attachera qu'à la Traduction, & demandera feulement qu'on la lui donne accompagnée du Texte, pour avoir en main de quoi juger fi elle eft fidéle. Mais peut-être auffi que les Savans, & fur-tout les Etrangers, moins curieux d'une Traduction Françoife, ne feront cas que des Remarques, où ils trouveront une forte de Critique, dont le commun des Lecteurs ne fauroit guère profiter. Afin donc de pouvoir fervir tout le monde felon fon goût particulier, j'ai imprimé le Texte & les Remarques, de maniére que chacun pût indifféremment placer lequel des deux il voudroit à la fuite de la Traduction, & faire de l'autre un volume à part. Pour donner même plus de facilité au Public, je débiterai les deux volumes qui contiendront la Traduction avec le Texte ou avec les Remarques au choix de l'Acheteur, fans le met. tre dans l'obligation d'acheter ce qui formeroit un troisiéme volume, TOM. I. 'Oм. I. p. 324. lin. 18. après ces mots : avec une lettre majuscule. Il en faut dire autant de ce paffage d'Arnobe: 0 Species Formidinum dira,' metuendique Terrores, &c. Il eft au Liu. VI. pag. 209. Edit. 1651. Ibid. p. 342. lin. 2. après ces mots: dicere audet, eft Deus. Les Interprétes ne nous indiquent point l'endroit, où Euripide a tenu ce langage. On pourroit croire, que c'eft en ce vers, Troad. v. 886. Car il femble qu'Euripide y veuille confondre l'ame de l'homme avec le Jupiter du Paganisme. Mais tous ceux, qui ont fait mention de fon opinion, & qu'a citez M. Davies, lui font dire feulement que l'ame de l'homme eft une espèce de Divinité, qui le dirige. Il n'y a pas même d'apparence, qu'Euripide ait été affez fou, pour croire que notre ame fût le Dieu fuprème, qui gouverne l'Univers. Il paroît plus probable, qu'en bon difciple d'Anaxagore, il croyoit que Jupiter étoit l'intelligence infinie, mens infinita, qui régit la machine du monde comme le dit Cicéron, De Nat. Deor. I, 11. où l'on peut voir ce que j'ai remarqué. C'est A a iij |