DU THEATRE FRANÇOIS, DEPUIS SON ORIGINE AVEC LA VIE DES PLUS CÉLÉBRES TOME QUATORZIÉME. Chez A PARIS, P. G. LE MERCIER, Imprimeur-Libraire, ET SAILLANT, Libraire, rue Saint Jean de M. D. CC. XLVIII. AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY. 78.6.94 PRÉFACE ES foins que l'on a pris, en compofant ce quatorziéme Volume de l'Hif toire du Théatre François, font efpérer, fans trop fe flatter, qu'il achevera de décider du fuccès de l'Ouvrage. Le nouveau fiécle dans lequel entre ce Volume, & dont la fuite paroîtra inceffamment, remplira les fouhaits de plufieurs perfonnes, qui par une impatience, à laquelle il n'a pas été poffible de répondre plûtôt, demandoient l'Hiftoire du Théatre de nos jours. Tome XIV. Ce nouveau Volume commence en 1696. & finit en 1708. inclufivement, & contient les Extraits de cent huit Poëmes Dramatiques, les Vies de dix 'Auteurs, qui ont travaillé dans ce genre, & celles de quatorze Acteurs & Actrices morts ou retirés depuis 1693. jufques & compris 1708. Ces derniers articles raffemblent des faits curieux, & abfolument ignorés jufqu'à préfent. Au nombre de ces articles eft celui de Mademoiselle Champmeflé, que nous avons particu liérement promis de donner, (a) pour répondre à un endroit des Mémoires fur la vie de feu. M. (a) A la fin de la Préface du treiziéme Volumé de cette Hiftoire. Racine, où cette Actrice eft repréfentée comme une vraie machine, fans efprit, & fans nul talent pour le Théatre, & dont feu M. Racine a fi bien fait agir les refforts, que cet Automate a paru aux yeux du Public une excellente Comédienne. A ce prodige de l'art, on ajoute que M. Racine témoigna une indifférence marquée pour la perfonne de Mademoiselle Champmeflé. Nous n'avons pas cru devoir citer dans l'article en question, les Mémoires dont nous venons de parler; nous nous fommes contentés de prouver par des faits atteftés, que Mademoiselle Champmeflé étoit célébre au ǎ ij |