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P. Pom-dinis Predicatorii divinum. (Će titre FONACE. eft très-mal exprimé & ne répond point à ce que l'Ouvrage eft veritablement, comme on l'a vû ci-deffus.) De Nutritione & augmentatione. Venetiis 1525. in-fol.

10. Dubitationes in iv. Meteorolo gicorum Ariftotelis librum. Venetiis 1563. in-fol. N'ayant point vû cer Ouvrage, je ne puis donner la date de fa compofition.

V. Son Eloge par Paul Jove N° 71. Bayle, Dictionnaire. L'article qu'il en donne eft fort fuperficiel, & ne contient gueres que des raifonne

mens.

Joseph Guichard Duverney
GUICHARD JOSEPH
DU VERNEY.

G. J. DU G

VERNEY.

-

B

VICHARD-Jofeph du Verney naquit à Feurs en Forez le se Août 1648. de Jacques du Verney, Medecin de la même ville, & d'An toivente Pittre.

A

Ses Claffes fnies, il étudia en Medecine à Avignon pendant cinq ans, & le fit recevoir Docteur en

ette Faculté. Après quoi il vint en G. J. D 1667. à Paris, dans le deffein d'y VERNEY, cultiver fes talens.

Arrivé dans cette ville, il eut entrée chez l'Abbé Bourdelot, qui tenoit des conferences de gens de lettres de toute efpece, & y fit une

Anatomie du Cerveau. Il en fit d'autres enfuite chez M. Denys, favane Medecin, où l'on s'affembloit auffi, & y démontra ce qui avoit été découvert par Stenon, Swammerdam Graaf & d'autres grands AnatomiItes.

Il acquit bientôt par-là une réputation, qui fut d'autant plus grande, que la Science étoit jointe en lui à l'Eloquence; éloquence qui ne confiftoit pasfeulement dans la clarté, la jufteffe, & l'ordre, qui accompagnoit fes difcours, mais encore dans la vivacité des expreffions, dans les tours heureux, & dans la pronon

ciation.

A mesure qu'il parvenoit à être plus à la mode, il y mettoit auffi l'Anatomie, qui renfermée jufqueslà dans les Ecoles de Medecine ou Come, ofa alors fe produire

G. J. Du fous fes aufpices dans le beau monVERNEY. de.

Il fut reçu en 1676. dans l'Academie des Sciences, & il commença auffi-tôt à travailler à l'Hiftoire des Animaux, qui faifoit alors une partie des occupations de cette Academie.

Quand ceux qui étoient chargés de l'éducation de M. le Dauphin, Ayeul du Roi Louis XV. fongerent à lui donner quelques connoiffances Phyfiques, on chargea l'Academie des Sciences de nommer ceux qu'elle jugeroit les plus propres pour cer employ, & ce furent M. Roemer pour le Experiences generales, & M. du Verney pour l'Anatomie. Ce dernier préparoit à Paris les parties qu'il devoit démontrer, & les por toit à S. Germain, ou à Versailles où il faifoit fes demonstrations, d'abord en présence du Dauphin, & enfuite plus en detail chez M. Boffuet, en préfence de plufieurs pers fonnes de confideration, que la curiofité y attiroit. Il fut ainfi pendant près d'un an l'Anatomiste de la

Cour.

En 1679. il fut nommé Profeffeur G. J. Du 'Anatomie au Jardin Royal, & il VERNEY. fut envoyé en baffe Bretagne, pour y faire des diffections de Poiffons de même que M. de la Hire, qui y devoit avoir d'autres occupations. L'année fuivante ils furent envoyez tous deux fur la côte de Bayonne pour les mêmes fujets. Du Verney s'occupa alors d'une Anatomie toute nouvelle, mais il ne put qu'ébaucher la matiere, & depuis fon retour, l'examen de la feule ftructure des Quies de la Carpe lui coûta plus de temps, que celui de tous les Poiffons, qu'il avoit étudiés dans fes deux voyages.

Il mit les exercices Anatomiques du Jardin Royal für un pied, pied, où ils n'avoient point encore été. On vit avec étonnement la foule d'Ecoliers, qui s'y rendit, & on y compta en une année jufqu'à 140 Etrangers.

Il publia en 1683. fon Traité de l'Organe de l'Ouie, qui eft le feul livre qu'il ait publié ; ce qui furprendra, eu égard au longtemps qu'il a vêcu; mais ce qui n'a jamais furpris ceux qui l'ont connu: Car il ne fe Tome XXV.

Gg

G. J. Du contentoit jamais fur un fujer, il VERNEY. Vouloit toûjours approfondir, & craignoit toûjours que quelque cho fe ne lui eût échappé.

Il fut affez longtemps le feul Anatomiste de l'Academie des Sciences, & ce ne fut qu'en 1684. qu'on lui joignit M. Mery. Ils n'avoient rien de commun qu'une extrême paffion pour la même Science, & beaucoup de capacité; du refte ils étoient prefque entierement oppofés, fur-tout à l'égard des talens exterieurs, que Mery ne poffedoit pas comme du Verney.

Dans les premiers temps de fes exercices au Jardin Royal, il faifoit les demonstrations des parties qu'il· avoit preparées, & les difcours qui expliquoient les ufages, les Mala--dies, les Cures, & refolvoient les difficultez. Mais une foibleffe de Poitrine, qui l'attaquoit de temps. en temps, ne lui permit pas de remplir longtemps les deux fonctions. Il choifit un habile Chirurgien, pour faire fous lui les demonftrations, & il ne lui reftoit plus à faire que les difcours. C'eft fui qui a le premier

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