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Lib. I. n. 15.

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faces propres. Le premier livre commence à Noël, & met les trois meffes, outre celle de la vigile; au premier de Janvier, il y a des oraisons pour détourner des fuperftitions païennes, qui fe pratiquoient en ce jour-là. Aprés la meffe de la Sexagefime, font plufieurs oraifons fur les penitens, pour marquer qu'on les préparoit dés-lors à l'impofition de la penitence publique, fuivant cette rubrique: Vous le recevez le matin du mercredi à l'entrée du Carême, vous le couvrez d'un cilice, vous priez pour lui, & Lib. III. is fi. l'enfermez jufques au jeudi faint. Ailleurs if ordonne pour l'impofition de la penitence, le pfeaume fixiéme, le cent deuxième, & le cinquantiéme avec trois oraifons.

n. 16.

72% 20.

Pendant le Carême il y a des meffes pour tous les Lib. I. n. 18. jours, excepté les jeudis. Au famedi de la premiere femaine, font marquées les prieres des quatre-tems, pour le premier mois: car on nommoit alors ainfi le mois de Mars. On difoit en ces jours douze leçons, & on faifoit les ordinations; c'eft pourquoi le facramentaire en traite en ce lieu. On y voit les prieres de l'ordination du prêtre, & de celle du diacre, à peu prés telles qu'on les dit encore à prefent, mais il n'eft point parlé de leur donner les habits facrez, le livre des évangiles ou le calice. La confecration des mains> eft rapportée dans un autre lieu à l'occafion du foûdiacre & l'on y trouve les benedictions pour les moindres ordre, fçavoir, le portier, le lecteur & Fexorcifte. On y voit les regles des ordinations telles que nous les avons vues dans les decretales de Gelafe en cette forte. Si dés l'enfance il a donné fon nom au miniftre de l'églife, il demeurera jusqu'à l'âge

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de

de vingt ans entre les lecteurs. S'il fe donne à l'église en âge plus avancé, mais incontinent aprés fon baptême, il fera cinq ans entre les lecteurs ou les exorcistes, puis quatre ans acolyte ou foûdiacre, puis diacre, s'il le merite, pendant cinq ans ; puis prêtre, & enfuite évêque. On n'admettra aux ordres ni bigame ni penitent. Les défenseurs de l'église qui font laïques, feront fujets aux mêmes regles s'ils entrent dans le clergé. A l'ordination de l'évêque, deux évêques lui tiendront fur la tête le livre des évangiles; un d'eux prononcera la benediction, tous les autres évêques prefens lui toucheront la tête de leurs mains. Tous les prêtres presens en uferont de même à l'ordination du prêtre; mais à l'ordination du diacre, l'évêque feul lui ‍met la main sur la tête parce qu'il eft confacré pour le miniftere, & non pour le facerdoce. Quand au foûdiacre, parce qu'il ne reçoit point l'impofition des mains, il reçoit de la main de l'évêque la patene & le calice vuides, & de la main de l'archidiacre la burette avec l'eau & l'effuïe-main. L'acolyte reçoit de l'archidiacre le chandelier avec le cierge ; & le refte comme il fe pratique aujourd'hui. De même pour l'exorcifte, le lecteur & le portier. Enfuite font les meffes propres pour la confecration du diacre, du prêtre & de l'évêque, & pour l'anniversaire de leur ordination.

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XLIII.

Ceremonies

n. 26.

Le troifiéme dimanche de Carême, on commence à parler des scrutins ou examens des éleus; c'eft- du baptême. à-dire, des catecumenes choifis pour être baptifez à Pâque. On prie dans le canon, & pour eux & pour leur parains & marraines. L'évangile du poffedé, fourd & muet convenoit bien à ce fujet. On comTome VII.

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13.35.

mençoit ces fcrutins dés le lundi fuivant, & on les continuoit à differens jours; mais on les annonçoit auparavant au peuple, afin qu'il y pût affifter. On commençoit vers le midi avant la messe, qui ne se disoit en Carême que le foir. Quand les éleus étoient venus à l'église, un acolyte écrivoit leurs noms, & on les rangeoit, les garçons à droit, & les filles à gauche, puis on faifoit fur eux les oraisons, & les exorcifmes. Le second scrutin est marqué au quatriéme dimanche, & un autre au cinquième ; mais il n'y eft point parlé de la Paffion. Aprés cette femaine, on rapporte de fuite tout ce qui regarde la préparation & l'instruction des catecumenes: la premiere benediction, celle où on donne le fel, les exorcifmes, qui fe faifoient par des acolytes, & étoient differens pour les garçons & pour les filles.

Enfuite on leur expliquoit les évangiles, ce qu'on appelloit leur ouvrir les oreilles. Quatre diacres fortoient de la facriftie, portant les quatre évangiles, precedez de deux chandeliers avec des encenfoirs. Ils mettoient les livres fur les quatre coins de l'autel, & un prêtre commençoit à inftruire les catecumenes : leur expliquant ce que fignifie le mot d'évangile; qui font les évangeliftes ; & comme on leur a appliqué les figures des quatre animaux myfterieux. Puis il faifoit lire par les diacres le commencement de chaque évangile. Un autre jour le prêtre leur expliquoit le fymbole. D'abord il leur disoit en general ce que c'eft: puis un acolyte prenoit fur fon bras gauche un des enfans deftinez au baptême, lui tenant la main droite fur la tête; le prêtre demandoit, en quelle langue confeffent-ils Nôtre - Seigneur Je

fus-Chrift, on répondoit: En grec, ou : En latin. Car il y avoit toûjours grand nombre de Grecs à Rome. Alors l'acolyte prononçoit le symbole de Nicée, en chantant premierement en grec, puis en latin; & ce qui marque l'antiquité de ce facramentaire, c'est qu'il y eft dit feulement que le faint Efprit procede du Pere. Le prêtre expliquoit de même l'oraison dominicale.

ข. 404

Le dimanche des Ramaux eft auffi nommé de la Passion. Il est marqué au jeudi saint que l'on ne chante point, & que l'on ne faluë point le peuple. Ce même jour comprend deux grandes ceremonies, la reconciliation des penitens, & la confecration des faintes huiles. Le penitent fortoit du lieu où il avoit été renfermé, & se presentoit à l'église profterné par terre. Alors le diacre intercedoit pour lui auprés de l'évêque, qui l'aïant exhorté à ne plus retomber, faifoit fur lui plufieurs prieres. On marque enfuite la maniere de reconcilier un penitent à la mort. La benediction des faintes huiles étoit telle à peu prés qu'elle est encore, excepté la falutation & les genuflexions. Ce jour du jeudi faint, il y avoit deux messes, l'une le matin, l'autre le foir, comme S. Augustin a remarqué, qu'il fe pratiquoit en quelques Epist. 54. ad églifes. Le facramentaire marque pour le vendredi Fanu. c. 7. Sa. faint les mêmes oraisons que nous disons; l'adoration de la croix, & la communion generale de l'eucharistie refervée le jour precedent.

Le famedi faint le matin, les catecumenes éleus venoient rendre le fymbole. Premierement, l'évêque ou le prêtre faifoit fur eux le dernier exorcisme; puis il leur touchoit de fa falive le nez & les oreilles,

am. n. 41,

n. 54. Cang.gloff.pafch.

ann.

n. 63.

n. 66. 67.

2.71.

82.75. XLIV. Autres offices.

n. 82.

en difant Eppheta & le refte, puis il leur faifoit l'onction de l'huile des catecumenes: leur faifoit faire les renonciations, & difoit fur eux le fymbole; & aprés les avoir fait prier, le diacre les renvoïoit jufqu'à l'heure du baptême. Au milieu de la huitiéme heure; c'est-à-dire, à une heure & demie, l'office commençoit par une litanie, fuivie de la benediction du cierge pafchal, & des douze leçons, avec les oraisons aprés chacune. Enfuite on alloit aux fonts en faire la benediction, & baptifer tous les éleus l'un aprés l'autre, en les plongeant trois fois. Au fortir des fonts, le prêtre leur faifoit l'onction du crême sur la tête; puis l'évêque leur donnoit la confirmation: Premierement, il leur impofoit les mains en demandant pour eux les sept dons du saint Esprit ; puis il leur faifoit l'onction au front. On retournoit au fanctuaire, & on commençoit la messe quand la miere étoile paroiffoit au ciel. Aprés l'octave de Pâque, eft la meffe de la Pâque annotine: ainsi nommoit-on l'anniverfaire du baptême. Soit que chacun le celebrât au même jour qu'il avoit été baptifé, foit qu'on le celebrât pour tous ensemble, le famedi de l'octave de Pâque. A la messe de l'Ascension, on met la benediction des premiers fruits. Au famedi de la Pentecôte, à l'occafion du baptême folemnel, on met la maniere de baptiser un malade, un energumene ou un païen. Car il en reftoit peu, & la plûpart de ceux que l'on baptifoit, étoient enfans de chrétiens. Après avoir baptifé le malade, on lui donnoit la communion, & l'évêque le confir

moit.

pre

Aprés l'office de la Pentecôte, eft la dénonciation

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