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AN. $24.

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G. La

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To. 4. p. 1627.

2

tër le malade: pour l'avertir de donner ordre à fes affaires, & pour executer fa derniere volonté. Si-tôt qu'il fera mort, il offrira à Dieu le facrifice pour lui, le fera enterrer & obfervera ce qui a été reglé ci-deffus. Que fi un évêque meurt fubitement on gardera fon corps un jour & une nuit, chantant auprés de lui continuellement : puis les prêtres le mettront dans un cercueil, fans l'enterrer, jufques à l'arrivée de l'évêque invité, pour l'enfevelir fo lemnellement.

Vita S Fulg. c. 29, 7.59.

Le concile de Valence ordonne encore, que les clercs vagabonds feront privez de leurs fonctions; & que les évêques n'en ordonneront aucun, qui ne promette d'être local : c'eft-à-dire ftable dans le lieu de fon fervice. On ordonne auffi qu'à la messe, on lira l'évangile avant l'offrande, & le renvoi des catecumenes. Afin que les preceptes de Nôtre-Seigneur, & l'inftruction de l'évêque, puiffent être oüis: non-feulement des fideles, mais des catecumenes, des penitens & de tous ceux qui font feparez de l'églife. Car on en voit qui fe convertiffent par ce moïen.

Sur la fin de la même année 524. il fe tint un conConciles d'Afri- cile à Junque en Afrique, dans la province Bizacene, où faint Fulgence affifta, comme évêque de Rufpe. Un évêque nommé Quodvultdeus, lui difputa la préfeance: mais tout le concile jugea en fa faveur. Saint Fulgence ne dit mot pour lors, ne voulant pas préjudicier à l'autorité du concile: mais voiant l'autre évêque affligé de ce jugement, & craignant d'alterer la charité dans un concile qui fe tint enfuite à Suffete, il fupplia publiquement les

:

évêques, de mettre Quodvultdeus devant lui, & AN. 525. les évêques admirant fon humilité, le lui accorde

rent.

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To. 4. conc. p. 1630. C.

Boniface évêque de Carthage, y convoqua un concile general, de toutes les provinces d'Afrique. Il en marque le fujet dans la lettre à Miffor primat de Numidie, en difant: que la paix qui venoit d'être rendue à l'églife d'Afrique, aprés une fi longue & fi rude perfecution, étoit troublée au-dedans, par quelques évêques, qui ne vouloient point déferer à leurs fuperieurs. Il le prie donc d'envoïer de fa province trois évêques, Firmus, Marien & Felix: pour lui aïder à conserver les privileges de l'églife de Carthage. Il ne lui demande pas d'y venir lui-même, à caufe de fon grand âge. Il l'avertit fuivant l'ancienne coûtume, que la Pâque doit être le troifiéme des calendes d'Avril: c'eft-à-dire, le trentiéme de Mars, comme elle fut en effet l'an 525. Il lui envoie auffi la matricule des évêques morts, & de leurs fucceffeurs: comme nous avons vû dans les lettres pafca.sup. liv. xx1. les de Theophile d'Alexandrie.

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Les députez des provinces étant arrivez, il se trouva en tout foixante évêques, qui s'affemblerent à Carthage, dans la fale fecrete de l'églife de faint Agi lée martyr, le cinquième jour de Février, la feconde année du regne de Hilderic: c'eft à-dire, en 525. Boniface prit la parole, & rendit graces à Dieu de la liberté de l'églife, & de cette nombreuse affemblée. Les évêques témoignerent leur joie, de voir le fiége de Carthage fi dignement rempli, aprés une fi longue vacance; & l'exhorterent à maintenir les canons, à l'imitation d'Aurelius fon predeceffeur.

p. 1629. C.

A N. 525.

Sap. liv. XXIII.

4.49.

Tom. 2. conc.p. 67. E.

Tom. 4.p. 1635:

p. 1637. E.

V. Sup . XXIV.

22. 10.

Nic. can. 6. fup. liv. XI. m. 20.

Enfuite Boniface fit lire fes lettres, aux évêques de la province proconfulaire, de celle de Tripoli & de Numidie. Les députez de ces trois provinces étoient prefens. Il n'y en avoit qu'un de la Mauritanie Cefarienne, mais la guerre avoit empêché les autres de venir; & pour la province de Sitifi, Optat avoit été à Carthage, & n'étoit absent, que par ordre du roi. Ainfi Boniface témoigna être content de toutes les provinces, excepté de la Byzacene: dont le primat Liberat ne paroiffoit point, quoique Boniface lui eût écrit deux fois. Les évêques le prierent de l'attendre jufques au lendemain. Cependant Boniface fit lire les canons, qui marquoient l'ordre des provinces d'Afrique. On lût un extrait du concile. tenu le premier de Mai 418. où il paroiffoit, que la premiere province étoit la proconfulaire, ou Carthaginoife: la feconde, la Numidie: la troifiéme, la Byzacene.

Pour établir premierement la foi, on lût le fymbole de Nicée, fuivant l'exemplaire envoïé par Atticus de C. P. & tous les évêques déclarerent, que qui refuferoit d'y foufcrire, ne feroit pas tenu pour catholique. Enfuite, pour l'inftruction des nouveaux évêques, on fit lire les canons de plufieurs conciles d'Afrique, fur divers points de discipline. On y compte jufques à vingt conciles fous Aurelius. On vint en particulier aux privileges de l'églife de Carthage, fur quoi Boniface fit lire les canons. Premierement, celui de Nicée, touchant les privileges des grandes églifes en general: puis ceux de plufieurs conciles, qui montroient la primauté de Carthage fur toutes les églifes Africaines. Entre autres

un

p. 1640. B.

un du concile d'Hippone: où il eft permis à chaque AN. 525.. province d'avoir fon primat, à la charge de reconnoître la fuperiorité de Carthage. Comme il étoit tard, le refte des affaires fut remis au lendemain; & les foixante évêques foufcrivirent aux actes de cette journée. Janvier de Mascule, un des députez de Numidie, foufcrivit par la main d'un autre à cause de fa vieilleffe.

525.

V I.

P 1641. E.

Le lendemain fixiéme de Février les évêques Exemptions de s'affemblerent au même lieu, & Boniface dit : Aprés Monafteres. la conference d'hier, qui nous tint prefque jufqu'au foir, je crois qu'il ne refte plus rien, qui regarde l'utilité generale des églifes: c'eft pourquoi, il faut venir aux affaires particulieres. Gaudiofe diacre dit : L'abbé Pierre avec quelques-uns des anciens de fon monaftere, eft à la porte, qui demande audience. Boniface dit: Qu'ils entrent. Ils prefenterent une requête, contenant des plaintes contre Liberat primat de la Byzacene; & pour les mieux entendre, Boniface ordonna la lecture de toutes les pieces concernant cette affaire, qui furent tirées des archives de l'églife de Carthage. Le fait qui en refulte eft tel. Plufieurs moines de divers quartiers d'Afrique, & quelques-uns même de deça la mer s'affemblerent pour former un monastere dans la province Byzacene, & le bâtirent par le fecours de leurs parens, & d'autres perfonnes de pieté. Ils le foûmirent immediatement à l'église de Carthage, choifirent pour abbé un d'entre eux qui étoit foûdiacre de la province Byzacene & firent dedier leur église par Raparat évêque de Ruppien ville de la province proconfulaire. Le fiége de Car

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A N. 525. thage demeura vacant vingt sept ans, pendant la perfecution du roi Trafamond; & comme durant ce tems on eut befoin de prêtres dans le monaftere, on eut recours à Boniface évêque de Gratiane & primat de la Byzacene, qui ordonna quelques moines. Aprés fa mort Liberat fon fucceffeur dans la primatie, pretendit que le monaftere dépendoit de lui; & comme l'abbé Pierre ne vouloit pas le reconnoître il l'excommunia lui & tous fes moines. Les fideles de la province, obéïffant à cet ordre, les fuïoient & leur refufoient l'hofpitalité; quoique les moines de leur côté l'exerçaffent fidelement. On leur fermoit la porte des églifes, & fi on les y trouvoit on les en faifoit fortir. Perfonne n'ofoit les faluer, ni recevoir leur benediction.

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L'églife de Carthage aïant recouvré fa liberté & Boniface étant ordonné évêque : l'abbé Pierre lui presenta des requêtes pour demander fa protection, & justifier par des raisons & des exemples, l'exemption qu'il pretendoit. Les raisons étoient, la qualité de ceux qui avoient fondé le monaftere raffemblez de diverfes provinces. Encore que le premier abbé fût foûdiacre de la province Byzacene, il n'avoit pas été élû abbé comme foûdiacre, mais comme moine, & n'étoit ni feigneur ni proprietaire du monaftere. On avoit eu recours au primat de la Byzacene pour les ordinations, à caufe de la vacance du fiége de Carthage. Les exemples étoient le monaftere de Precis, qui bien que fitué au milieu du diocefe de Leptimin dans la Byzacene, dépendoit de l'évêque de Vicataire autre ville de la mê

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