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I I. CLASSE.

A N. 402.

* Le texte patre

d'a

n'y a pas parence, que

deux Evêques Catholiques, appellaffent un Evêque Donatifte

leur Pere. On

a donc fuivi les

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I. UAND on a objecté à vôtre Evêque Clarentius a ce qui s'eft paflé dans l'affaire de Felicien Evê

Vous

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Ponte, asi que de Mufti * il est convenu ditesles mêmes Donatistes qui que 2 l'avoient condamné le rétablirent enfuite dans fa dignité; mais il foûtient que cet Evêque étoit innocent; & que bien loin d'avoir été entendu, il n'avoit pas même été prefent quand on le condamcomme il a juftifié dans la fuite, Mais que repondra Clarentius fi on luy demande par quelle regle de juftice ils l'ont condamné, & condamné fans l'entendre, puifqu'ils reconnoiffent eux mêmes qu'il étoit innocent?

manuferits

dont l'un qui porte patre veftro, pour roit étre é quivoque, s'il n'étoit

expliqué par l'autre, qui

porte Epifcopo *Voyez la

veftro.

note fur le

nombre 26. de la lettre 43. & celle

fur le nombre 2. de la lettre

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a

na

2

Ainfi on leur donne à choifir; car ou il étoit innocent, & en ce cas ils ont eu tort de le condamner; ou il étoit coupable, & en ce cas ils ont eu tort de le

a. Par le Concile de Carthage du 13. Septembre 401. il fut refolu,qu'on enverroit aux Donatiftes des Ambaffadeurs de paix & de reunion, pour les inviter à rentrer dans l'unité, & les convaincre fur tout de l'injuftice de leur feparation fur ce qu'ils reprochoient eux mêmes aux Maximianiftes, de s'étre feparez d'eux, & recevoient pourtant ceux qui avoient été baptifez & ordonnez par ces nouveaux fchifmatiques, en même temps qu'ils rejettoient le baptême & l'ordination des Cathofiques. Saint Auguftin & faint Alipe furent de ces Ambaffadeurs, & on voit par cette lettre, qu'ils avoient obligé Naucelion de parler à un Evêque Donatiste nommé Clarentius, dont Naucelion leur avoit rapporté la réponce, à laquelle cette lettre fert de replique.

recevoir parmi eux aprés l'avoir condamné. S'il étoit innocent quand on l'a rétabli, il l'étoit quand on l'a condamné ; & s'il étoit coupable quand on l'a condamné, il l'étoit quand on l'a rétabli,

Ils diront peut-être que ceux qui l'ont condamné, ne fçavoient pas qu'il fût innocent; mais quelle temerité êtoitce donc à eux que de condamner, sans connoiffance de caufe, un Evêque innocent; & de le condamner fans l'entendre ? Peut-on douter aprés cela qu'ils n'ayent agi avec la même temerité dans la condamnation de ceux qu'ils veulent faire paffer pour coupables d'avoir livré les Saintes Ecritures aux Payens? Car ils pouvoient tout auffi bien étre innocens de ce crime, que Felicien l'êtoit de celuy pour lequel ils l'ont condamné.

2. De plus ce même Felicien a communiqué long-temps depuis fa condamnation avec Maximien; & quand il auroit été innocent, lorfque les Donatiftes le condamnerent, il ceffoit de l'étre dés-là qu'il communiquoit avec ce fcelerat, & qu'il a baptife tant de monde hors de leur communion. Or il ne faut d'autres témoins de ce crime de Fe

pas

II.

CLASSE.
A N. 402.

II.

CLASSE.

licien que les Donatiftes mêmes; puifA N. 401. qu'ils ont follicité le Proconful pour le faire chaffer de fon Eglife, comme étant uni avec Maximien. Quoy n'étoit-ce

pas

affez de l'avoir condamné fans l'avoir vû ny entendu, & même fans qu'il fût coupable, comme ils le pretendent aujourd'huy; falloit-il encore recourir au Proconful, pour le faire chaffer de fon Eglife? Sans doute qu'au moins dansle temps qu'ils s'efforçoient de l'en chasser, ils le regardoient comme un Maximianifte; c'eft à dire, comme un fcelerat, & un homme justement condamné. Quand il baptifoit donc dans la communion de Maximien, fon Baptême étoit-il bon ou mauvais ? S'il étoit bon,quoyque donné par un homme uni de communion avec Maximien, & par confequent dans le fchifme, pourquoy rejette t'on le Baptême qui fe donne par toute la terre? S'il étoit mauvais, comment eft-ce que quand ils ont rétabli Felicien, tous ceux qu'il avoit baptifé dans cette communion fchifmatique ont été reçûs avec eux, fans qu'on en ait rebaptifé aucun ?

LETTRE LXXI. *

Saint Auguftin ayant trouvé une occafion à S. Ierôme des copies

de

feure, renvoye toutes les lettres qu'il luy avoit écrites, & qu'il craignoit que S, Ierôme neût pas resues. Il tâche de le detourner du deffein de traduire de nouveau fur l'Hebreu les Livres de l'ancien Teftament, & luy fait voir les mauvais effets qu'une nouvelle verfion pourroit faire. Illoue enfuite fa verfion de l'Evangile furle Grec, & l'exhorte à revoir la verfion Latine des Septante qui étoitfort corrompuë, & dons les exemplaires ne s'accordoient pas. AUGUSTIN faluë en Jesus-Christ son tres-cher & tres-faint frere & Collegue dans le Sacerdoce, le tres-venerable Seigneur JEROME.

1.

D

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Eruis que l'extrême defir CHAP. I. que j'ay de m'attirer de vos lettres m'a obligé de vous écrire, je n'ay point trouvé pour cela d'occafion plus favorable que celle de mon tres-cher fils le Diacre Cyprien, qui eft un tres-fidelle ferviteur & miniftre de Jefus-Christ. J'efpere donc qu'enfin je recevray de vos lettres par luy ; & l'efperance que j'en ay a toute la certitude qu'une chofe de cette nature peut avoir. Car je ne

II.

CLASSE.

AN. 403.

pouvois jamais trouver un homme qui
fût plus ardent à vous en demander
plus capable de les obtenir, plus foi-
gneux de les conferver, plus aife de me
les apporter, & plus fidele à me les ren-
dre. Je n'ay donc plus qu'à demander à
Dieu qu'il faffe que vous m'en trouviez
digne,& que beniffant mes defirs, il tour-
ne vôtre cœur,
cœur, en forte que nulle volon-
té contraire, ne s'oppofe à l'envie
que
la charité fraternelle vous donnera fans
doute de me fatisfaire en ce point.

2. Or comme je n'ay eu de vous aucune reponse à deux lettres que je vous ay déja écrites, & que je crains qu'elles ne vous ayent pas été rendues, je vous en envoye de nouvelles copies. Que fi vous avez déja reçû les premieres, & que vous y ayez fait reponse, fans que j'aye reçû vos lettres, envoyez moy de nouvelles copies de ces reponfes, fi vous les avez gardées; finon écrivez moy tout de nouveau, & ne dédaignez pas de repondre à ce que je vous propose*, guftin avoit & de fatisfaire à l'attente où je fuis fur cela depuis fi long-temps.

C'étoit ce

que faint Au

trouvé à redi

re dans le commentaire de faint Jerôme fur cet endroit de l'Epître aux

Je vous envoye même la premiere lettre que je vous aye jamais écrite *: elle eft du temps que je n'étois encore eft parlé de la que Prêtre, & elle devoit vous étre

Galates où il

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