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dans le fon qui luy eft propre, hor mis que devant un f& un t, parce que fa prononciation propre eft difficile, il fe prononce comme obferver, obtenir. Le b final ou à la fin des mots ne fe prononce point, finon dans les noms tirés des langues étrangeres, comme Job, Jacob, Moab, Joab, le Raab, Oreb,Zeb,&c. Le C eft une des lettres qui reçoit plus de differentes prononciations dans les mots françois fa prononciation naturelle eft dure comme celle du k. Car encore, cure: il conferve toûjours ce fon dure devant #, & ne le perd devant a & o, que quand il est marqué d'une cedille,c'eft-à-dire d'un petit c renversé au deffous : ça,glaça ; menaça, François, reçoit, façon, leçon; car alors il fe prononce comme fde même que devant e, i & y,il couferve le fon dur du k devant toutes les confones, & à la fin des monofyllabes qui finiffent par e même au pluriel, accés, accident, Acteur, Facteur, contracter, exact, exactitude,

respect, aspect, bec, arc, bouc, choc, croc, fic, fifc,mufc, pic, porc, fac,fec foc, fuc, talc; excepté fuccer dont le premier c, & contract où le fecond, ne fe prononce pas.C ́à la fin des au◄ tres mots ne fe prononce pas ordinairement C fuivi d'unehfe prononce comme chant,chat,chef,chien,choc; - chute dans tous les mots François & dans la plupart des mots tirés du Grec & écrits par X en Grec : cependant l' ne fe prononce pas dans Ar change, Patriarchal, Archetype, Archonte, charactere, cherfonefe; choeur, Chrêtien & autres tirés du Grec & de l'Hebreu, & le c s'y pro nonce durement comme k.

@dans les mots Claude, fecond; fecret,fe prononce comme g. D dans la compofition des mots conferve fa prononciation naturelle devant les voyelles,adherer, adopter. D devant j confone revient fa prononciation dans quelquesmots,comme adjacent,adjectifs, &c. & la fuprime ou l'affoiblit dans d'autres, com

me adjourner,adjoûter, Adjoint, adjuger, adjudication, Adjudicataire; d devant m, fe prononce, admettre, admirer, excepté Admiral, Admirauté, admoniateur. Dfe prononce toûjours devant r, adreffe, adroit, & perd fa prononciation devant v, confone, advis Advent,adveu, advenir, adverfion, &c. enforte que la plûpart écrivent ces mots fans d; il en faut excepter adverbe, adverse, adverfaire, adverfité, où le d fe prononce.

Dà la fin des mots ne fe prononce point, lorsque le mot fuivant commence par une confone,excepté dans les mots Hebreux, & fe prononce comme un t, lorfque le mot fuivant commence par une voyelle, comme grand efprit &c. Ou ne fe prononce pas comme, chaud infuportable.

E. Il n'y a point de lettre qui reçoive tant de differentes prononciations que l'escar outre les trois fons qu'il a fçavoir d'e clair & ouvert, d'e fermé ou masculin, & d'e muet ou feminin, que l'on ne peut guere difcerner que

par l'ufage; il reçoit encore differen tesprononciations felon les voyelles oules confones aufquelles il eft joint. Ces trois fortes d'e, ouvert, fermé & muet fe font fentir dans les mots de fermeté & de netteté; le premier eft clair & ouvert, & fe fait mieux fentir dans le mot de fer;le fecond eftmuet, & fe fait fentir dans ces mots ; ame, Dame, vie; le troifiéme eft fermé, & fe fait fentir dansle mot de bonté. E n'eft pasmuet lorfqu'il admet une autre voyelle dans la même fyllabe: il ne l'est point dans les mots d'une feule fyllabe quifiniffent par une confone ni dans aucune fyllabe terminée par une confone,excepté dans lesdernieres fyllabes lorsqu'il eft fuivi de s,ou de nt, comme ames, Temples,& ainfi de tous les pluriels dont le fingulier finit par un e muet, & de tou tes les fecondes & troifiémes perfonnes des verbes,dont la prémiere per fonne finit en e muet; j'aime, tu aimes, que je fçache, que tu fçaches, que je conneuffe, que tu conneuffes, ils aiment, ils dirent, qu'ils voyent a

qu'ils fçachent &c. E devant a & precedé d'un g perd fón propre fon & adoucit celui dug, jugea, mangea; logeant, partageant. E devant au devient muet, eau, beau, coûteau.

E ne reçoit aucune alteration, lorfque dans la même fyllabe, il eft fuivi d'unbou d'une autre confone,hormis devant m & devant », avec lesquelles il perd le fon d'a; Empire, exemple, embaumer, femmes &c. il faut excepter folennel, où l'e eft fermé ; & les troifiémes perfonnes plurieles des verbes, aiment, firent &c. où il eft muet. E precedé d'un i & fuivi d'une », fait une diphtongue, & fe prononce comme bien, lien, mien, tien, fien, vient, tient, chien,indien, Domitien, Parifien &c.

Mais e devant n, lorsqu'il n'eft pas precedé d'un i prend la prononciation de l'a en Rouen, prend, cent, Sens, encent entend, entier, prudence, science, diligence; excepté Agen où il fe prononce en e ouverts de mê me quand l'n eft fuivie d'une autre n ennemi, prenne, folennelles.

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