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fubterfuge.

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conde Edition tout ce que des Lecteurs judicieux marqueroient d'expreffions & de manieres trop libres ? Je vous le demande, Monfieur: qu'euffe-je pu répliquer à ces raifons?

Le Docteur. On vous a donné le change, & vous l'avez pris. C'eft Bayle lui-même qui parle par la bouche de ces défenfeurs. Confultez fa Juftification prétendue, intitulée, Réflexions, qui eft au Tome IV de fes Œuvres diverses, entre la CXCIX & la CC Lettre, pag. 750, n. 33 & 34. Vous y trouverez prefque mot pour mot toutes ces mauvaises raifons & ces faux-fuyans, qui vous ont paru plaufibles. C'est à jufte titre que je les appelle faux-fuyans: car enfin, s'agit-il ici de la perfonne de Bayle, & de fes intentions, ou innocentes ou criminelles ? Il n'eft queftion que de fes ouvrages, que je prétens être très-lubriques & très-dangereux pour les moeurs. La plaifante excuse! Un Commentateur, qui cite des impuretés, eft mille fois plus excufable qu'un Poëte, qui en compofe! Eh quoi ? des impuretés citées par un Commentateur malin, font-elles moins dangereuses, que des impuretés composées de gaieté de coeur par un Poëte diffolu? Ne fentez-vous pas que c'eft là nous jetter à l'écart, & nous faire perdre le vrai point de

vue?

Le Biblioth. J'ai honte de n'avoir pas

En fubterfuge.

Pallez appercevoir d'une nfible. Imaginez-vous ns le cabinet d'un Peinvez des Tableaux capaeux chaftes. Vous lui dià, Monfieur, des PeinFriez cacher, ou plutôt tter au feu. Auroit-il Intre, de vous dire, que opies? Cette raison friftifier dans votre esprit e de ces Ouvrages abomanqueriez pas de lui obfcène, pour être coangereux qu'un Tablear

stre fujet cette compa veux bien fuppofer que Copifte & le CommenHont les Ouvrages fourpoint écrit de l'abonft une grace, qu'il ne in, il me feroit aifé de - bien mêlé du fien, & ecté de choisir des noms, Fire, qui lui donnassent r qu'il en fçavoit autant es.) Mais encore je veux ce d'excufe. S'enfuit-il -ges foient moins nuifi

conde Edition tout ce que des Lecteurs judicieux marqueroient d'expreffions & de manieres trop libres ? Je vous le demande, Monfieur: qu'euffle-je pu répliquer à ces

raifons?

Le Docteur. On vous a donné le change, & vous l'avez pris. C'eft Bayle lui-même qui parle par la bouche de ces défenseurs. Confultez fa Juftification prétendue, intitulée, Réflexions, qui eft au Tome IV de fes Œuvres diverfes, entre la CXCIX & la CC Lettre, pag. 750, n. 33 & 34. Vous y trouverez presque mot pour mot toutes ces mauvaises raifons & ces faux-fuyans, qui vous ont paru plausibles. C'est à jufte titre que je les appelle faux-fuyans: car enfin, s'agit-il ici de la perfonne de Bayle, & de fes intentions, ou innocentes ou criminelles? Il n'eft queftion que de fes ouvrages, que je prétens être très-lubriques & très-dangereux pour les moeurs. La plaifante excuse! Un Commentateur, qui cite des impuretés, eft mille fois plus excufable qu'un Poëte, qui en compose ! Eh quoi ? des impuretés citées par un Commentateur malin, font-elles moins dangereuses, que des impuretés compofées de gaieté de coeur par un Poëte diffolu? Ne fentez-vous pas que c'eft là nous jetter à l'écart, & nous faire perdre le vrai point de vue ?

Le Biblioth. J'ai honte de n'avoir pas

d'abord fenti ce vain fubterfuge.

Le Docteur. Vous l'allez appercevoir d'une maniere bien plus fenfible. Imaginez-vous que vous entrez dans le cabinet d'un Peintre. Vous y appercevez des Tableaux capables de bleffer des yeux chaftes. Vous lui direz fans doute : Voilà, Monfieur, des Peintures que vous devriez cacher, ou plutôt que vous devriez jetter au feu. Auroit-il bonne grace, ce Peintre, de vous dire, que ce ne font que des copies? Cette raison frivole pourroit-elle juftifier dans votre esprit l'étalage ou la vente de ces Ouvrages abominables? Vous ne manqueriez pas de lui dire qu'un Tableau obfcène, pour être copien'eft pas moins dangereux qu'un Tableau original.

Appliquons à notre fujet cette compa raifon familiere. Je veux bien fuppofer que Bayle n'a été que le Copifte & le Commentateur des faletés, dont fes Ouvrages fourmillent, & qu'il n'a point écrit de l'abondance du coeur. C'eft une grace, qu'il ne mérite pas; (car enfin, il me feroit aisé de démontrer qu'il y a bien mêlé du fien, & qu'il paroît avoir affecté de choisir des noms, ou des traits d'Hiftoire, qui lui donnassent occafion de faire voir qu'il en fçavoit autant ou plus que fes Maîtres.) Mais encore je veux lui paffer cette efpéce d'excufe. S'enfuit-il de-là que fes Ouvrages foient moins nuifi

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