Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ry IV. lui fit pour l'attirer & l'attacher à fon parti, le mirent dans une efpece de néceffité de fe jetter dans les intrigues des Calviniftes ; vraïe Caballe d'Etat, qui ne fubfiftoit que par les divifions des Grands, & qui commença de tomber dès qu'ils furent réunis à leur Chef.

Sous le regne de Henry IV. plus paifible fur fon milieu & fur fa fin, & où l'on recommença à suivre les anciennes maximes du gouvernement, l'on ne voit pas, ou du moins on ne prouvepasquele Duc de Bouillon fe foit mêlé d'autres intrigues, que de celles qui regardoient le fervice du Roy, le bien de l'Etat ou fa propre sûreté.

Pendant la Regence de Marie de Medicis les intrigues & les caballes recomencérent; il se forma de nouveaux partis. La Regente les formoit ellemême, elle entretenoit les divifions. Le Duc de Bouillon s'y laiffa entraîner, comme les Princes du Sang, comme tous les plus Grands Seigneurs du Royaume, & peut-être que fa propre sûreté le demandoit. A qui le Marêchal d'Ancre n'en vouloit-il pas ? Qui fe pouvoit croire à couvert de fes intrigues, & de fes entreprises z

Que n'avoit on point à craindre d'un Homme qui poffedoit toute la faveur de la Regente, qui avoit mis tous les Miniftres d'Etat dans fa dépendance, & qui avoit pour maxime d'éprouver jufques où la fortune le pourroit porter? Il eft vrai que le Duc de Bouillon ne put fe réfoudre à dé pendre d'un Homme qui, à la faveur près, lui étoit fi inferieur en toutes chofes, A t-il été le feul qui ait eu cette délicateffe? Prefque tous les Grands du Royaume ne font-ils pas entrez dans les fentimens ? N'ont-ils pas pris le même parti que lui ?

Ce qui arriva après la mort de ce Marêchal, depuis que le Roy eut pris la réfolution de gouverner par luimême; le refus conftant qu'il fit de fe mettre à la tête du parti de la Reine Mere, & de celui des Calviniftes qui l'avoient choisi pour leur Comman dant Général; l'éloignement qu'il fit paroître de toutes les caballes qui fe formoient en France contre l'autorité du Roy, marquent mieux que toute autre chofe quel étoit fon veritable caractere, & que s'il s'eft laiffé quelquefois entraîner aux intrigues & aux caballes, fi même il en a formé quel

[ocr errors]

cae M. de Linal de Bo compotent tous les ma Arabes, to thematique qui en font Son Alteffe ce témoigne a toujours e de Sluf mc 19. d

du

oth

nom Mes de appartien Le Duc de

ement occup doient l'Acade &laBibliothee ler, qu'il ne ▾ & à embelli

fit répar il en

L

HISTOIRE DE HENLY credence des hommes & a dé. entreprites les mieux conDuc de Bouillon n'a pas *: heureux, mais on ne lui oint ou d'avoir mal pensť, mal pris fes mefures. Dans ui demandoient du fecres, toit plus impénétrable pallions les plus séducontre lefquelles l'efput garde, ou dont le cœu maître, ne lui ont p qu'il étoit obligé de de Bouillon ne puilor iss lumieres dans Livres, ( occuparios néceffaire, & poa fi néglige

temps

Ton rang, a dans le com

mes & des Sea

dans

[ocr errors]
[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors]

ques unes; le temps, les circonftances, fa propre sûreté, ou celle de fes parens & de fes amis, la néceffité même où il s'eft vû fouvent de fe défendre contre fes ennemis, y ont eu plus de part que fon génie naturellement éclairé, & qui ne donnoit point dans les mauvais partis, ou qui n'y don noit que par néceffité.

Pour ce qui eft du reproche que lui font les Proteftans & les Calviniftes d'avoir facrifié fa Religion à fon ama bition; le reffentiment & le chagrin d'en avoir été abandonnez lorfque leurs prétentions n'étoient pas juftes & qu'elles alloient trop loin contre le bien de l'Etat & le fervice du Roy, les a portez à former cette plainte. On l'a dit dans cette Hiftoire,& il eft vrai, le Duc de Bouillon a toûjours fouhaité que ceux qui faifoient profeffion comme lui de la Religion Calvi nifte, vécuffent dans le Royaume avec sûreté & avec honneur. Il les aida de fes confeils, & de fon appui pour les y faire parvenir ; mais dès qu'ils eurent obtenu ces deux points par le moïen de l'Edit de Nantes, par les Déclarations & les Arrêts qui leur furent accordez en confequence, il

« AnteriorContinuar »