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3. Inftr.

422.

Suiv. pag. 452.

481.

557.

ز

pas manqué de réparer humblement cette furprise ; ils auroient été les premiers à demander qu'on ne les crût

pas. 2. J'ai démontré que tous ces Paftor. P Auteurs ont enfeigné très-clairement l'infaillibilité de l'Eglife dans fes canons & dans fes aufuiv. pag tres decrets équivalens. Quel Jaiv. pag. ufage peut-on donc faire de leurs 46. pag. paroles contre nous? S'il étoit vrai qu'il leur eût échappé de dire que l'Eglife eft faillible dans de tels canons ou decrets, ils fe feroient visiblement contredits eux-mêmes, & par conféquent ils ne pourroient avoir aucune Voyez no- autorité en ce point. Tout ce tre Inftruction de qu'on pourroit faire de plus fa1708. pag. vorable, feroit de les expliquer bénignement par respect pour leurs perfonnes, ou plutôt de conferver une profonde véneration pour leurs perfonnes & pour leur fcience, en les aban

435.

donnant fur ce point, comme onab andonne S. Cyprien fur la rébaptisation, & divers faints Docteurs qui ont été Millenaires. En ce cas on pourroit dire de notre queftion ce que S. Auguftin difoit de celle de la rébaptifation: Avant que cette question Tract. in fût bien traitée dans l'Eglife catho- Joan. c. S, lique, beaucoup d'hommes grands. 16. &doctes s'y font trompez.

3. Nous n'avons aucun befoin de rejetter fur cette question l'autorité de ces graves Auteurs. Il est manifefte que dans un tems ou perfonne ne fongeoit à approfondir la question des textes que l'Eglife condamne dogmatiquement par des canons ou par d'autres décrets équivalens pour régler notre foi, ils n'avoient en vûë que le fait perfonnel d'Honorius. Il ne s'agiffoit que des Lettres ambiguës de ce Pontife. On l'accufoit, dit Bellar

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min, d'avoir fomenté l'hércfie par des ménagements dangereux dans des Lettres écrites par lui, comme un fimple particulier quod privatis Litteris hærefim foverit. Ces Auteurs n'ont jamais foutenu que l'Eglife puiffe fail-lir, quand elle prononce par un canon ou par un autre décret équivalent contre un texte confideré absolument en lui-même indépendamment de l'intention perfonnelle de l'Auteur, pour régler notre croyance, & pour préferver les peuples fideles de la contagion. Ainfi nos Adverfaires ne peuvent rien tirer des paroles de ces Cardinaux, qui tombe précifément fur la queftion contestée en nos jours, S'ils euffent pû la prévoir, ils auroient ajoûté aux endroits qui font décififs en notre faveur, de grandes précautions dans les autres lieux, où fau

te de prévoir les vaines fubtilitez du parti, ils ont parlé comme on parle toujours avant que les queftions foient difpu

tées.

Il

Quatrième Objection.

moins

y a un grand nombre d'Evê ques qui ne croyent point cette infaillibilité que M. de Cambrai s'imagine voir partout. L'autorité de ces Evêques fuffit pour montrer tout au la question est encore indécise. Chaque particulier est libre de fuivre tous ces Prélats, & de ne croire point ce qui leur paroît chimérique.

Réponse.

que

1. Saint Cyprien avec 70. Evêques d'Afrique, & Firmilien avec un nombre à peu près égal d'Afiatiques, décidoient dans leurs Conciles pour l'erreur des Rébaptifants. Qu'est-ce que

C. 3°

faint Augustin répondoit à cette autorité de tant de faints & fçavans Evêques d'Afrique & d'AContra fie? S'il faut croire abfolument Crefc. 1. 3. dit-il, que 50. Evêques Orientaux ont crû ce que 70. Africains ou même un plus grand nombre croyoient de leur côté, pourquoi ne dirons-nous pas que ce petit nombre d'Orientaux à corrigé fon jugement opposé à tant de milliers d'Evêques, à qui cette erreur deplaît dans le monde entier. Si ce que nous n'avons garde de fuppofer étoit véritable, c'est-à-dire`, si quelques Evêques de France avoient quelque prévention contre la doctrine de l'infaillibilité, nous dirions avec un fincere refpect pour eux, & avec la liberté Ecclefiaftique, , que les paroles de la promeffe, les Conciles les Constitutions du faint Siége, & les fignatures de plus de 400. Evêques, au nombre defquels

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