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II.

CLASSE.

A N. 409.

* Ecrite

l'an 409.

vôtre propre falut. Plaise à Dieu, mon cher frere, que je vous voye en paix

avec nous,

LETTRE CVII. *

C'étoit au- Maxime & Theodore, que Saint Auguftin

paravant la 266. & celle

qui étoit la

107. eft prefentement la

216.

avoit chargez de rendre la lettre precedente à Macrobe, luy rapportent ce que Macrobe leur avoit répondu.

*Voyez la MAXIME & THEODORE✶ faluënt

note fur le

titre de la lettre 61.

en JESUS-CHRIST, leur tres-cher, tres-faint, & tres-venerable Pere, le tres-honoré Seigneur AUGUSTIN.

UIVANT l'ordre de vôtre Sain

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teté nous avons été trouver l'Evêque Macrobe, qui d'abord ne vouloit pas même qu'on luy lût vôtre lettre. Cependant preffé de ce que nous luy avons dit, il a trouvé bon de l'entendre lire; aprés quoy il nous a dit qu'il ne pouvoit s'empêcher de recevoir ceux qui viennent à luy, & de leur donner la foy qu'ils demandent. Et fur ce que nous luy avons demandé ce qu'il difoit de l'hiftoire de Primien, il nous a répondu qu'il n'appartenoit pas à un Evêque nouvellement ordonné comme luy, de juger fon Pere ; & qu'il fe tenoit à ce qu'il avoit reçû de fes Predeceffeurs.

II. CLASSE

Voila dequoy nous avons crû devoir rendre compte à V. S. Nous prions AN. 409. Dieu qu'il vous conferve, nôtre tresfaint Pere & tres-honoré Seigneur.

LETTRE CVIII. *

Saint Auguftin voyant le peu d'effet qu'a-
voit fait fa premiere lettre à Macrobe
luy écrit de nouveau, & luy prouve qu'on
ne doit point reiterer le Baptême : que
l'opiniâtreté des Donatiftes fur ce point
eft inexcufable, puifqu'ils tenoient pour
bon le Baptême des Maximianiftes qu'ils
avoient eux-mêmes condamnez &
chaffez de leur communion, & enfin
qu'ils n'avoient eû aucun fujet de faire
Schifme.

AUGUSTIN à fon tres-cher frere le
Seigneur MACROBE: Salut.

I.

D

* Ectité

l'an 409.

C'étoit

autrefois la

255. & celle ⚫ qui étoit la

108. eft pre

fentement la

265.

Eux de mes chers enfans, qui CHAP. I. font des perfonnes de merite & de confideration, m'ont rapporté que vous ayant donné la lettre par laquelle je vous conjurois de ne point rebaptifer nôtre Soudiacre, vous leur aviez répondu que vous ne pouviez vous empécher de recevoir ceux qui viennent à vous, & de leur donner la foy qu'ils de

IT.

CLASSE

AN. 409.

mandent. Cependant lorsqu'un homme baptifë dans votre communion,mais qui en a été longtemps feparé,revient à vous, & que croyant par erreur qu'il a befoin d'étre rebaptife, il vous demande le baptême, vous le recevez à la verité; mais dés-là que vous fçavez où il a été baptifé, il a beau demander la foy, vous ne la luy donnez point: vous vous contentez de luy apprendre qu'il a ce qu'il demande, & au lieu de fuivre fon crrcur, vous le redreffez & l'éclairez par vos lumieres. C'eft donc mal fait que de donner ce qu'il ne faut plus donner, & de violer par là le Sacrement déja donné ; & c'est une faute que l'erreur de celuy qui demande ce qu'il a déja, n'excufe point. Dites-moy donc, je vous pric, comment vous pouvez pretendre que le Soudiacre qui vous demande le baptême ne l'a pas, puifqu'il l'a déja reçû de moy?

Peut-être fondez-vous cette pretention Prov. 9.18. fur ce paffage de l'Ecriture, Abftenezfelon les 70. vous de l'eau des étrangers, & ne bûvez point à une fontaine étrangere; a car c'eft

a

a. Ces paroles ne fe trouvent point dans la Vulgate; mais feulement dans la traduction des Septante, Proverbe 9. verfet 18. & faint Cyprien s'en eft fervy auf bien que les Donatiftes, pour appuyer fon opinion, qu'il falloit rebaptifer les heretiques.

II.

A N. 409.

* De Bagaïe tenu l'an 394.

ce que quelques-uns qui ne compren- CLASSE. nent pas le fens de ces paroles, ont accoûtumé d'alleguer fur ce fujet. Mais quand Felicien fe fepara de vous pour paffer dans le party de Maximien, il étoit, felon les termes de vôtre Concile, * un deferteur de la verité, un perfide, &un facrilege. Cependant vous avez reconnu pour bon le baptême qu'il avoit donné dans ce party de Maximien, puifqu'en le recevant parmy vous, où il tient prefentement fon rang entre vos Evêques avec Primien, par qui il avoit été condamné, & qu'il avoit auffi condamné de fon côté, vous avez reçû avec luy ceux qu'il avoit baptifez dans le fchifme. Or s'il avoit emporté les veritables fonts avec luy en fe feparant, dans quels fonts avez-vous baptife ceux de vôtre communion tant que cette fepara

tion a duré ?

* Cette circonftance du

niftes, recon

baptême des Maximia nu pour bon Donatiftes, n'eft pas exendroit du mais comme commence. nombre 4. on

par les autres

primée dans

cet

texte latin,

elle l'eft vers

le

ment du

la fuppléc icy. parce quefans

cela le fens complet.

n'est pas bien

2. Mais quand ceux qui font allez vous trouver fur l'affaire du. Soudiacre, vous ont demandé ce que vous aviez à répondre à cette difficulté, vous vous étcs contenté de leur dire, à ce qu'ils m'ont rapporté : Qu'il n'appartenoit pas à un Evêque nouvellement ordonné «< comme vous, de fe rendre juge de la «< conduite de fon pere, & que vous vous

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II. CLASSE."

AN. 409.

A&t. 1. 8.

Col. 1. 6.

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teniez à ce que vous aviez reçû de vos Predeceffeurs. J'ay déploré fur cela le malheur de vôtre engagement; car du refte on parle de vous d'une maniere qui me donne lieu d'en croire beaucoup de bien, quelque jeune que vous foyez. En effet n'est-il pas visible qu'il n'y a que vôtre engagement qui vous ait fait répondre de la forte ? Mais fi vous y prenez-garde, mon cher frere, fi vous y fongez bien, fi vous craignez Dieu, vous verrez qu'il n'y a point d'engagement qui vous doive retenir dans un mauvais party; & que vôtre réponse au lieu de fatisfaire à la difficulté que je vous avois propofée, renverfe de fond en comble tous les pretextes de vôtre feparation, & toutes les calomnies dont vous pretendez l'authorifer.

Car s'il eft vray qu'un Evêque nouvel»lement ordonné comme yous, ne doive 99 pas fe rendre juge de la conduite de » fon pere, & qu'il n'a qu'à fe tenir à ce » qu'il a reçû de fes Predeceffeurs, à combien plus forte raifon devons-nous nous tenir à cette Eglife que nous avons reçûë de Jefus-Chrift par les Apôtres, & qui étant née à Jerufalem va croiffant & fructifiant par toutes les nations, fe

lon

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