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tre ce que vous pouvez faire. L'on comprendra aifement MONSEIGNEUR, que je veux parler ici de cet affemt lage heureux de grandes qualitez qui font les Heros, & qui ont été dans tous les tems infeparables du Sang augufte dont vous fortez; & que je n'en veux pas moins à ce courage, à cette grandeur d'ame, & à cet amour pour la fuftice, qui vous ont acquis l'eftime des hommes, qu'à cette politeffe de mœurs, & à cette inclination bienfaisante qui wous en ont gagné les cœurs: Hé jusques à quel point

MONSEIGNEUR

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,

ne

l'avez-vous pas portée cette inclination bienfaisante! Devenu

jaloux de Titus vous l'avez effacé. Cet Empereur fut un jour fans faire du bien, & il n'y en a pas un dans la Vie de VOTRE ALTESSE SERENISSIM E, qui ne foit marqué par quelque grace.

Vous n'êtes pas de ces Grands; MONSEIGNEUR, qui ne le font qu'aux yeux du public, &qui laffez de paroître ce qu'ils ne font pas, réduits à eux-mêmes, ceffent enfin de fe contrefaire, & paroiffent ce qu'ils font. Toujours Prince, toujours le même, vous êtes dans votre domef tique ce que vous paroissez à la Cour & au Public, Ceux qui ont l'honneur d'être à vous, ne s'apperçoivent que vous êtes

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Leur Maître, que par le bien que vous leur faites; & VOTRE ALTESSE SERENISSIME donne toujours aux fervices, aux befoins & au mérite, ce qu'on ne donne ordinairement ailleurs qu'aux Courtisans les plus empreffez, & fouvent aux plus indignes.

En vain voudrois-je ici MONSEIGNEUR, vous donner des éloges que vous méritez fi bien, & que la Renommée publie de toutes parts; quelque fecours que je dûsse attendre de la fecondité & de la nobleffe du fujet, il fera toujours fi mal aisé de vous représenter tout entier, que je l'entreprendrois avec plus de temérité que de fuccès:

auffi n'ai-je d'autre deffein que de Vous marquer le profond refpect avec lequel je fuis,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE ALTESSE SERENISSIME

Le tres-humble & tres obéiffant ferviteur

PIGANIOL DE LA FORCE,

J

PREFACE.

E n'aurois jamais ofé entreprendre la Description de VERSAILLES & de MARLY, dans le deffein de la donner au Public, fi tout ce qui vient de LOUIS LE GRAND

n'étoit produit par un goût fi fublime, qu'il épargne un Ecrivain jufqu'à la honte d'en parler foiblement. Flaté d'ailleurs par un peu de goût que j'ai pour les Arts, & incité par le loifir le loifir que me donnent les bontez d'un grand Prince, j'ai insensiblement achevé l'Ouvrage qui paroît aujourd'hui, convain

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