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Dans ces derniers temps, les Hollandois dont l'établissement de Padang eft dans le voisinage

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ee font les meilleurs de tout l'orient. Le long de la côte de Sumatra il y a des îles, qu'on appelle îles de Menancabo. Il faut paffer entre les ilhas d'Ouro, (îles d'or) & la terre». Linscot, 1579.- Mendez Pinto, en 1558, parle << des foldats de Menancabo, faifant partie d'une armée qui envahit Achem en 1539, & de l'or tranfporté de Menancabo au Royaume de Campar, fur les rivières Jambee & Broteo ». -«Menancabo eft huit à dix lieues dans l'intérieur de Priaman » Lancaster, 1602. « Un homme arriva de Menangcabo à Ticco, & apporta des nouvelles de Jambee « Breft, 1613. A l'eft de Padang eft le Royaume de Manincabo. Le plus puillant roi des Aborigènes fait fa réfidence entre cette place & Ticco; il pofsède le pays qui produit l'or, qui eft échangé avec les Habitans de Menancabo, pour du riz des armes & des étoffes. » Beaulieu, 1622. << On a donné à la Pref qu'île de Malacca l'épithète de dorée, à caufe de la grande quantité d'or qu'on apporte de Menancabo & de Barros, contrées de Çamatra ». De Barros, vers l'an 1558. La Ville de Menangcabo, au milieu des terres, autrefois appelée Syndo Canda». Voyages 'Hébert, 1677.« Des cris faits à Menangcabo, &. des canons fondus plufieurs années avant l'arrivée des Européens ». Argenfola, 1586. « La côte occidentale de Sumatra, depuis Sillebar jufqu'à Barroos, fut foumife aux Hollandois, en 1664, par l'efcadre de Pierre de Bitter. L'établifiement de Padang fut fait en 1667.

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Ses titres.

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de Menangcabow, ont beaucoup contribué à affoiblir la puiffance politique de fon Monarque, en protégeant & en aidant fes vaffaux rebelles, qui, à leur tour, ont fouvent éprouvé combien il eft dangereux de recevoir des faveurs d'un allié trop puiffant. Rajah Canallee, qui étoit ViceRoi de ce Prince à Paffamman, foutint contre les Hollandois une longue guerre, qui fut accompagnée de grands revers de fortune.

Les titres que prend le Sultan, dans le préam

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Le Commandant de Padang eft comme le Stadhouder de l'Empereur de Maningcabo. Il y eut des révoltes dans le Pays, en 1665, 1670, 1680 & 1713 ». Vies des Gouverneurs Généraux Hollandois. Diego de Conto. 1600. T. III. p. 278, parle d'un vaiffeau Portugais, naufragé fur les côtes de Sumatra, près du Pays de Manancabo, en 1560. « Six cens perfonnes gagnèrent le rivage, parmi lesquelles étoient quelques femmes, dont l'une, Dona Francisca Sardinha, étoit fi belle, que les Habitans réfolurent de l'enlever pour leur Roi, ce qu'ils firent, après un combat où périrent. foixante Européens. Il y avoit alors un grand commerce eutre Menangcabow & Malacca, plufieurs vaiffeaux allant annuellement de Sumatra à Malacca avec de l'or, pour échanger contre des toiles de coton & autres marchandifes. Anciennement le Pays fourni foit une fi grande quantité de ce métal, qu'on en exportoit chaque année plufieurs quintaux. (Seiz, fete, e mais candiz, de que tres fazem hum moyo) ».

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bule de fes Edits & Lettres, font les plus extravagans & les plus abfurdes qu'il foit poffible d'imaginer: ils furpaffent même en groffièreté & en folie les attributs furnaturels des Génies & des Efprits des Perfans: plufieurs ne font qu'un pur enfantillage; & il eft difficile de concevoir comment un peuple, qui eft avancé dans la civilifation jufqu'au point de favoir écrire, peut donner de telles preuves de barbarie. Je vais joindre ici la traduction du préambule des LettresPatentes de récente date envoyées à Tooanco Soongey Pagoo, undes principaux Prêtres, résidant près de Bencoolen.

(Trois Sceaux ronds, avec ces infcriptions en caractères Arabes ).

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(1) Aour Allum eft le dagging, ou nom, & Maharajah de Raja est le galar, ou furnom, felon qu'il a été expliqué ci-deffus, p. 93 & 94.

de LettresPatentes.

Préambule » Le Sultan de Menangcabow, dont la réfidence eft à Paga ooyoong, lequel eft le Roi des Rois, fils de Raja Izounderzulcar-nainny, qui poffédoit Muncooto, & qui a été enlevé dans le ciel par le prophête Adam; maître de la troisième partie du bois Maccummat, dont l'une des propriétés eft de rendre la matière capable de voler; de la lance ornée de la barbe de Jangee; du palais de la ville de Rome (1) dont les feftins & les amusemens ont lieu dans le mois de Dul-hadjee, & où tous les Alims, Pukkeeahs, (faquirs) & Moulahnocarrees, louent & invoquent Dieu; de l'or de douze grains, appelé coodarat coodarattee, qui ressemble à un homme; qui reçoit fes taxes en or par lefsong (comme qui diroit par boiffeaux); dont le cabaret à betel eft d'or, enrichi de diamans; qui poffède l'épée, nommée chooree-fe-mendong - geree, qui a cent quatrevingt-dix entailles, reçues dans le combat contre le chef des mauvais Efprits, Se Cittee moono, qu'elle tua; qui poffède de l'eau fraîche fur l'océan, l'étendue d'un jour de navigation ; qui eft maître d'une lame formée d'un jet d'ejoo'; d'un calew ang enveloppé dans un chinday non achevé; d'un cris formé de l'ame de l'acier, qui, par

(1) C'eft-à-dire de Conftantinople.

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un bruit, fait fentir qu'il ne veut pas être ren-: gaîné, & qu'il fe plaît à être tiré; qui eft auffi.. ancien que le monde: qui poffède un canon ap porté du ciel, appelé fozbahanahououssanalla 3's un cheval de la race de forimborahnee, fupérieur, à tous les autres; Sultan de la montagne brûlante, & des montagnes goontang - goo.tang, qui divifent Palembang de Jambee; qui peut tuer selon son bon plaisir, fans être coupable de crime; qui poffède un éléphant nommé fettee dewa; qui eft le lieutenant du Ciel; Sultan de la rivière› d'or; Seigneur de l'air & des nuages; Maître d'un balli (halle, marché ) dont les piliers font de l'arbriffeau jelattang; de gandangs (tambours) faits de branches creufées des petits arbriffeaux pooloot & feelofooree; du gong (1) qui retentit, jufqu'au Ciel; du bifon nommé febinnooang fattee, dont les cornes ont chacune dix pieds de long; de l'invincible coq fengoonannee; des Cocotiers, que leur étonnante hauteur, & la présence des ferpens & autres reptiles dangereux qui les infeftent, rendent inacceffibles; de la fleur

C'est un inftrument de

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(1) Note du Traducteur. mufique, le même, fans doute, que le cong des Siamois, dont on peut voir la figure & la description dans la Loubère, Du Royaume de Siam, T.I. pag. 263. Voy. si-deflus, pag, 295 & 296 T. I.

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