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vent fe difpenfer de fçavoir l'Hif toire des Dieux, & les Fables du Paganifme. Nous faisons lire aux jeunes gens les ouvrages des Grecs & des Romains, ceux de leurs Poëtes fur tout,qu'il eft impoffible d'entendre parfaitement, fi on ne connoît les Fables aufquelles ils font d'éternelles allufions. D'ailleurs, tout confpire à nous rappeller le fouvenir de ces anciennes fictions Statuës, Bas-reliefs, Monumens de toute efpéce: Et de quoi, en effet, font remplis les Livres des Antiquaires, & les Cabinets des Curieux, que de figures de Divinités, d'inftrumens de Sacrifices, & de tout ce qui nous refte de l'ancien Paganifme? Nos Galleries, nos Plafonds, nos Peintures, nos Statuës nous représentent fans ceffe les mêmes objets ; & comme fil'Hiftoire Sainte & l'Hiftoire Profane ne fouraffez de faits intéref

niffoient pas fans & capables de nous infpirer.

des fentimens vertueux, nous empruntons nos fujets de la Fable, fur tout dans notre Poëfie Dramatique. Nos Théâtres ne retentiffent-ils pas tous les jours des plaintes d'Iphigénie & d'Andromaque, des fureurs d'Orefte, & des emportemens d'Achille & de Clytemneftre?

On a renfermé toute la matiére des Fables dans vingt-neuf Entretiens, dont le détail se verra dans la Table fuivante.

DES

VINGT-NEUF ENTRETIENS..

PREMIER ENTRETIEN,.tom. I. p.I..

Dée qu'on doit avoir de la Fable. Que la plupart des Fables ont un fondement dans PHiftoire. Qu'on s'éloigne de leur véritable fens, en n'y cherchant que l'allégorie. Que la Phifique entre quelquefois dans les Fables.

II. ENTRETIEN,

tom. 1. p. 21.

Divifion des Fables. Qu'il y en a de purement hiftoriques: d'autres, qui ne font que phifiques: d'autres, qui. ne font que de fimples allégories: des Fables morales; des Fables inventées à plaifir ; & enfin des Fables qui contiennent un peu de tout cela. Règles générales pour l'intelli

gence des Fables. Premiére règle: les puifer dans les plus anciennesfources. Seconde & troifiéme règles: Je contenter d'expliquer le gros d'une Fable, fans s'embarraffer de toutes les circonftances. Quatrième règle: écarter d'abord d'une Fable tout le merveilleux dont elle eft or-née. Sources des Fables: Premiére fource; la vanité. Seconde fource; le défaut des Lettres. Troisième & quatriéme fources; l'éloquence & la crédulité des Hiftoriens. Cinquiéme & fixième fources; les fauffes relations des Voyageurs, & Pignorance de la Géographie. Septiéme fource; les Poëtes, les Peintres, les Sculpteurs & les Théâtres Huitié me fource; l'ignorance de la Phifique. Neuviéme fource ; la pluralité ou l'unité des noms. Dixiéme fource; les Colonies. Onziéme fource; le peu de refpect pour la Religion. Douziéme fource; Penvie de defcendre des Dieux. Treizième

fource; PEcriture ou la Tradition défigurée. Quatorziéme fource; Pignorance de l'Hiftoire ancienne. Quinziéme fource; la diverfité des Langues. Sources particulières des Metamorphofes.

III. ENTRETIEN,

Ce

tom. 1. p. 617

que les Anciens ont pénfé de Porigine des Dieux & de celle du Monde. Théogonies des Chaldéens ; des Phéniciens; des Egyptiens ; des Atlantides; & des Grecs. Théogo-nie particulière d'Héfiode. IV. ENTRETIEN,

tom. 1. p. 89.

Origine de l'Idolatrie : qu'elle a commencé dans le pays de Chanaan & en Egypte. Quels furent les premiers objets de l'Idolatrie; le Soleil, la Lune, &c. Progrès de l'Idolâtrie: On divinifa toutes les Créatures inanimées, la Terre, la Mer, les Fleuves, le Feu, PAir, PEau, les Paffions, les Vertus & les Vices, enfin

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