Imágenes de páginas
PDF
EPUB

celle de Teinitzl, qui a pour chef le comte Joseph-Ernest, né en 1795. La seconde ligne n'a d'autre représentant que le comte François-Antoine, ancien ministre d'Autriche.

OEsterreichische National-Encyklopædie. sations-Lexikon.- Almanach de Gotha.

Conver

KOLOWRATH KRAKOWSKI (Léopold, comte), homme d'État autrichien, né en Bohême, en 1726, mort le 2 novembre 1809. Entré au service de l'Autriche en 1748, il fut employé par les cinq souverains qui se succédèrent, François Ier, Marie-Thérèse, Joseph II, Léopold II et François H. Appelé au ministère de l'intérieur, pendant plusieurs années, il sut y montrer de l'habileté; affaibli par l'âge, il donna sa démission en 1808, et fut remplacé par le comte de Zinzendorf. Il avait en outre les titres de grandchancelier de Bohême, de chevalier de la Toison d'Or, et de grand'croix de Saint-Étienne et de Saint-Léopold. J. V.

OEsterreichische National-Encyklopædie.
KOLOWRAT

LEIBSTEINSKI (Albert), homme d'État bohême, mort le 25 mai 1510. Fils unique de Jean II, qui était entré dans les ordres après la mort de sa femme, il avait déjà rempli des emplois considérables lorsque le roi Vladislas V le nomma grand-maréchal de la cour, et en 1503 grand-chancelier du royaume. Ce prince, voulant mettre un terme aux querelles des états et du clergé de la Silésie, relativement à l'extension de la juridiction ecclésiastique, chargea de cette affaire le grand chancelier, qui, en 1504, réussit malgré l'opposition du pape à conclure la convention connue dans l'histoire sous le nom de convention de Kolowrat. L'année suivante, il réussit également à ramener à l'obéissance la ville d'Elbogen et les comtes de Schlickh, qui s'étaient donnés à la Saxe. J. V. OEsterreichische National-Encyklopædie.

*KOLOWRAT-LEIBTEINSKI (François-Antoine, comte), homme d'État autrichien, né à Prague, le 31 janvier 1778. Il reçut une éducation digne de sa naissance, et il était tout jeune encore quand le poste important de capitaine de la ville de Prague lui fut confié. En 1810 il fut nommé grand-burgrave, et pendant la guerre contre la France commissaire provincial, place dans laquelle il montra beaucoup de fermeté et d'esprit d'ordre. Il chercha surtout à réveiller par ses encouragements et son exemple l'étude de la langue nationale, non-seulement dans les classes lettrées, mais aussi parmi le peuple. Il appela la poésie et la peinture à son secours pour populariser l'histoire de la Bohême, rassembla à grands frais une belle collection de monuments historiques et ethnographiques, fonda le musée national de Prague, et encouragea les écrivains bohêmes. En même temps, sous son administration, l'industrie fut affranchie d'une foule d'entraves, l'agriculture protégée, et plusieurs sociétés furent fondées dans le but de favoriser la culture des terres et l'éducation des

bestiaux. Les établissements de bienfaisance attirèrent particulièrement son attention. Enfin, il ne négligea rien pour l'embellissement de la capitale de la Bohême. En 1825 l'empereur l'appela à Vienne, et le fit entrer dans le conseil des ministres, dirigé par le prince de Metternich. Chargé du département des finances, le comte Kolowrat s'appliqua à restreindre les dépenses, surtout celles de la police secrète, et à introduire dans toutes les branches de l'administration la plus sévère économie. Tant que l'empereur François vécut, le comte rencontra souvent une opposition insurmontable à ses vues politiques; mais beaucoup plus libre après l'avénement de l'empereur Ferdinand, il réussit à faire prévaloir un système plus modéré. C'est à lui surtout que les détenus politiques italiens durent l'amnistie de Milan, qui fut étendue plus tard à la Galice et à la Hongrie. Partisan d'un progrès trop lent, mais ennemi de l'esprit de conquête, il était encore le collègue du prince de Metternich lors des événements de 1848. Il ne fut pourtant pas compris dans la proscription des ministres, et après la révolution du 13 mars, tout en cédant l'administration des finances au baron de Kubeck, il resta dans le ministère sans avoir de portefeuille. Mais les événements finirent par le faire rentrer dans la vie privée. OEsterreichische National-Encyklopædie. sations-Lexikon.

[ocr errors]

J. V.

Conver

KOLTZOF ( Alexis - Vasiliévitch), poëte russe, né à Voronège, en 1809, mort dans cette même ville, en 1842, était fils d'un marchand de bestiaux. La lecture de quelques livres achetés aux foires, où il suivait son père, le séjour des steppes, océan de fleurs et de verdure, où il passait l'été avec ses troupeaux, en firent un poëte peu correct sans doute, mais très-naïf et original. Les affaires de son négoce lui fournirent l'occasion d'aller à Saint-Pétersbourg et à Moscou et d'y être présenté à Pouchkin et à Joukofski. Le bienveillant accueil que lui firent ces littérateurs célèbres remplit l'âme du pauvre marchand d'enthousiasme en même temps que de mélancolie: il sentait que, par son extraction aussi bien que par son défaut de culture primordiale, il n'avait pas de place dans le cercle brillant dont la porte lui avait été un instant entr'ouverte; il regagna tristement ses steppes, et y termina à trente-trois ans une carrière qui aurait eu plus d'avenir dans un pays où les lumières seraient plus propagées et les castes moins fixées. Ses Poésies ont été rassemblées en 1846 par Bielinski; le pce Elim Mecherski en a traduit deux, mais non des meilleures, en vers français. pce A. G.

Biographie de Koltzof par Bielinski, en tête de ses Poésies.- Mecherski, Les Poëtes Russes.

KOLYN (Klaas ou Nicolas), moine hollandais, vivait vers la fin du douzième siècle. H appartenait à l'abbaye des Bénédictins d'Egmond, et fut longtemps regardé comme l'auteur d'une

chronique rimée de onze à douze cents vers, en langue flamande, intitulée : Rym-Kronyk, van oudts genæmt, het geschichte historiael-rym, der eerste Graaven van Holland, van bræder Klaas Kolyn, monnink van Egmond, usque ad annum 1156. Cette chronique, publiée pour la première fois par le savant Gérard Dumbar, dans le t. Ier des Analecta Belgica (Deventer, 1719, in-8°), fut reproduite par Antoine Mathæus et Gérard van Loon (La Haye, 1745, in-fol. ). Après avoir joui d'une confiance presque générale, elle fut rejetée dans l'oubli, grâce aux recherches de Wagenaar, d'Ypey et de van Wynn, qui constatèrent par d'irrécusables preuves que ce prétendu monument historique était l'œuvre d'un avocat de Bois-le-Duc, nommé Henri Graham, ou d'un graveur de Harlem, Regnier de Graaf; ce fut, au reste, ce dernier qui vendit et fit connaître le manuscrit à Corneille van Alkemade, son premier possesseur. P. L-Y.

Foppens, Bibl. belgica, 11, 913. J. Wagenaar, OEuvres de la Soc. philol. holland. de Leyde, p. 201-236. Ypey, Hist. de la langue holland. Van Wynn, LoiLiterarische Blätsirs domestiques; 1801, p. 129-213.ter Nurnberg, 1805; t. VI.

KOMARZEWSKI (Jean-Baptiste), général polonais, né en 1748, mort à Paris, en 1810. Attaché à la chancellerie diplomatique de Varsovie, il dut son avancement rapide en partie, dit-on, à la facilité avec laquelle il déchiffrait les dépêches secrètes interceptées; il s'en rencontra une sur laquelle il passa cinq jours entiers; enfin, il parvint à y déchiffrer Constantinople; ce mot fut la clef des autres. Le roi StanislasAuguste Poniatowski le nomma lieutenant général et son aide-de-camp, et lui confia diverses missions diplomatiques. Komarzewski vint à Paris, et se livra aux études. En 1803 il publia un Mémoire sur un graphomètre souterrain, tendant à remplacer la boussole dans les mines. En 1807 il donna un opuscule intitulé: Coup d'œil rapide sur les causes réelles de la décadence de la Pologne, où il chercha vainement à justifier la conduite politique du roi Stanislas-Auguste. En 1809 il fit paraître une Carte hydrographique de la Pologne; elle est peu exacte, car les matériaux manquaient à cette époque. L. C.

J. Bartoszewicz, Biographies polonaises du dix-huitième siècle; 1852.

KÔNAKHOM, deuxième bouddha de l'âge actuel du monde, suivant les livres sacrés des Siamois. F.-X. T.

Traiphum, les Trois Mondes (en siamois). KONARSKI (Adam), évêque de Posen, homme d'État polonais, né en 1500, mort en 1577. Après avoir terminé ses études, il embrassa la carrière ecclésiastique, devint curé de Posen, chanoine de Cracovie, enfin évêque de Posen. Le roi Sigismond-Auguste le chargea de missions diplomatiques et religieuses auprès des papes Paul IV, Pie IV et près la cour de Naples. Après la mort de Sigismond-Auguste, dernier rejeton des Jagellons, Konarski vint à Paris, à la tête d'une

brillante ambassade, en 1573, pour offrir la couronne de Pologne au frère du roi Charles IX. A cette occasion, l'historien français, le président de Thou, dit dans ses œuvres : « On ne peut exprimer l'étonnement de tout le peuple français, quand il vit ces ambassadeurs et un air d'assurance et de dignité qui les distinguait particulièrement. Ce qu'on remarqua le plus, ce fut leur facilité de s'énoncer en latin, en français et en italien. Il ne se trouva à la cour de France que deux hommes de condition qui pussent leur répondre en latin: le baron de Milhau et le marquis de Castelnau- Mauvissière. Les Polonais parlaient notre langue avec tant de pureté, qu'on les eût plutôt pris pour des hommes élevés sur les bords de la Seine et de la Loire que pour des habitants des contrées qu'arrosent la Vistule et le Dniéper, ce qui fit grande honte à nos courtisans, qui ne savent rien et qui sont ennemis déclarés de ce qu'on appelle science; aussi, quand les nouveaux hôtes les interrogeaient, ils ne répondaient que par des signes ou en rougissant... Après la fuite de Henri III, de Pologne en France, Adam Konarski put encore assister à l'élection du nouveau roi Étienne Batory, mais il mourut bientôt en laissant le souvenir d'une carrière brillamment remplie. L. CHODZKO.

>>

Annales polonaises de 1500 ₫ 1577. - Niesiecki, Armorial polonais; 1740. - L. Chodzko, Histoire de Pologne; Paris, 1855.

KONARSKI (Stanislas-Jérôme), littérateur et poëte polonais, restaurateur des sciences et des lettres au dix-huitième siècle, naquit à Konary, dans le palatinat de Cracovie, le 30 septembre 1700, et mourut à Varsovie, le 3 août 1773. Dès l'âge de dix-sept ans il entra chez les piaristes, à Podolinieç, et plus tard il obtint la chaire de poésie à Varsovie. En 1725, protégé par son oncle, Jean Tarlo, évêque de Posen, il alla à Rome, où il resta quatre ans, puis il vint fréquenter à Paris les cours de la Sorbonne, et se lia intimement avec Fontenelle. En 1733, il appuya de tous ses moyens l'élection du roi Stanislas Leszczynski; mais l'influence de la Russie et de l'Autriche l'ayant emporté, ce fut Auguste III, électeur de Saxe, qui devint roi. Stanislas Konarski accompagna en France Leszczynski, et obtint de Louis XV deux abbayes pour son entretien. De retour dans sa patrie, il devint, en 1739, professeur d'éloquence au collège des piaristes à Cracovie, puis à Rzeszow. Entre les années 1740 et 1754, il fonda un collége du même ordre à Varsovie, à Jolibord; c'est de là que sortirent les hommes les plus éminents de la Pologne. Il s'appliqua surtout aux réformes salutaires politiques, aux meilleurs systèmes d'éducation publique, et à ramener le siècle d'or de la littérature nationale du temps des Sigismonds. Ses principaux ouvrages sont : De Laudibus S. Thomæ Aquinatis; Varsovie, 1723, in-fol.; Éloge funèbre de Constance Donhoff,

palatine de Malborg; Varsovie, 1723, in-fol.; Elegiarum Libri tres, cum decade lyrica; Varsovie, 1724, in-12; In Solemnitate Nuptiarum; Varsovie, 1725, in-fol.; Éloge funèbre de Joseph Sapieha, fils du palatin de Podlaquie; Varsovie, 1731, in-fol.; Lettres aux Amis, en faveur de l'élection de Stanislas Leszczynski; Varsovie, 1733, in-4°; - Leges, Statuta, Constitutiones, Privilegia, Regni Poloniæ, M. D. Litvaniæ, omniumque Provinciarum annexarum a comitiis Wisliciæ 1347, celebratis; Varsovie, 1733-1739, 6 volumes in-fol. Cet ouvrage, publié en latin et en polonais, est connu sous le titre de Volumina Legum ;- Défense du collège des Piaristes contre les prétentions des Jésuites; Vilna, 1738, in-8°; De Emendandis éloquentiæ Vitiis; Varsovie, 1741, in-8°; Othon, tragédie de Corneille, traduite en vers polonais; Varsovie, 1744, in-4°; · Epaminondas, tragédie (originale) en vers; Varsovie, 1744, in-4°; · Genealogia Potocciorum; Varsovie, 1747, in-4°; De Principatu Kuroniæ et SemiGalliæ; Varsovie, 1758, in-4°; Des Moyens infaillibles pour établir des réformes dans les diètes de Pologne, en abolissant le liberum veto; Varsovie, 1760-1763, 5 vol. in-12;

-

Lyricorum in moralibus et politicis materiis Libri duo; Varsovie, 1767, in-8°; Institutiones Oratoriæ, seu de arte bene cogitandi, ad artem bene dicendi necessaria, plurimis exemplis illustrata; Varsovie, 1767, in-8°; De la Religion d'Honnétes Gens, contre les Déistes; Varsovie, 1769, in-8°; Observations historiques sur le projet d'enlèvement du roi Stanislas-Auguste le 3 novembre 1771; Varsovie, 1771, in-8°; Entretien entre deux Voisins, sur les malheurs de la patrie, amenés par les factions domestiques; Varsovie, 1773, in-fol. L. CHODZKO.

[ocr errors]

-

Kra

Janocki, Polonia Literata, 1750. - Zacharyaszewicz, Oraison funèbre de Konarski; Varsovie, 1773. jewski, Eloge historique de Konarski, Varsovic, 1783. Bielski, Vila et Scripta Piarum; Varsovie, 1812. Bentkowski, Histoire de la Littérature polon.; Varsovie, 1814. Podczaszynski, La Pologne littéraire, Paris, 1830.- Chodynicki, Diction. des Polonais savants. K. W. Woycicki, Histoire litter. polom.; Varsovie, 1850.

KONDARY (Amid al-Molouk, Abou-Nasr Mansour ben- Mohammed), vézyr Persan, naquit à Kondar, ville du district de Nichapour, dans le Khorassan, et mourut l'an de l'hégire 456 (1064 de J.-C.). Simple officier à la cour de Thogrul-Beg, fondateur de la dynastie des Seldjoucides en Perse, il avait été fait eunuque, pour avoir épousé la femme qu'il était chargé d'aller demander en mariage pour son maître. Ses talents lui sauvèrent la vie dans cette circonstance délicate, et l'élevèrent plus tard à la dignité de premier vézyr. Thogrul-Beg, après avoir soumis une partie de la Perse, le Giorgian, la Syrie et l'Asie Mineure, détruit l'empire des Bovides, ayant en 447 (1055), dépouillé la

maison de Bowayn de la souveraineté de Bagdad et replacé sur le trone le khalife Kaïem-Biarillah, établit Kondary son lieutenant à Bagdad, moins pour protéger le khalife que pour le tenit en esclavage. Huit ans après, comme KaïemBiarillah, remis en possession de sa couronne par la protection de Thogrul-Beg, qui s'était fait couronner sultan de Bagdad, refusait de lui donner en mariage sa fille Séida, Kondary suggéra au prince seldjoucide le moyen d'obtenir le consentement du khalife. Thogrul-Beg était maître de la personne et des revenus de Kaïem-Biarillah. Kondary lui conseilla de diminuer insensiblement la pension du khalife jusqu'à la conclusion du mariage. Le stratagème réussit, et le premier vézyr, dont on n'avait plus à craindre l'incontinence, fut chargé de conduire la princesse Séida à Ray, capitale de l'Irak-Persique, où Thogrul-Eeg s'était rendu pour l'épouser. Mais il mourut avant la célébration du mariage, l'an de l'hégire 455 (1063). Le premier acte du gouvernement d'Alp-Arslan, son neveu et son successeur, fut de renvoyer Séida à la cour de son père, et de disgracier Kondary, qui, après une année de détention, périt de la main du bourreau, l'an de l'hégire 456 (1064). L'influence qu'il avait exercée sous le règne précédent, la haine que lui portaient Alp-Arslan et le nouveau vézyr, Nédham-el-Mouk, furent les causes de sa mort; son intolérance religieuse en fut le prétexte. On l'accusait d'avoir fait fulminer des anathèmes dans les mosquées du Khoraçan contre la secte de l'imam Chaféi, qu'il traitait d'hérétique, bien qu'elle soit une des quatre réputées orthodoxes par les musulmans sunnites. Plus de six cents personnes furent comprises dans la condamnation de Kondary, et partagèrent son supplice. F.-X. T.

Mirkhond, Raouzet-al-safa. — Khondemyr, Khelassatal-Akbar. Malcolm, Histoire de Perse. - Férichtat, Histoire de l'élévation du pouvoir musulman dans l'Inde.

KONG-FOU-TSÉ. Voy. KOUNG-FOU-TSEU.

KONG-TI (Yang-Yéou), empereur chinois, dernier prince de la dynastie des Soui, fut élevé sur le trône en 617, par Li-yuen, prince de Thang, pendant que les grands étranglaient, à Kiang-ton, son oncle et son prédécesseur Yang-ti. Mais il eut pour rival Siao-sien, prince de Léang, qui, à la tête d'un parti considérable, prit le titre d'empereur et établit sa cour à Kiangling. Kong-ti, trop faible pour défendre sa couronne, la céda à Li-yuen, qui la lui avait donnée. Li-yuen devint, sous le nom de Kao-tsou, fondateur de la grande dynastie des Tang. Il paraît que Kong-ti lui faisait encore ombrage. Sa perte fut résolue. Réduit à boire une coupe empoisonnée, ce prince infortuné se mit à genoux, et pria Bouddha, dont il professait la doctrine, de ne jamais le faire renaître empereur. Avec Kongti (618) fut éteinte la dynastie des Soui. Ici, dit Pauthier, finissent les six petites dynasties

[ocr errors]

Pau

(lou tchao) pour faire place à la grande dynastie des Thang. Pendant la durée de ces six petites dynasties, l'empire chinois fut presque toujours agité par des guerres intestines, qui lui firent perdre une grande partie de son éclat et de sa prépondérance sur les destinées de l'Asie. Le démembrement de l'empire en deux parties, l'une méridionale, l'autre septentrionale, depuis l'année 386 de notre ère jusqu'à l'avènement de la dynastic des Soui, détruisit cette unité imposante d'une nation, sans laquelle il lui est difficile d'exécuter de grandes choses. F.-X. T. Mailla, Histoire générale de la Chine, IV. thier, la Chine, dans, l'Univers pittoresque. KONG-TSONG, empereur chinois, le dix-neuvième de la dynastie des Song, élevé à l'empire à l'âge de quatre ans, la onzième année kiasu du cycle LXII (1274 de J.-C.), détrôné en 1276. Après la mort de Tou-tsong, le ministre Kiassé-tao, afin de perpétuer son autorité, mit sur le trône un enfant de quatre ans, Tchao-hien (qui prit le nom de Kong-tsong), second fils de Tou-tsong, au préjudice de son frère aîné Tchao ché, que soutenaient les grands du royaume. La mère du nouvel empereur Siéitchi fut déclarée régente pendant la minorité. Le khan des Tartares, Houpilaï, qui ne cherchait qu'un prétexte de recommencer la guerre, se plaignit amèrement de n'avoir pas été, selon l'usage, informé de la mort de l'empereur Toutsong, et fit entrer en Chine 200,000 hommes divisés en deux corps, dont l'un, sous les ordres de Péyen, envahit le King-hou, et l'autre attaqua le Hohaï-ti, sous le commandement de cinq généraux. La prise de Nyan-lo-fou, la défection de plusieurs gouverneurs, qui se donnent aux Mogols, les progrès de l'armée de Péyen qui a forcé le passage du Kiang, obligent enfin Kiassé-tao de se montrer à l'ennemi. Il paraît avec une armée de 100,000 hommes, non pour combattre, mais pour proposer aux Tartares une paix qu'ils refusent. N'osant s'opposer aux conquêtes de Péyen sur les bords du Kiang, Kia-ssé. tao reprend la route de Yang-tchéou, et veut de nouvelles troupes. On lui répond par des refus et des injures. La régente Siéï-tchi le voyant exécré du peuple, le dépouilla de son emploi. Quelques jours après, un mandarin délivra l'empire de ce lâche et perfide sujet, qui fit à la Chine plus de mal que les Tartares. Ceux qui le remplacèrent ne rétablirent pas les affaires de l'État les généraux qu'ils envoyèrent furent défaits. Hang-tchéou, où la cour des Song avait été transportée, vit bientôt s'avancer l'armée victorieuse de Péyen. La régente, effrayée, lui envoya le sceau de l'empire, signe de sa soumission. Houpilaï, qui régnait à Chang-tou, exigea en outre la personne de l'impératrice et de l'empereur. Siéï - tchi et Kong-tsong durent quitter Hang-tchéou; et, malgré le dévouement de 40,000 hommes, qui tentèrent de les délivrer, ils furent conduits à la cour d'Houpilaï (1276).

[ocr errors][merged small][merged small]

KONING, famille d'artistes belges et hollandais. Voy. CONINCK.

KONING (Corneille), graveur belge, né vers 1524, à Harlem. Il est connu par de nombreux portraits des hommes célèbres des quinzième et seizième siècles, parmi lesquels on remarque ceux de Luther, de Calvin, de Mélanchthon, d'Érasme, plusieurs portraits des comtes d'OostFrise, etc. Il se servait également bien de la pointe et du burin. A. DE L.

Biographie universelle Belge. - Nagler, Allgemeines Künstler Lexicon.

KONING (Jacques), peintre hollandais, né à Amsterdam, vers 1645, mort en Danemark. Élève de l'habile Adriaan van den Velde, Koning a longtemps peint le paysage dans la manière de son maître. Il règne de la chaleur dans ses tableaux; les effets de lumière y sont naturels et les ciels transparents. Son feuillé est pointu et bien travaillé, ses figurines et ses animaux pleins de mouvement. Comme van den Velde, Koning quitta le paysage pour s'essayer dans le genre historique, et s'il n'atteignit pas la même perfection, du moins réussit-il assez pour que le roi de Danemark l'appelât à la cour de Copenhague, où il termina ses jours. A. DE L.

Descamps, La Vie des Peintres hollandais, etc., t. II, p. 342-343. Weyerman, De Schilderkonst der Nederlanders, p. 132-133.

KONING (Jacques), érudit hollandais, né dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Pendant une grande partie de sa vie, il occupa l'emploi de commis-greffier au tribunal de première instance d'Amsterdam. Reprenant la thèse de Gérard Meerman, il écrivit dans sa langue une Dissertation sur l'origine de la découverte et le perfectionnement de l'imprimerie, Harlem, 1816, in-8°, traduite, en 1820, en français, et couronnée par la Société des Sciences de Harlem. Le but de ce mémoire est de résoudre en faveur de cette ville, et contre Mayence, la contestation, alors indécise, sur l'invention de l'imprimerie, que l'auteur attribue à Laurent Coster (Voy. Gutenberg). Biogr. des Contemp. gine de l'Imprimerie.

K.

Aug. Bernard, Hist. de l'Ori

KONJEI, empereur du Japon, huitième fils de l'empereur Toba, monta sur le trône l'an 1802 de l'ère de Synmu (1142 de J.-C.), et mourut en 1816 (1156). Sous son règne les princes tributaires, poussés par l'ambition et la jalousie, allumèrent une guerre longue et fatale, qui faillit entraîner la ruine de l'empire. Pour rendre la paix à l'État et maintenir l'autorité impériale, il fallut toute l'habileté et la bravoure de Jorémassa, prince du sang, que ses exploits firent regarder comme l'Hercule japonais. Konjei mou

rut après un règne de quatorze ans, en 1816 (1156 de J.-C.). Go-sijarakvva, son frère, lui succéda. F.-X. T.

Charlevoix, Histoire du Japon. - Kæmpler, Relation d'un Voyage au Japon.

KONRAD ( Henri). Voy. Cunrad.

KONTAISCH (Araptan ou Raptan), khan des Elets ou Eleuths, monta sur le trône en 1698, et mourut en 1727. Il servit d'abord avec distinction dans les armées de son oncle, BussuktuKhan ou Kaldan, qui se rendit célèbre par ses guerres contre l'empereur Khang-hi. Mais ce dernier, prince farouche et cruel, fit périr le frère de Kontaisch, lui ravit sa fiancée et osa même attenter à ses jours tous ces crimes forcèrent le jeune prince à s'éloigner de la cour en 1688. Dix ans après, Kontaisch apprenant la mort de Kaldan, vint se présenter aux Eleuths pour réclamer sa succession. Les Eleuths et les Bukhariens le reconnurent sans peine, et les autres provinces y furent contraintes par les armes. Quand tout fut ainsi disposé, les Bukhariens conduisirent le jeune prince dans un bosquet sacré, où, après plusieurs jours de festins et de réjouissances, ils le proclamèrent grand monarque (KONTAISCH), avec défense, sous peine de mort, de l'appeler de son premier nom. Ce prince méritait cette distinction par ses grandes qualités. Les premières années de son règne ne furent troublées que par la guerre avec les Usbeks. Il s'efforça de réparer les maux causés par son prédécesseur, et montra dans la suite qu'il n'était pas moins entreprenant que son oncle Kaldan. Peu de temps après son avénement, la ville d'Yarkian (Irghen ou Jurkent), capitale du Kashgar, se révolta; Kontaisch la réduisit bientôt, et punit sévèrement les rebelles. Vers l'an 1703, Ayuka ou Ayuki, un de ses cousins, après avoir gagné la tribu des Torgaouts, se sépara de lui sous prétexte qu'il avait à craindre pour sa vie en restant à la cour, passa le Jaïk, et alla se mettre sous la protection de la Russie. Vers 1716, Kontaisch se dédommagea de cette perte par la conquête du Thibet. Mais quatre ans après les provinces de Khamil et de Turfan, dans la petite Bukharie, lui furent enlevées par les Chinois. Kontaisch ayant été informé qu'à l'est du grand désert de Gobi il se trouvait, au pied des montagnes qui séparent ses États de la Chine, une mine d'or riche et d'une exploitation facile, envoya un de ses princes avec une armée de dix mille hommes pour en prendre possession. Les Chinois et les Mogols, avertis de leur dessein, tombèrent sur eux en grand nombre, et les forcèrent de rentrer dans le désert. Les Eleuths, en effectuant leur retraite, découvrirent aux Chinois des vallées fertiles, par lesquelles l'empereur fit passer une puissante armée avec un gros train d'artillerie, pour envahir les provinces de Khamil et de Turfan. Elle était conduite par le troisième fils de Khang-hi, qui succéda à son père en 1726, sous le nom de Yong-ching, et accompagnée,

dit-on, par un jésuite fort habile dans les fortifications et dans la composition des feux d'artifice. Kontaisch s'avança à la tête d'une nombreuse cavalerie pour disputer le passage aux Chinois. Au lieu d'en venir à une action décisive, le prince chinois fit bâtir de distance en distance des forts, qu'il munit de canons et d'infanterie. Protégé par ces forts il put s'assurer la conquête des deux provinces qu'il convoitait, sans qu'il eût été possible aux Eleuths de le forcer à une bataille.

Kontaisch comprit qu'il ne pouvait repousser les Chinois sans canons et sans infanterie. Comme les Eleuths n'en avaient point l'usage, il envoya, en 1720, des ambassadeurs à l'empereur de Russie, Pierre Ier, qui se trouvait alors à Pétersbourg, et lui offrit de lui payer tribut s'il voulait envoyer à son secours dix mille hommes de troupes régulières avec du canon. Mais la guerre avec la Suède, jointe aux vues que l'empereur avait sur la Perse, l'empêchèrent d'accepter une proposition si avantageuse. Les Chinois s'emparèrent de toute la partie des États de Kontaisch qui s'étendait de l'est du désert jusqu'aux frontières de la Chine. Ils y établirent des colonies de Mogols, sans toucher toutefois aux domaines du Dalaï-Lama. Kontaisch recouvra plus tard ces provinces; car le P. Gaubil nous apprend qu'en 1726 les Tartares de Hami ou Khamil, de Turfan, d'Aksou, de Kashgar, d'Irghen ou Jarkien et d'Anghien, étaient sous sa protection. Kontaisch avait fixé sa résidence à Hargas ou Urga, sur la petite rivière d'Ili, à laquelle plusieurs géographes ont donné le nom de Konghis. F.-X. T.

[ocr errors]

Bentink, Histoire des Mogols. Gerbillon, Ap. dans Du Halde, tom. IV. Histoire moderne, tom. VII. KONTSKI (Martin), célèbre général d'artillerie polonaise, castellan de Cracovie, né en 1635, mort en 1710. Après avoir fait de brillantes études en Pologne et à l'étranger, il lia, pour ainsi dire, sa destinée à celle du roi Jean Sobieski, et l'accompagna dans ses expéditions militaires de 1674 et 1676. Dans la mémorable délivrance de Vienne, en 1683, par Sobieski, l'artillerie polonaise, commandée par Kontski, rendit les plus grands services; il en fut de même aux batailles de Gran et de Raab, en Hongrie. Pendant la guerre de Moldavie de 1688, conduite par le grand-général Stanislas Jablonowski, Kontski se distingua particulièrement et laissa un nom impérissable dans les annales polonaises.

[blocks in formation]
« AnteriorContinuar »