CHAP. XIII. Examen pour favoir fi la fituation de Saint-Kilda eft propre pour y établir une Poissonnerie. 301. CHAP. XIV. Des premiers Habitants d'Hirta, les révolutions qu'ils ont éprouvées & leur état préfent.

Conclufion.

313

329

Fin de la Table des Chapitres.

xij

AVERTISSEMENT

J

DU TRADUCTEUR.

E pourrois commencer cet Avertiffement comme l'Auteur de l'Hiftoire de Saint-Kilda termine la fienne, en disant que. mes Lecteurs feront fans doute.

furpris que j'aie pris la peine de traduire un Ouvrage auffi peu important; mais fans être Ecoffois je puis donner les mêmes raifons que lui pour avoir entrepris ce travail : en effet, quoiqu'un Peuple composé de quatrevingt-huit personnes, ne paroiffe pas mériter au premier afpect

qu'on daigne feulement jetter un coup d'œil fur fon existence, je penfe comme M. Kenneth Macaulay, qu'il doit au moins nous intéreffer autant que ces anciennes peuplades, dont quelques Hiftoriens ont peut-être plutôt fait le Roman que l'Hiftoire convaincus, comme il eft vrai, que le merveilleux a de l'empire fur prefque tous les hommes, & qu'on eft certain de fe faire lire ou écouter en racontant des faits incroyables. Ils ont eu d'ailleurs le grand avantage de ne pouvoir être contredits, puifqu'aucun de leurs Lecteurs ne peut vérifier, fi ce qu'ils ont avancé, eft vrai ou faux; il faut donc les en croire

qui n'eft

fur leur parole, & lorsqu'on n'a point à craindre d'examen, il faut être bien attaché à la vérité ( ce pas commun) pour n'être pas tenté de laiffer agir fon imagination & d'embellir fon fujet pour le rendre plus intéreffant. Il ne peut pas en être ainfi de l'Hiftoire de Saint-Kilda ; chacun eft en état de s'affurer par lui-même, ou par des recits fidè les, fi ce que rapporte fon Auteur eft auffi exact qu'il l'affirme : les Kildiens font de plus nos compatriotes en quelque façon puifqu'ils font partie du genre humain dont nous fommes Membres; ainfi nous devons prendre plus d'intérêt à leur fort

qu'à celui des Phoniciens, des Egyptiens, des Ioniens, &c.. dont il ne refte aucune trace, & fur lefquels, comme je l'ai dit plus haut, on nous a débité, probablement, bien des fables..

La fingulière pofition de SaintKilda, les particularités qui en réfultent, fon fol, le genre de vie de fes habitants, leurs mœurs, leurs coutumes bizarres m'ont engagé à facrifier quelques heures de mes loisirs à faire paffer dans ma langue une relation affez curieuse. On trouvera fans doute, que fon Auteur, pour lui donner plus de luftre, a fait une grande dépenfe d'érudition, dont il auroit pu s'abftenir, fans s'expofer à au