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quelque qualité qu'elles foient, & nommément à tous autres Libraires & Imprimeurs, que celuy ou ceux que l'Academie aura choifis, d'imprimer, vendre ou debiter aucuns defdits Ouvrages en tout ou en partie & fous quelque pretexte que ce puiffe être, à peine contre les Ĉontrevenans de confiscation au profit dudit Libraire, de tous les Exemplaires contrefaits & de trois mil livres d'amende, applicable un tiers à Nous, l'autre tiers à l'Hôpital du lieu où la contravention aura été faite, & l'autre tiers au Dénonciateur, à condition qu'il fera mis deux Exemplaires desdits Ouvrages dans Nôtre Bibliotheque publique, un en celle du Cabinet de nos Livres en nôtre Maison du Louvre, & un en celle de nôtre trés-cher & feal Chevalier Commandeur de nos Ordres, le Sieur Boucherat, Chancelier de France, avant que de les expofer en venre, & à la charge auffi que lefdits Ouvrages feront imprimés fur de beau & bon papier & en beaux caracteres fuivant les derniers Reglemens de la Librairie & Imprimerie & de faire enregistrer ces Prefentes fur le Registre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, le tout à peine de nullité des Prefentes, du contenu defquelles, Vous mandons & enjoignons faire jouïr & ufer ladite Academie & fes Ayans caufes pleinement & paifiblement, ceffant, & faifant ceffer tous troubles & empêchements contraires. Voulons qu'en mettant au commencement ou à la fin defdits Ouvrages, l'Extrait des Prefentes, elles foient tenues pour deuëment fignifiées, & qu'aux Copies collationnées par l'un de nos Amez & feaux Confeillers-Secretaires, foy foit ajoûtée comme à l'Original: Commandons au premier nôtre Huiffier ou Sergent fur ce requis de faire pour l'execution des Prefentes tous Exploits, faifies & autres Actes neceffaires fans autre provifion: Car tel est nôtre plaifir. DONNE' à Versailles le fixième jour d'Avril, l'an de Grace mil fix cens quatre-vingt dix-neuf, & de notre Regne le cinquante fix. Signé, LOUIS. Et plus bas: Par le Roy, PHELYPEAUX.

Regiftré fur le Livre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs, conformément aux Reglemens, à Paris le huitièmeMars 1699. C. BALLARD, Syndic.

Collationné à l'Original, par Nous Confeiller

Secretaire du Roy, Maison Couronne de
France, & de fes Finances.

L'Academie a cedé le droit du prefent Privilege an Sieur JEAN BOUDOT, Libraire à Paris, & fon Libraire ordinaire, pour en jouïr luy feul & à l'exclufion de tous autres, dans toute fon etenduë, fuivant les conditions du Traité fait entre ladite Academie & luy, le onzième Juil let 1699.

Je fouffigné, Directeur de l'Imprimerie Royale, Libraire-Imprimeur du Roy & de l'Academie des Sciences, reconnois avoircedé & tronfporté à la Veuve du Sieur JEAN. BOU DOT, le drois du Privilege de ladite Academie, en date du

pour la réimpreffion de l'Hiftoire & des Memoires des années 1699. & fuivantes, jufqu'à l'année 1710, inclufivement, qu'elle a cy-devant imprimé. Fait à Paris ce quatre Avril mil fept cens dix huit.

RIGAUD.

Regiftré fur le Regiftre 4 de la Communauté des Libraires & Impri meurs de Paris, page 332. conformément au Reglement, & notamment à l'Arrêt du Confeil du 13 Août 1703, à Paris le deuziéme Juillet mic Sept cens dix buit, DELAULNE, Syndic..

Je reconnois avoir retrocedé la prefente Ceffion à MonsieurHOCHEREAU, pour en jouir dans toute fon étendue, en mon lieu & place; fuivant les conventions faites entre nous. Fait à Parisce feizième Octobre mil fept cens dix-huit.

M. T. MARTIN, Veuve BOUDOT..

Regiftré fur le Regiftre 4° de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, page 423. conformément au Reglement, & notamment à l'Arrêt du Confeil du 11. Janvier 17.9. A Paris ce onzième Janvier. mil fept cens dix-neuf. DELAULNE, Syndic.

FAUTE A CORRIGER..

Page 61. Figure B Table 1. Il faut effacer le trait qui fepare la Plantule de la radicule & en faire un autre qui continue la ligne de la Plantule du côté B, jufqu'à celle de la radicule du même côté, pour faire voir la continuité de la Plantule avec fa radicule.

HISTOIRE

I

HISTOIRE

DE

L'ACADEMIE ROYALE

DES SCIENCES.

Année M. DCC.

PHYSIQ V E.

MMMMMMEETENER

PHYSIQUE GENERALE
OBSERVATIONS SUR LE BAROMETRE,
le Thermometre, les Pluyes de pendant l'Année 1699.

M

Onfieur de la Hire, qui s'eft chargé d'ob. V. les M. server fans interruption les changemens pag. 6. du Barometre & du Thermometre, la quantité d'Eau de pluye qui tombe, & les variations de l'Eguille aimantée, rend conte à l'Academie au commencement de chaque année, des obfervations qu'il a faites pendant l'année précedente.

Il doit être alles agreable pour ceux qui aiment à contempler la nature d'avoir devant les yeux l'hiftoire Phyfique de chaque annee. Ils y voyent quels mois ont ete fecs ou pluvieux, comment a été diftribuée dans ces differens mois toute la quantité d'eau qui eft tombée du ciel, quel rapport ont eu ensemble la pefanteur de l'air, & fa conftitution qui fait le beau ou le mauvais temps, jufqu'à quels degrés ont été le plus grand chaud, & le plus grand froid, s'ils ont été égaux chacun en leur faifon, ou de combien l'un a furpaffe l'autre, &c.

Sur ces fondemens, on peut conjecturer avec beaucoup de vraisemblance ce qui a rendu l'année fertile, ou fterile, laine ou fujette à de certaines maladies. Mais ce qui fonde encore mieux ces conjectures, c'est la comparaifon de plufieurs années, parce qu'un plus grand nombre de faits fournit un plus grand nombre de rapports, & affùre davantage les confequences.

On ne peut fçavoir que par une longue fuite d'obfervations, fi dans un même lieu il tombe toûjours la même quantité de pluye, ou, en cas que cette quantité foit inégale, dans quelles bornes l'inégalité eft renfermée, quelles font auffi les limites des inégalités du chaud & du froid, quels effets peuvent produire leurs plus grands excés, fi l'un fuit ordinairement l'autre, &c.

Des Phyficiens habiles ont crû que les pluyes & les néges fondues pouvoient fournir toute l'eau des Rivieres, & cette question, l'une des plus curieufes de la Physique, ne peut être décidée fans l'exacte connoiffance de la quantité d'eau qui tombe du ciel tous les ans.

On fçait que l'Eguille aimantée ne fe tourne pas ordinairement droit au Nord, mais qu'elle varie un peu tantôt vers l'Est, tantôt vers l'Oüeft, tantôt plus, tantot moins, & que cette variation ne paroît pas entierement irreguliere. Quelles qu'en foient les regles, on ne les découvrira qu'en obfervant continuellement, & il feroit important de les découvrir pour rendre l'ufage de la Bouf fole plus fur. On en tireroit auffi de nouvelles lumieres

pour le Systême de l'Aiman, & même pour le Syftême general de nôtre Tourbillon, puifque toutes les experiences nous conduisent à croire que la Terre eft un grand Aiman. Enfin on peut dire en general que puifqu'il ne nous est permis que de remonter quelquefois & avec peine, des effets aux caufes, le travail des obfervations continuës doit être fort neceffaire, & qu'il eft même d'autant plus digne de loüange qu'il eft moins brillant; & que ceux qui l'entreprennent fe facrifient en quelque façon à la gloire de ceux qui feront les Systêmes.

SUR QUELQUES SINGULARITE'S

L

DE LA FRANCE.

de

'Academie continuant le deffein d'examiner toutes les v. les M. merveilles de l'Hiftoire naturelle de la France, on a p. 178. parlé de la Montagné de l'Aiguille en Dauphiné, autrement appellée la Montagne Inacceffible.. Sa fituation est renversée, & elle est plantée, pour ainfi dire, fur fon fomque 1000 pas met, & fur fa pointe, car elle n'a par le bas circuit, & elle en a 2000. par le haut. Delà vient fon nom d'Inacceffible. Cependant quand Charles VIII. alla en Italie en 1492. il envoya des gens qui furent affés hardis & affés adroits pour monter jufqu'au haut de cette Montagne. Ils n'y trouverent que des Chamois, encore n'eft-il pas aifé de comprendre comment ces animaux, qui n'avoient employé nulle industrie, avoient pû y aller. On n'y vit point d'arbres, mais seulement un pré. Il pouvoit y avoir demilieuë à monter par le chemin qu'on avoit pris. Il y a fur la platte-forme de cette Montagne une élevation pointuë qui luy a fait donner le nom de Montagne de l'Aiguille.

Une autre fingularité du Dauphine, c'eft la Grotte de Nôtre-Dame de la Balme auprés de Grenoble. Elle s'ouvre par une voûte affés haute; & méne à un Lac renfermé fous la Montagne, & qui paroît large d'une lieuë. Fran

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