La Revue hebdomadaire

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Librairie Plon, 1914

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Página 19 - Oh! qui verra deux fois ta grâce et ta tendresse, Ange doux et plaintif qui parle en soupirant? Qui naîtra comme toi portant une caresse Dans chaque éclair tombé de ton regard mourant, Dans les balancements de ta tête penchée, Dans ta taille indolente et mollement couchée, Et dans ton pur sourire amoureux et souffrant?
Página 179 - J'ai marché devant tous, triste et seul dans ma gloire. Et j'ai dit dans mon cœur: Que vouloir à présent? Pour dormir sur un sein mon front est trop pesant, Ma main laisse l'effroi sur la main qu'elle touche, L'orage est dans ma voix, l'éclair est sur ma bouche; Aussi, loin de m'aimer, voilà qu'ils tremblent tous. Et quand j'ouvre les bras, on tombe à mes genoux. O Seigneur! j'ai vécu puissant et solitaire. Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre.
Página 19 - C'est pour qu'il se regarde au miroir d'une autre âme, Qu'il entende ce chant qui ne vient que de toi : — L'enthousiasme pur dans une voix suave. C'est afin que tu sois son juge et son esclave Et règnes sur sa vie en vivant sous sa loi.
Página 20 - Mais toi, ne veux-tu pas, voyageuse indolente. Rêver sur mon épaule en y posant ton front? Viens du paisible seuil de la maison roulante Voir ceux qui sont passés et ceux qui passeront. Tous les tableaux humains qu'un Esprit pur m'apporte S'animeront pour toi quand devant notre porte Les grands pays muets longuement s'étendront Nous marcherons ainsi, ne laissant que notre ombre.
Página 294 - D'aller sans user son chemin, De pétrir l'univers, et comme une poussière, De soulever le genre humain, Les jarrets épuisés, haletante et sans force, Près de fléchir à chaque pas, Elle demanda grâce à son cavalier corse; Mais, bourreau, tu n'écoutas pas! Tu la pressas plus fort de ta cuisse nerveuse; Pour étouffer ses cris ardents, Tu retournas le mors dans sa bouche baveuse, De fureur tu brisas ses dents; Elle se releva: mais un jour de bataille...
Página 328 - Je crois en moi, parce que je sens au fond de mon cœur une puissance secrète, invisible et indéfinissable, toute pareille à un pressentiment de l'avenir et à une révélation des causes mystérieuses du temps présent.
Página 324 - ... l'Allemagne n'en sera pas moins ravagée. Quant à moi, Monsieur le Général en chef, si l'ouverture que j'ai l'honneur de vous faire peut sauver la vie à un seul homme , je m'estimerai plus fier de la couronne civique que je me trouverais avoir méritée, que de la triste gloire qui peut revenir des succès militaires.
Página 73 - L'Assemblée Nationale, considérant que les hommes qui, par leurs écrits et par leur courage, ont servi la cause de la liberté, et préparé l'affranchissement des peuples, ne peuvent être regardés comme étrangers par une Nation que ses lumières et son courage ont rendue libre...
Página 464 - Mais notre esprit rapide en mouvements abonde ; Ouvrons tout l'arsenal de ses puissants ressorts. L'invisible est réel. Les âmes ont leur monde Où sont accumulés d-'impalpables trésors. Le Seigneur contient tout dans ses deux bras immenses, Son Verbe est le séjour de nos intelligences, Comme ici-bas l'espace est celui de nos corps.
Página 25 - Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté Muet, aveugle et sourd au cri des créatures, Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste opposera le dédain à l'absence Et ne répondra plus que par un froid silence Au silence éternel de la Divinité.

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