Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[blocks in formation]

BiJ.-G. Meusel, Gelehrtes Teutschland, t. VII. bliothèque Germanique. Jöcher et Rotermund, Gelehrtes-Lexikon.

KOESTLIN (Chrétien-Reinhold), jurisconsulte et littérateur allemand, né à Tubingue, le 29 janvier 1813, mort le 14 septembre 1856. Après avoir étudié la jurisprudence à Tubingue, Heidelberg et Berlin, il entra au barreau du tribunal de Stuttgard en 1834. Cinq ans après il devint professeur de droit à Tubingue. Il s'est beaucoup occupé de faire introduire dans le droit pénal de l'Allemagne des réformes devenues depuis longtemps urgentes. Ses relations avec Gustave Schwab et Seydelmann l'amenèrent à s'adonner aussi à la littérature; il a surtout réussi dans le genre de la nouvelle. On a de lui: Die Lehre vom Mord und Todtschlag (Principes en matière de Meurtre et d'Assassinat); Stuttgard, 1838, in-8°; ce volume ne contient que les principes du droit romain sur ces matières; - Wilhelm 1, König von Würtemberg und die Entwickelung der Würtembergischen Verfassung (Guillaume Ier, roi de Wurtemberg, et le développement de la constitution de Wurtemberg); Stuttgard, 1839, in-8°; - Die Perduellio unter den römischen Königen (Le Perduellio du temps des rois romains); Tubingue, 1841, in-8°; Neue Revision der Grundbegriffe des Criminalrechts (Nouvelle Révision des Principes fondamentaux du Droit pénal); Tubingue, 1844-1845, 2 vol. in-8°; Gesammelte Erzählungen and Novellen (Recueil de Contes et Nouvelles); Brémen, 1847-1848, 3 vol.;

--

[ocr errors]
[ocr errors]

Der Wendepunct

des deutschen Strafverfahrens im 19 Jahrhundert, nebst Darstellung der Geschichte des Geschworenen gerichts (Le Moment d'opérer des changements dans l'Instruction criminelle en Allemagne, et l'Histoire du Jury); Tubingue, 1849; System des deutschen Strafrechts (Système du Droit pénal allemand); Tubingue, 1855, in-8°; ce volume, qui devait être suivi de plusieurs autres, ne contient que les matières générales. Keestlin a fait représenter en 1838, sur le théâtre de Stuttgard, un drame intitulé: Die Söhne des Dogen; il a aussi publié, sous le pseudonyme de Rinhold, de nombreuses pièces de poésie dans divers recueils périodiques.

Conv.-Lex.

E. G.

KETS (Ralof), peintre hollandais, né le 16 janvier 1655, à Zwoll, mort le 28 juin 1725, dans la même ville. Fils d'un peintre qui lui donna quelques principes de dessin, il fréquenta

l'atelier de Gérard Terburg, auquel son talent pour le portrait inspira de la jalousie, et qui lui conseilla de ne suivre que la nature. Présenté à la cour du prince Henri, stathouder de la Frise, il passa ensuite dans le pays de Gueldre et en Angleterre. On peut dire qu'il a été le peintre le plus laborieux de son temps. « C'est une chose singulière, dit Descamps, d'apprendre qu'un seul homme ait fait cinq mille portraits, et tous bien terminés, sans le secours de personne. » En effet, il a travaillé jusqu'au dernier moment: comme le bourgmestre de Deventer, posait devant lui, notre artiste se trouva mal et mourut peu de jours après. On cite parmi ses portraits, dont on vante le dessin et les accessoires, ceux du prince Henri, comte de Portland, de Guillaume III, roi d'Angleterre, de la famille de Wassenaer, du pensionnaire Hoornbeek, etc. P. L-Y.

Descamps, La Vie des Peintres flamands. - J. van Gool, Nieuwe schouwb. der Konstsch., t. il. Chalmot, Biogr. Woordenboek.

KOFFLER (Jean), missionnaire en Cochinchine, mort en 1780. On connaît peu sa vie jusqu'à son départ pour la mission de Cochinchine, en 1740. Il y travailla quatorze ans à la propagation de l'Évangile. Ses connaissances en médecine le firent nommer médecin du roi, emploi qu'il exerça pendant sept ans, parce qu'il lui fournissait un moyen de servir utilement la cause de la religion et de la civilisation. La persécution excitée à la Chine contre la religion chrétienne eut son contre-coup en Cochinchine. Le roi Vo-Vuong, pour imiter son suzerain, et d'ailleurs sollicité par son ministre Kaï-an-tin, résolut d'en finir avec la religion des étrangers. A l'exception du père Koffler, que le roi voulut garder auprès de sa personne en qualité de médecin, tous les autres prêtres européens furent arrêtés, réunis à Faï-fo, et le 27 août 1750 embarqués pour Macao. Le père Koffler, resté seul dans la mission, était parvenu, par le crédit d'un mandarin puissant, à sauver quelques débris du culte proscrit. Mais il dut bientôt céder à l'orage. Arraché violemment de l'autel, accablé de mauvais traitements, il s'embarqua sur un vaisseau hollandais et quitta la Cochinchine en 1755. Le missionnaire fuyait un danger pour se précipiter dans un autre. Par ordre de Pombal, il fut arrêté à Macao, conduit en Portugal avec ses confrères, et jeté dans les cachots du fort Saint-Julien. Le gouvernement portugais, en vertu d'un privilége qui lui fut accordé par le saint-siége, après la découverte des Indes orientales, prétendit longtemps avoir seul le droit de faire évangéliser l'Asie. De là les persécutions inouïes que les missionnaires des autres nations eurent à souffrir de la part des Portugais pendant plus d'un siècle. De là le schisme de Goa, de Malacca, de Singapore, qui est, encore aujourd'hui, un si grand obstacle à la propagande catholique dans l'Asie méridionale.

Le père Koffler profita des loisirs de sa déten

tion pour rédiger des mémoires sur ses voyages. Ces mémoires forment une description succincte de la Cochinchine, qui, divisée en chapitres et publiée d'abord avec des notes par le père Eckart, a été réimprimée en 1805 par de Murr, sous ce titre Joannis Koffler historica Cochinchinæ Descriptio in epitome redacta ab ans Eckart, edente de Murr, in-8°.

Koffler, réclamé par l'impératrice Marie-Thérèse, fut rendu à la liberté en 1765, et envoyé en mission dans la Transylvanie, où il travailla jusqu'à sa mort. Dans l'introduction de son ouvrage, il fait connaître quelques particularités qui lui sont personnelles et donne quelques détails sur le collége Clémentin à Prague, tenu alors par des Jésuites. F.-X. TESSIER.

Migne, Biographie Chrétienne et Antichrétienne. - De Montézon et Estève, Mission de la Cochinchine et du Tonkin, 1858.

Den

KOFOD (Jean-Ancher), littérateur danois, né le 4 janvier 1777, à Ronne, près Bornholm, mort le 30 avril 1829, à Copenhague. Fils d'un pasteur, qui lui donna sa première instruction, il fréquenta l'université de Copenhague, et entra dans l'enseignement. D'abord professeur d'histoire et de géographie à l'école métropolitaine (1805), il fut appelé à la diriger depuis 1812. Outre plusieurs ouvrages à l'usage des écoles, on a de lui: Geographisk Haandbog (Manuel de Géographie); Copenhague, 1809; 5° édit., augmentée par Ingerslev; ibid., 1831; ældre Historie (Histoire ancienne); ibid., 1810; 4e édit., 1833; Den nyere Historie (Histoire moderne); ibid., 1811-1812, 2 vol. ; 3° édit., 1825-1828; Almindelig Verdens historie i Udtog (Précis de l'histoire universelle); ibid., 1813; 8 édit., 1842; Mærkværdige Begivenheder af Verdens historien (Événements remarquables de l'histoire du monde), trad. de l'allemand de Bredow; ibid., 1815-1816, 2 vol.;Udtog af Fædrenelandets Historie (Précis de l'histoire nationale); ibid., 1816; 5o édit., 1841; - Conversations-Lexikon; ibid., 1816-1828, 28 vol. in-8°, vaste répertoire encyclopédique rédigé, quant au Danemark, d'après des documents originaux.

[ocr errors]

--

Erslew, Forfatter-Lexikon.

K.

KONARY, l'une des plus riches familles de magnats hongrois, élevée au titre de prince en 1816, éteinte dans sa ligne masculine avec le prince François-Joseph, né le 7 septembre 1766, mort le 27 juin 1826. De son mariage avec la comtesse Marie-Antoinette de Waltenberg, il laissait une fille unique, Antoinette, née le 2 juillet 1797, qui épousa, en 1816, le duc Ferdinand de SaxeCobourg, né en 1785, mort le 27 août 1851, avec le grade de général de cavalerie au service d'Autriche, et de qui elle eut quatre enfants : Ferdinand, né en 1816, aujourd'hui veuf de de dona Maria, reine de Portugal, et qui a été régent pendant la minorité du roi don Pedro V, son fils; Auguste, né en 1818, général major au

[blocks in formation]

KOHL (Jean-Pierre), érudit allemand, né à Kiel, le 10 mars 1698, mort à Altona, le 9 octobre 1778. En 1725 il fut appelé à Saint-Pétersbourg, pour y enseigner les belles-lettres et l'histoire ecclésiastique. Trois ans après il quitta cette ville, parce que, étant devenu éperdument amoureux d'Élisabeth, fille de Pierre le Grand, cette passion lui avait fait commettre plusieurs extravagances. Il se retira à Hambourg, et ensuite à Altona, où il passa le reste de sa vie dans l'étude. Il légua sa belle bibliothèque, qui contenait de rares manuscrits, à la bibliothèque du gymnase d'Altona (voy. Hirsching, Bibliotheken-Geschichte Deutschlands, t. II, p. 13). On a de lui: Theologiæ gentilis Cimbricæ purioris Specimen; Kiel, 1723, in-4°; Ecclesia græca lutherizans, sive exercitatio de consensu et dissensu orientalis græcæ speciatim russicæ et occidentalis lutheranæ Ecclesiæ in dogmatibus; Lubeck, 1723, in-8°;

:

Introductio in historiam et rem literariam Slavorum in primis sacram, sive historia critica versionum slavonicarum maxime insignium, nimirum codicis sacri et Ephremi Syri; accedunt duo Sermones Ephremi, nondum editi, de S. Cœna fidei lu therana testes; Altona, 1729, in-8°; les conclusions tirées par Kohl de ces deux sermons de saint Ephrem ont été réfutées par Le Brun et Renaudot, ainsi que par un anonyme, qui a publié Antirrethicon, seu confutatio annotationum Kohlii ad S. Ephremi Sermones; Rome, 1740, in-8°; Delicia Epistolicæ, sive epistolarum argumenti non minus raritate quam orationis cultu insignium fasciculus, Majoragii, Grævii, Bartholini, Schefferi aliorumque virorum, cum præfatione de vita scriptisque Majoragii; Leipzig, 1731, in-8°; Hamburgische Berichte von gelehrten Sachen (Notices de Littérature et d'Érudition écrites de Hambourg), recueil périodique, qui parut de 1732 à 1757, en 26 volumes in-8°; Hamburgische vermischte Bibliothek (Bibliothèque de Hambourg, contenant des matières diverses); Hambourg, 1743-1745, 3 vol. in-8°; De Epistolis a Jo. Hevelio partim, partim ad ipsum scriptis adhuc ineditis, dissertation insérée dans le supplément des Acta Eruditorum de Leipzig, t. IX, p. 359. Kohl, qui a aussi édité l'ouvrage de Morhof intitulé: De legendis, invitandis et excerpendis Auctoribus, Hambourg, 1731, in-8°, avait annoncé devoir publier quelques ouvrages sur l'histoire ecclésiastique des pays slaves; plusieurs d'entre eux ont dû se trouver en manuscrit dans sa bibliothèque, et

doivent donc être conservés aujourd'hui à la bibliothèque du gymnase d'Altona. E. G. Journal für Prediger; Halle, t. X, p. 56. Hirsching, Histor. liter. Handbuch.

[ocr errors]

* KOHL (Jean-Georges), voyageur allemand, né à Brême, le 28 avril 1808. Il fit ses études aux universités de Goettingue, de Heidelberg et de Munich, passa ensuite cinq ans en Livonie comme gouverneur des enfants du baron de Manteuffel et de ceux du comte Medem, et visita, avant de retourner en Allemagne, la Livonie, Dorpat, Saint-Pétersbourg, Moscou et la Russie méridionale. Les ouvrages qu'il publia au sujet de ces voyages eurent beaucoup de succès, ce qui l'engagea à faire de nouvelles excursions. Il parcourut la Hongrie, l'Angleterre, la Hollande, le Danemark, la France, la Suisse, la Dalmatie, recueillit partout les documents les plus intéressants, et se fixa en 1838 à Dresde pour les élaborer. Ses écrits jouissent d'une réputation méritée, et placent M. Kohl parmi les meilleurs écrivains de voyages de l'Allemagne. On a de lui: Petersburg in Bildern und Skizzen (Tableaux et Esquisses de Saint-Pétersbourg); Dresde et Leipzig, 1841, 2 vol.; 1846, 3 vol.; · Reisen in Innern von Russland und Polen (Voyages dans l'intérieur de la Russie et de la Pologne); Leipzig, 1841, 3 vol.;

[ocr errors]

-

-

Reisen in Sued-Russland (Voyages dans la Russie méridionale); Dresde et Leipzig, 1841, 2 vol.; 1846-1847, 3 vol. ; · Die deutschrussis chen Ostseeprovinzen (Les Provinces germanicorusses de la mer Baltique); Leipzig, 1841, 2 vol.; - Hundert Tage auf Reisen in den Esterreichischen Staaten (Cent Jours de voyages dans les États autrichiens); Dresde et Leipzig, 1842, 2 vol.; Reise in Ungarn (Voyage en Hongrie); Dresde et Leipzig, 1842, 2 vol. ; - Reise in Steiermark und dem bayrischen Hochlande (Voyage en Styrie et dans la Haute-Bavière); ibid., 1842; Reisen in England (Voyages en Angleterre ); ibid., 1844. 3 vol.; Reisen in Schottland (Voyages en Écosse); ibid., 1844, 2 vol.; Reisen in Irland (Voyages en Irlande); Dresde et Leipzig, 1843, 2 vol.; Land und Leute der brittischen Inseln (Les Iles britanniques et leurs habitants); ibid., 1844, 3 vol.; Reisen in Daenemark und den Herzogthuemern von Schleswig und Holstein (Voyages en Danemark et dans les duchés de Slesvig et de Holstein); Leipzig, 1846, 2 vol.; Die Menschen und Inseln der Herzogthuemer Schleswig und Holstein (Les Iles des duchés de Slesvig et Holstein et leurs habitants); ibid., 1846, 3 vol.; Bemerkungen ueber die Verhaeltnisse der deutschen und daenischen Nationalitaet und Sprache im Herzogthum Schleswig (Observations sur les rapports de la nationalité et de la langue allemande avec la nationalité et la langue danoise dans le duché de Slesvig); Stuttgard, 1847; ·Alpenreisen (Voyages dans les Alpes); Leipzig, 1849

-

[ocr errors]
[ocr errors]

1851, 3 vol.; Reisen in den Niederlanden (Voyages dans les Pays-Bas ); ibid., 1850, 2 vol.; Reise nach Istrien, Dalmatien und Montenegro (Voyage en Istrie, en Dalmatie et dans le Montenegro); Dresde, 1851, 2 vol.;- Reisen im suedoestlichen Deutschland (Voyages dans le sud-est de l'Allemagne); Leipzig, 1852, 2 vol.; - Der Verkehr der Menschen in seiner Abhængigkeit zu der Erdoberfläche (L'Homme et l'influence qu'exerce sur lui le sol qu'il habite); Dresde, 1841; - Der Rhein (Le Rhin); Leipzig, 1851, 2 vol.; Skizzen aus Vatur und Vælkerleben (Études sur la Nature et les Peuples); Dresde, 1851, 2 vol., etc. Depuis plusieurs années M. Kohl réunit avec soin des matériaux qui doivent servir à une histoire de la découverte de l'Amérique. Il a publié en outre dans le Lloyd une série d'articles sur le Danube réunis depuis en un corps d'ouvrage.

Madame Ida KOHL a écrit, en comma avec son mari, des esquises sur l'Angleterre : Englische Skizzen; Leipzig et Dresde, 1845, 3 vol. On a d'elle seule Paris und die Franzosen (Paris et les Français); Leipzig, 1845, 3 vol. R. L-u.

Conv.-Lex.

*KOHLRAUSCH (Henri-Frédéric - Théodore), historien allemand, né le 15 novembre 1780, à Laudolfshausen, près de Gættingue. Après avoir étudié la théologie à Gættingue, il devint, en 1802, précepteur dans la maison du comte de Baudissin, ambassadeur de Danemark à Berlin, et conduisit dans les années suivantes ses élèves dans différentes universités de l'Allemagne. En 1814 il fut nommé professeur au gymnase de Dusseldorf, et quatre ans après il fut appelé à Munster comme membre du consistoire et de la commission des écoles. En 1830 il se rendit à Hanovre, où il fut chargé de réorganiser l'instruction supérieure, et où il a vécu depuis, occupant les fonctions de conseiller de l'instruc tion publique. Ses ouvrages historiques n'ont fait faire aucun pas à la science; ils ne s'adressent qu'à la jeunesse, et sont très-répandus dans les colléges de l'Allemagne protestante. On a de lui: Handbuch für Lehrer höhrer Schulen beim Gebrauch der Geschichte (Manuel Historique pour les professeurs des écoles supérieures); Halle, 1811; 3° édition en 1820; Deutsche Geschichte (Histoire d'Allemagne); Elberfeld, 1816; la seizième édition parut à Leipzig, 1843-1844. M. Kohlrausch a aussi écrit le texte des Bildnisse der deutschen Konige und Kaiser; Hambourg, 1844, ainsi que plusieurs E. G. ouvrages populaires.

Conversations Lexikon der Gegenwart.

KOLB (Grégoire ), historien allemand, né vers la fin du dix-septième siècle. Il fit partie de la société de Jésus, et occupa depuis 1724 la chaire d'histoire à l'université de Fribourg. On a de lui: Synopsis Rerum variarum ab orbe condito ad sæculum nostrum gestarum ; Augsbourg, 1724; - Series Romanorum pon

[ocr errors]

tificum, cum reflexionibus historicis; ibid., 1724; Series Episcoporum electorum Moguntinorum, Trevirensium et Coloniensium; ibid., 1725, in-4°; — Compendium totius Orbis, partim Geographicum, partim Genealogicum, partim Historicum; ibid., 1726 et 1733, in-4°; Examen Juris canonici juxta decretales; Nuremberg, 1728, in-4° ; · Dubia Theologico-moralia; Augsbourg, 1741; — Tausendjahriges Eichstadt in LXV hochwürdigen eichstädtischen Bischöfen (Le Millénium d'Eichstadt, histoire de ses soixante-cinq évéques); Ingolstadt, 1745, in-4°.

K.

Schellorn, Amanitates Historiæ Ecclesiasticæ; 1737, 11.- Georgi, Bücher-Lexikon.

KOLB (Jacob). Voy. JACOB-Kolb.

KOLBE (Pierre), voyageur et naturaliste allemand, né le 10 octobre 1675, à Dorflas, près de Wunsiedel (en Bavière), mort le 31 décembre 1726. Quoique fils de parents pauvres (son père était forgeron), il reçut une éducation soignée, et fut bientôt attaché comme maître à l'école de Wunsiedel. Instruit dans les mathématiques par Eimmart, il acheva ses études à l'université de Halle, et eut pour protecteur le baron de Krosick, conseiller privé du roi de Prusse il s'attacha Kolbe comme secrétaire, et l'envoya plus tard au cap de Bonne-Espérance pour y recueillir des observations d'astronomie et d'histoire naturelle. Kolbe quitta Berlin le 2 octobre 1704, muni de lettres de recommandation pour la compagnie des Indes hollandaises, et le 22 décembre de la même année il s'embarqua au Texel sur le vaisseau L'Union; mais ce vaisseau ne mit à la voile que le 8 janvier 1705. Le 5 juin suivant Kolbe, après avoir beaucoup souffert sur mer, aborda au cap de BonneEspérance, dont il détermina la latitude (34° 15′ lat. australe) et la longitude (37° 55' long. depuis le méridien du Pic de Ténériffe). Dans ses excursions, il ne dépassa guère les limites de la colonie hollandaise, qu'il servit pendant quelque temps en qualité de secrétaire de district. Il y demeurait depuis sept ans lorsqu'à la suite d'une violente ophthalmie il devint presque avengle, et fut obligé de revenir en Europe: il débarqua à Amsterdam le 22 août. Le traitement que lui appliqua un médecin de ses amis le rendit à même de lire avec une loupe. Sa tendresse pour sa mère, auprès de laquelle il était venu vivre dans sa ville natale, lui fit refuser les fonctions les plus lucratives; il n'accepta que la place de recteur du gymnase de la petite ville de Neustadt sur Aïsch, ville voisine de Wunsiedel, et mourut pauvre, comme il avait vécu. Son voyage au cap de Bonne-Espérance parut d'abord en allemand, sous le titre de Vollständige Beschreibung des Afrikanischer Vorgebirges der Guten Hoffnung; Nuremberg, 1719, in-fol., avec figures et cartes; il fut traduit en hollandais (Amsterdam, 1727, 2 vol. in-fol.), et en anglais (Londres, 1731, 2 vol. in-8°). Un abrégé NOCY. BIOGE. Génér.

T. XXVIII.

de l'original parut en français, sous ce titre : Description du Cap de Bonne-Espérance; Amsterdam, 1741, 3 vol. in-12, avec figures et cartes; cet abrégé, très-estimé, fut traduit en allemand, 1745, in-4°, et réimprimé avec des extraits de l'abbé de La Caille. On trouve dans cet ouvrage des détails d'autant plus précieux sur les mœurs et la langue des Hottentots, que cette peuplade commence à disparaître aujourd'hui complétement. Ces détails sont suivis d'une description intéressante des animaux et des principales plantes de cette contrée : c'est le premier essai d'une faune et d'une flore complète du cap de Bonne-Espérance. On a encore de Kolbe: Disquisitio inauguralis de Natura Cometarum eurumque sicut et cæterorum syderum in sublunares creaturas influentia seu virtutibus; Halle, 1701, in-4°; ouvrage qui intéresse l'astrologie plutôt que l'astronomie ; Observatio de Aquis capitis Bonx-Spei; dans les Acta Erudit. Lips., t. VII, suppl. an. 1716; quelques manuscrits conservés à la bibliothèque de Neustadt. F. H. Hirsching, Hist.

Rotermundt Supplém. à Jöcher. lit. Handb.- · Voyage de Kolbe (Préface ).

--

KOLBE (Charles-Guillaume), graveur et grammairien allemand, né à Berlin, le 20 novembre 1757, mort à Dessau, le 13 janvier 1835. Fils d'un brodeur en or, il montra de bonne heure un goût prononcé pour les arts, et apprit les éléments du dessin, sous la direction du célèbre Chodowiecky, son proche parent. Mais des revers de fortune l'obligèrent à aller enseigner à Dessau la langue et la littérature françaises, auxquelles il avait été initié dès sa jeunesse, ayant fait ses études au collége français de Berlin. En 1781, il fut nommé précepteur du prince héréditaire de Dessau, et devint en même temps professeur au Philanthropium de cette ville. Il s'occupa alors d'études comparatives sur les langues latine, française et allemande, qui lui valurent quelque temps après le titre de docteur en philosophie. Parvenu déjà à un âge avancé, il se sentit de nouveau entraîné vers les arts, et s'étant appliqué avec une extrême ardeur à se perfectionner dans le dessin, il fut bientôt appelé à l'enseigner aux élèves de l'école principale de Dessau. Il acquit aussi une grande habileté dans l'art de graver à l'eau-forte, et fut nommé dès 1795 membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. Les sujets qu'il choisissait de préférence étaient des paysages ou des scènes champêtres, qu'il savait représenter avec beaucoup de naturel et d'esprit. En 1805 il se rendit à Zurich auprès de la famille du célèbre Salomon Gessdont il grava vingt-cinq aquarelles dans la Collection des tableaux en gouache de Sal. Gessner, gravés à l'eau-forte par Kolbe; Zurich, 1806-1811, 6 cahiers in- fol. Ii alla ensuite reprendre ses fonctions à Dessau, où il mourut, après avoir fait paraître une centaine d'eaux-fortes très-recherchées, la plupart exé

ner,

cutées d'après ses propres dessins. Il n'abandonna | père Kolifilo, en 756, et mourut en 759 de J.-C. Dès

jamais complétement ses premiers travaux philologiques, et publia divers ouvrages de linguistique, destinés à combattre la tendance d'introduire dans la langue allemande des termes empruntés aux autres idiomes. Il a exposé ses idées à ce sujet dans son ouvrage : Ueber den Wortreichtum der deutschen und Französischen Sprache und beider Anlage zur Poesie (Sur la Richesse des Langues Allemande et Française, et sur les ressources qu'elles offrent aux poëtes); Leipzig, 1806-1809, 2 vol. in-8°, et Berlin, 1818-1820, 3 vol. in-8°; ce livre contient un appendice sur la Wortmengerei (Mélange de mots), qui fut publié à part, Berlin, 1809 et 1823, et dont les principes furent défendus par Kolbe dans deux autres opuscules. Enfin, on a encore de lui des Mémoires intéressants sur sa vie, publiés sous le titre de Mein Lebenslauf und mein Wirken im Fach der Sprache und Kunst; Berlin, 1825. E. G. Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon. ConversationsLexikon.

KOLBE (Charles-Guillaume), peintre allemand, neveu du précédent, né à Berlin, en 1781, mort le 8 avril 1853. Il apprit le dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, et fréquenta ensuite les ateliers de différents peintres. En 1806 il peignit un tableau représentant Albert Achille s'emparant d'un drapeau à Nuremberg; ce tableau lui avait été commandé par la ville de Berlin, qui en fit présent à la princesse Louise de Prusse, lors de son mariage avec le roi des Pays-Bas. En 1815 Kolbe devint membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, et quatre ans après il fut nommé professeur. On a de lui de nombreux tableaux d'histoire et de genre, où se remarque une grande habileté dans la composition, un coloris harmonieux et un talent exercé dans l'art d'approprier les traits et les attitudes de ses personnages à leur caractère. Parmi ses toiles nous citerons : Le Doge et la Dogaresse; La Victoire d'Otton sur les Hongrois; Une Fête des Vendanges au moyen áge; Charlemagne chez le Charbonnier; L'Atelier du Tonnelier; Les Pèlerins, etc. Kolbe a aussi dessiné dix magnifiques cartons, représentant des scènes de l'histoire de l'Ordre Teutonique; ces cartons ont servi de modèles pour les vitraux du château de Mariembourg; plus tard Kolbe les a aussi exécutés à l'huile pour le prince de Prusse. E. G. Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon. - ConversationsLexikon.

KOLDERUP - ROSENWINGE. Voy. ROSEN

WINGE.

KOLE-KHAN (Moyen-tcho), onzième empereur des Tartares Hoeike (1), succéda à son

(1) Les Hoeike sont les Tartares qui habitaient vers les sources des fleuves Amour et Selinga. Ils s'étendaient jusqu'aux environs du lac Baikal. Ils étaient descendus des anciens Hong-niou ou Huns, et suivaient les mêmes coutumes: ils campaient sous des tentes, avaient de

qu'il fut monté sur le trône il envoya des ambassadeurs en Chine, pour renouveler le traité d'alliance signé avec son prédécesseur, et des troupes pour soutenir les droits de l'empereur Hiuentsong contre le rebelle Ngan-lo-chan. Son général Kolo-tchi se joignit au général chinois Kwo-tsé-y. Ils marchèrent ensemble contre les Tong-lo, horde de Hoeike qui habitait vers le Kerlon et avait embrassé le parti des rebelles. Les Tong-lo furent battus, et l'empereur, pour reconnaître ce service, donna à la fille de Kole-khan le titre de princesse. Le khan fit partir ensuite de Tartarie avec 4,000 hommes son fils Ye-hou, qui aida Kwo-tsé-y à triompher des rebelles sur les bords de la rivière de Fong. Le succès de cette journée fut dû principalement à l'intrépidité des Hoeike. Pour surprendre l'armée chinoise, les rebelles s'étaient mis en embuscade. Les Hoeike fondirent sur eux, et les dispersèrent avec leurs flèches. Ils s'approchèrent ensuite de Sigan-fou avec le reste de l'armée impériale, qui était composée de Chinois, de Tartares, d'Indiens et d'Arabes : les rebelles éprouvèrent des pertes considérables. Les Hoeike les prirent par derrière, et en firent un grand carnage. Nganking-sin, fils de Ngan-lo-chan, qui lui avait succédé après l'avoir fait poignarder, fut obligé d'abandonner Loyang. Conseillés secrètement par des ennemis de l'empire, des Tartares Hoeike mirent cette ville au pillage, et ne s'arrêtèrent qu'à force de présents. Cette conduite n'empêcha pas Yehou de venir à la cour, où la nécessité et le besoin de secours obligèrent l'empereur Sou-tsong à fermer les yeux sur cette insulte. Ce prince sortit au-devant du général tartare avec tous ses officiers, et lui donna un grand festin. Ye-hou lui proposa de laisser ses troupes à la Chine et de repasser en Tartarie pour y rassembler des chevaux, remonter la cavalerie chinoise et reprendre ensuite les villes qui restaient encore au pouvoir des rebelles. Sou-tsong lui donna le titre de Tchong-y-vam, et y joignit beaucoup de présents, qu'il promit d'envoyer tous les ans en Tartarie. En récompense de ses services le grandkhan des Hoeike fit demander en mariage la fille de l'empereur. Ses ambassadeurs rencontrèrent à la cour ceux d'Aboudgear Almansor, second khalife des Abbassides. Ils furent longtemps à disputer sur le pas les maîtres des cérémonies crurent terminer la contestation en les faisant entrer par des portes différentes; mais les Arabes, mécontents, brûlèrent Kuang-tchéoufou (Canton) cette même année 758, pillèrent tous les magasins, et s'en retournèrent sur leurs vaisseaux. Kole-khan obtint la main de la princesse, et reçut le titre d'Im-vou-goei-yuen-pi

grands troupeaux, ce qui leur faisait rechercher le voisinage des fleuves. On les appelait aussi Kao-tche (hauts chariots). Dans la suite, les princes Hoeike s'emparèrent de tous les pays que les Turcs possédaient, et furent trèspuissants en Tartarie.

« AnteriorContinuar »