DAMIS à part. Un tel événement a lieu de me furprendre, SCENE XVIII. & derniere. JULIE, DAMIS, ROSALIE, LINDOR. JULIE. Approchez-vous, ma niece, & foyez raffurée, Il ne m'est pas permis de blâmer votre choix, Se peut-il qu'à ce point mon fort vous intéresse? Dans un amant chéri je vous donne un époux, Le mien s'augmente encore en le tenant de vous. En vous offrant ma main puis-je faire le vôtre? Quoique nous foyons faits fans doute l'un pour l'autre, JULIE. Ne pourroit-on fçavoir quel motif vous engage DAMIS. Vous l'apprendrez un jour. Voulez-vous de Lucinde obtenir le suffrage ? Pourquoi non? l'amitié peut éclairer l'amour. JULIE. Vous dites vrai, Monfieur, & cette aimable veuve Elle lit. Le perfide Damis c'eft flatté de me plaire: ,, Pour vous en détacher n'ayant que ce moyen, ,, J'ai feint de n'ètre point fevete, دو دو Et j'ai forcé mon caractere Pour vous détromper fur le fien. ,, Avec vous, fans éclat, il cherche une rupture; Je vous ai ménagé l'honneur de le quitter; " Il m'a facrifié certaine mignature Que ce foir, au plus tard, je compte vous porter: رو Vous pouvez lui fignifier Que de ce jour pour lui, ma porte eft deffendue. ROSALIE. On ne vous gâte point dans cette lettre-la. DAMIS. Tous ces petits revers m'amufent & m'animent : Comment donc j'ai trouvé deux feinmes qui s'eftiment, La rencontre eft unique, & l'on en parlera. JULIE. Il fort. Malgré le ton railleur qu'il s'efforce de prendre, FIN. Jai lu par ordre de Monseigneur le Chancelier un Manufcrit qui a pour titre : l'Impertinent, Comedie en un Alte en vers, par M. Defmabis, & je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impreffion. Fait à Paris ce Septembre 1750. JOLLY. |