ARONS. De ces braves Romains, que faut-il que j'efpere? Serviront-ils leur Prince? MESSAL A. Ils font prêts à tout faire; Tout leur fang eft à vous; mais ne prétendez pas Je connois trop les Grands; dans le malheur amis, Dont le nom feul impose à ce Peuple volage. Ou fi de nos deffeins la trame eft découverte, ARONS. Mais vous m'aviez écrit que l'orgueilleux Titus.. MESSALA. Il est l'apui de Rome, il eft fils de Brutus ; Cependant..... ARONS, De quel oeil voit-il les injustices; Dont ce Sénat fuperbe a payé fes fervices? MESSAL A. Et je fçai qu'il murmure; Son cœur altier & prompt eft plein de cette injure; Pour toute récompense il n'obtient qu'un vain bruit, ARONS. Il l'aimeroit? MESSAL A. Seigneur, A peine ai-je arraché ce fecret de fon coeur, Il en rougit lui-même : & cette ame infléxible Parmi les paffions dont il eft agité, Sa plus grande fureur eft pour la liberté. ARONS. C'est donc des fentimens & du coeur d'un feul homme Qu'aujourd'hui, malgré moi, dépend le fort de Rome! A Albin. Ne nous rebutons pas. Préparez-vous Albin, A Meffala. Entrons chez la Princeffe; un peu d'experience Vont former l'heureux piége, où j'attens les Romains. Fin du premier Alte. Le Théâtre représente, ou est supposé représenter un Appartement du Palais des Confuls. TULLIE. ALGINE.nolI ALGINE. Uï vous allez regner; le deftin moins féveremo Vous rend tout ce qu'il ôte à Tarquin votre peres Un grand Roy vous attend; l'heureuse Ligurias ey Dans fes profpérités s'abandonne aux foupirs; |