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ce, puifque la premiere Cilicie eft entre deux; & S. A N. 553. Gregoire ne pouvoit pas écrire du gouvernement 17. Mai. des églifes de la feconde Cappadoce, & de l'ordination d'un évêque, à l'évêque d'une petite ville dépendant d'un autre Métropolitain. Theodofe évêque de Muciffe ou Juftinianopolis, fe leva auffi & confirma la déclaration d'Euphrantas.

On traita ensuite la fameuse question, s'il eft per- .4797 mis de condamner les morts. On lût premierement deux paffages de faint Cyrille pour l'affirmative, puis Sextilien évêque d'Afrique fe leva, & dit: Je fuis obligé de declarer au concile, que dans nôtre province plufieurs évêques affemblez, ont ordonné que les évêques qui auroient laiffé leurs biens à des heretiques, feroient anathématifez aprés la mort; & nous avons des lettres d'Auguftin de fainte memoire, qui portent que ceux qui ont eû de mauvais fentimens, doivent être anathématifez aprés leur mort quand on découvre leurs erreurs. On lût plufieurs paffages de faint Auguftin, où il difoit aux Donatiftes: Si vous pouviez nous prouver que Cecilien ou les autres que vous accufez d'être traditeurs, fuffent effectivement coupables, nous les anathématiferions tous morts qu'ils font. Benigne p. 481 d'Heraclée ajoûra: C'eft ainfi que l'églife anathématise Valentin, Marcion & Bafilide aprés leur mort; quoi qu'ils n'aïent été condamnez par aucun concile. On a ainfi traité Eunomius & Apollinaire: même l'église Romaine, il y a peu d'années, a anathématifé aprés la mort Diofcore: qui avoit été pape de la même église. Il parle de l'antipape Diofcore, fous Boniface II. en 529.

Qq qüij

Sup. liv, XXXII,

n. 211

AN. 553. 17. Mai.

Sup. liv. XXVI.

22. 37.

&

On alleguoit pour Theodore de Mopfuefte, les lettres de faint Cyrille à Jean d'Antioche & à Proclus de C. P. où il difoit, qu'encore que Theodore de Mopfucfte eût enfeigné de grandes erreurs, il ne falloit point le condamner nommément,. par discretion, pour ne pas irriter les Orientaux rallumer le feu qui venoit d'être éteint, par fa reconciliation avec Jean d'Antioche. A cela Theodore de Cefarée répondoit au nom du concile: Saint Cyrille lui-même a écrit depuis contre les erreurs de Theodore, voïant les progrés qu'elles faifoient: Proclus les a condamnées, & par confequent l'auteur. Enfin les défenfeurs de Theodore aïant abufé de cette difcretion de nos peres, il n'eft plus tems de les ménager. Pour juftifier cette conduite, il allegua l'exemple de faint Paul touchant les obfervances legales tolerées pour un tems: l'exemple de faint Bafile & de faint Athanase, qui aprés avoir été en communion avec Apollinaire, l'avoient condamné; & du pape faint Leon, qui d'aSup. XXVII. n. 13. bord avoit témoigné approuver la conduite d'Eu

p. 489.

Gal. V. 2.
Coloff. 11. 19.

Sup. XVII. 2. 34.

Bafil. Epift. 82.

Sup. XXI. n. I.

Sup. n. 4.

tichés.

Pour montrer qu'on peut condamner les morts, il allegue l'exemple d'Origene, condamné par Theophile d'Alexandrie, & ajoûte: Vous venez encore de le faire, vous & le pape Vigile. Ce n'eft pas à dire, que le concile de C. P. eût dés-lors prononcé la condamnation contre Origene. Il eft plus vrai-femblable qu'il ne le fit qu'aprés avoir condamné les trois chapitres mais la plupart des évêques, & même le pape, avoient déja condamné Origene chacun en particulier, en foufcrivant à l'édit de l'empereur.

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17. Mai. Sup.n. 36.

p. 491.

Les défenfeurs de Theodore infiftoient fur ce qu'il AN. 553. étoit mort dans la communion de l'églife. C'eft ce qui obligea à lire les actes du concile de Mopfuefte, affemblé trois ans auparavant par ordre de l'empereur; & comme il eft vrai-femblable à la poursuite de Theodore de Cefarée. Par ces actes il paroiffoit, que le nom de Theodore de Mopfuefte n'étoit point dans les diptyques de fon églife, & n'y avoit point été de memoire d'homme.

p. 503. E.

On vint enfuite au fecond des trois chapitres, touchant Theodoret ; & on lût plufieurs extraits de fes ouvrages, pour montrer qu'il avoit combattu saint Cyrille, & défendu Theodore & Neftorius. On lût sup. XXV n. 29. premierement des paffages de fon traité contre les douze anathêmes de faint Cyrille, où il difoit: que nous appellons la fainte Vierge mère de Dieu, parce qu'elle eft mere d'un homme uni à Dieu que nous ne reconnoiffons point en Jefus-Chrift l'unité de fubfiftance que la forme d'esclave en JesusChrift, ignoroit quelque chose. On lût encore une lettre aux monafteres, où il accufoit faint Cyrille de confondre les natures en Jefus-Christ, suivant l'erreur d'Apollinaire; quelques fragmens de fermons contre lui; des lettres à André de Samofate, à Nestorius & à Jean d'Antioche, où il foûtenoit toûjours même après la réunion, que les douze chapitres de faint Cyrille étoient pleins d'erreurs. On lût une derniere lettre à Jean d'Antioche, fur la mort de faint Cyrille: mais elle n'eft pas de Theodoret, ou elle eft. fur la mort de quelque autre évêque dépendant du 613. fiége d'Antioche. Aprés ces lectures, le concile dit: Les impietez que Theodoret à écrites, nous font ad

p. 507. D

V.

Marca. diff.

c. 2- to.s. conc.p.

AN. 553. mirer l'exactitude du concile de Calcedoine. Car 19. Mai. étant informé de fes blafphêmes, il a premierement ufé de plufieurs exclamations contre lui: enfuite if ne l'a reçû qu'aprés avoir anathématifé Neftorius & fes blafphêmes, pour la défense defquels il avoit écrit auparavant. L'examen du troifiéme chapi tre, qui étoit la lettre d'Ibas, fut remis à un autre jour.

XLVIII.

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22. 22.

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:

Ce fut dans la fixiéme conference, tenue le quaSixième confe- torziéme des calendes de Juin: c'eft-à-dire, le dixneuviéme de Mai. On lût d'abord la lettre d'Ibas: Sup. liv. XXVII. c'est-à-dire, la traduction grecque, qui en avoit été faite fur l'original fyriaque telle qu'elle avoit été lûe au concile de Calcedoine. On lût enfuite une lettre de Proclus de C. P. à Jean d'Antioche, par laquelle il l'avertiffoit des plaintes que l'on faisoit contre Ibas, comme foûtenant la doctrine de Nestorius, & ajoûtoit: Je vous prie de l'obliger à foufcrire ma lettre aux Armeniens, & à condamner les arti cles qu'ils m'ont envoïez. Or la lettre d'Ibas étoit contraire à cet avertiffement.

9.20. &c.

Enfuite Theodore de Cappadoce raconta ce qui Sup. XXVII. n. s'étoit paffé en l'affaire d'Ibas. Comme il avoit été accufé par des clercs de fon église d'Edeffe devant Proclus, & enfuite devant Flavien de C. P. Ce qui s'étoit paffé au concile de Tyr ; & comme enfuite Ibas avoit été dépofé, & Nonnus ordonné à fa place: fans toutefois dire que c'étoit au faux concile d'Ephefe. Comme fa cause avoit été traitée au concile Sup. XXVIII. de Calcedoine, où fa lettre avoit êté lûë, & où pour la juftification de fa foi, il avoit fait lire le témoi gnage des clercs de fon églife. Aprés ce recit Theo

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dore

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19. Mai.

dore ajoûta: Il y a donc fujet de s'étonner, que AN. 553. quelques-uns veulent défendre la lettre d'Ibas, au nom du concile de Calcedoine prenant avantage des difcours d'un ou deux évêques, qui femblent approuver cette lettre. Car il eft certain que dans les concites on ne doit pas s'arrêter à ce qui a été dit par une ou deux perfonnes: mais à ce que tous ou la plûpart ont décidé. Encore, fi on l'examine bien, ce que ces particuliers femblent avoir dit pour la lettre tend manifeftement à la rejetter. Car ils ont approuvé eux mêmes le jugement de Photius & d'Eustache, qui ont obligé Ibas à recevoir le concile d'Ephefe, rejetté par la lettre, & à anathématifer Neftorius, que fa lettre défendoit. Tous les évêques ont fuivi ce jugement; & Ibas n'a été reçû que comme penitent, & par compaffion pour fa vieilleffe.

39. 40.

p. 517.

Aprés que Theodore eut ainfi parlé, le concile ordonna pour un plus grand éclairciffement , que l'ont lût dans les actes du concile d'Ephefe, l'endroit où les lettres de faint Cyrille avoient été approuvées; & dans les actes du concile de Calcedoine, l'approbation de la lettre de faint Leon : ce qui fut fait. On lût dans le concile d'Ephese les deux Sup. XXV.n. premieres lettres de faint Cyrille à Neftorius, la lettre du pape faint Celestin, la troifiéme de faint Cyrille où font les douze anathêmes ; & le jugement du concile fur ces lettres. Dans le concile de Cal cedoine on lût la lettre de faint Leon à Flavien, & le jugement que le concile en avoit fait. Aprés quoi le concile, de C. P. parla ainsi : On a vû clairement par ce qui vient d'être lû, comment les conciles on

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p. 534.

Sup. XXVII.

2. II.

n. Is.

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