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b. lat. Exfartum, ou Sartum, ISSARBA, ou êissarba; Émonder un arbre.

ISSARTA, ou ifferta; Greffer, enter un arbre fauvageon avec des rameaux de franc. On greffe les mûriers à l'œil pouffant, à la premiere féve; & certains arbres fruitiers, à l'œil dormant. On greffe en Alûte, à l'écuffon, en couronne, en approche, en fente, &c. en efpgl. enxertar. ISSARTA un debas; Empiéter, ou rempiéter un bas, une paire de bas.

ISSARTA un raoumas: C'eft ajouter un nouveau rhume à un autre dont on est à peine guéri. A iffarta foun râoumas; il a rattrapé un nouveau rhume, il s'eft enrhumé de nouveau, ou fur nouveaux fraix. Aco's un râoumas iffarta; c'eft un nouveau, ou un fecond rhume à la fuite d'un autre.

ISSER, ou iffar; Une ente, une greffe. On prend le terme ente pour le morceau, ou pour la virole d'écorce de franc qui porte un œil, & pour le fujet qui a pouffé de cet œil, on dit dans le premier fens. Il faut que l'ente foit intimement appliquée lur le fujet; & dans le fecond. Voilà une ente bien vigoureuse.

On écrit une greffe, comme un greffe : lieu où fe gardent les Registres d'une Cour de Juftice. ISSËRMËN. Voy. Gavel. ISSETS. v. 1. Excepté. Iffets lës Apoftols; à l'exception des Apôtres; (præter Apoftolos.)

ISSID. v. 1. Iffue, fin. All iffid de Mag; vers la fin de Mai. ISSIR. v. 1. Sortir, s'en aller, partir. Del cor éiffo li mal coffirers, avouteris, laironicis. Iffit u puits orar; il fortit pour prier fur une montagne. Aco që êiss de la boca laifa l'ome; ce qui fort de la bouche fouille l'homme. Ifits ës dë fo sën; il a perdu l'efprit.

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isso; Pouffe, tire: cri des manœuvriers qui pouffent ou qui traînent un grand fardeau, pour s'animer & agir à la fois, du v. 1. & du b. br. issa; pouffer; & en termes de marine hiffer, ou élever.

ISSORBA. v. 1. Aveugler; fupplice du X. & du XI. fecle. alcun hom al qual la Cort d'Aleft aia tout mëmbrë, (mutilé ) o ifforbat, d'aiffi ënant non ëftia en la villa d'Aleft. Coft. d'Al.

ISSOUPËT; Petit boffu. ISSOURDA. Voy. Afsourda. ISSOUT ou efcout. Voy. Escoutâdos.

ISSUGAR. v. 1. Sécher.

ISTA; Être féant, convenir. Aqëlo côifo vous ifto be; cette coiffe vous fied bien. Aco l'ifto pa bë; cela ne lui va pas, il ne fait pas telle chofe avec grace on le dit de celui qui force fon talent contre le précepte du célebre fabulifte.

Ne forçons point notre talent Nous ne ferons rien avec grace; Jamais un lourdaud quoiqu'il faffe

Ne fauroit paffer pour galant.

ISTA, ou efta; Tarder. Iftara pa; il ne tardera pas. = Ifta; refter, demeurer.

ISTIGÂNSO; Sollicitation infinuation, perfuafion. Vue, intention. Din l'iftigánfo; dans la vue de....

ISTROPI (Sënt); St. Eutrope. IUÊI, uêi, bêi, abei, ouêi, aouêi, iôi. en v. fr. hui, áou jhour d'iuêi; aujourd'hui ; & non, au jour d'aujourd'hui. Iuêi fâi iué jhour; il y a aujourd'hui huit jours, ou c'est aujourd'hui le huitieme jour; & non jourd'hui fait huit jours. Paffat iuêi; aujourd'hui passé. D'iuêi en fôro; dorénavant; & non d'hors en avant, ni d'aujour d'hui en hors: l'un & l'autre purs gasconismes. Lon coumo tout

au

entre deux yeux. Aco fái fanna lous iuéls ; cela fait faigner le

cœur.

C'est dans un fens différent de celui de la compaffion, qu'on dit. Lous iuéls li fânnou; il ne voit qu'avec dépit , qu'avec chagrin... Un máou d'iuél; un mal aux yeux.

On appelle, yeux vairons, ceux dont l'un a l'itis d'une couleur ; & l'autre d'une couleur différente.

L'iris eft cette partie colorée de l'œil qui fe refferre, ou qui s'élargit, felon qu'on eft au grand jour, ou dans l'obfcurité. L'iris des oifeaux de nuit & des chats fe dilate extrêmement & dans un inftant. Celui des chats fe retrécit fi fort au foleil qu'il ne laiffe à la prunelle qu'un filet de deux lignes de longueur : cette partie eft différemment colorée dans les différens animaux.

Tous les oifeaux ont une cornée mobile & demi-tranfparente, qui leur couvre entiérement l'œil: c'eft avec cette membrane qu'ils clignotent auffi fréquemment que l'homme; tandis que leur paupiere extérieure eft im mobile; ils ne la ferment même guère que pour dormir : le liévre la tient ouverte en dormant : il eft pourvu de même chat de ces deux fortes pieres.

le

pau

On écrit œil, & l'on prononce œuil; il en eft de même de œillade, œillet, œilleton, qu'on prononce cuillade, cuillet œuilleton.

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IUEL DË BIÔOU: Terme de vitrier; une boudine, ou nerud d'un plat de verre qui en occupe le centre.

objets on peut le conjecturer d'après l'ancien vitrage des galeries de Florence , qui est tout de cette forme. IUÉTANTO; Quatre-vingts ; & non,

huitante.

IUIAR. v. 1. Juger. No vulhats iuiar, që no fiats iuiats; quar ën qual iudifi qe vos iuiets, sërës iuiat; (nolite judicare, ut non judicemini; in quo enim judicio judicaveritis, judicabimini.

IUIAMËN. v. 1. (judicium.) IULS, iulh; v. 1. Ivoire. IUR; Serment. Lo iur që iurec a-z-Abram; (jusjurandum quod juravit ad Abraham.)

IURAR. V. 1. Gái a vos guizadors cex, liqual difers; quals që iurara për lo temple, niënt es; mais quël quë iuɣara ël aur dël tëmplë, ës dëouteirë; malheur à vous guides aveugles, qui dites, celui qui jurera par le temple, n'eft tenu à rien; mais celui qui jurera par l'or du temple eft redevable.

IURENT, garëns, o guirën ; v. 1. témoin.

IURIA. v. 1. Injure, infulte. IUSEUS, Iufius; v. 1. Les Juifs. Euas los lufeus; chez les Juifs.

IUSISI; v. 1. Jugement. IUSTICIA. v. L Les épices les honoraires des Juges. Si alcuns hom es condempnars d'anctas. ai tan don à la Cort për iuftifia, qën' dara për sëntënfia, o për adobamën ad aquel që avia facha l'an&ta.

IUZIVI de Deu; v. 1. Jugement de Dieu qui fe faifoit par l'eau ou par le fer chaud. Repënra lo mon dë iuzivi; (corripiet mundum de judicio.) Iufivi dë maldig;(judicium blafphemia.)

Cette

J I-confonne.

CEtte confonne, inconnue aux omonyme de geai; oifeau, &

Hébreux & aux Grecs, eft trèsrare dans l'ancien languedocien de même que dans l'italien, où l'on ne l'a retenue que dans l'i initial de quelques mots. Ces langues fuivent en cela l'ufage des latins chez qui, felon de favans Grammairiens, elle étoit inconnue.

Ce qui confirme leur opinion, c'eft que les Italiens, qui ont dû conferver mieux que tout aurre nation la prononciation du latin, font fonner un i voyelle par-tout où nous mettons un j confonne. Ils difent, iouftous eious, leroufalem, ieronimous, &c. & non, juftus, ejus, Jerufalem, &c.

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JHA; Dia: terme de chartetier & de muletier, qui fignifie, à gauche tout comme rrroû, ou hurhau à droite ; & les mulets entendent très-bien langage qu'ils ont appris de bonne heure à coups de fouet.

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ce

JHACAS (fa); Faire le chien couchant, fatter. Mollir, biaifer.

JHACIA, ou jhacia-aiffo; 1. encore que; quoique. en v. fr. jaçoit.

V.

Paire é máirë quel qe vueilla pot laiffar à fon ëfan; "é jhacia aiffo që paou lur laifsën, non së dëvon complainar: é totas oras së tengon për pagats dë lur laissa ni puefcon demandar faucidia. Coft. d'Al.

JHACOU; Jacques, & fon diminutif, jhacouper; imbécille. JHACOULINO; Graillons, ou reftes ramaflés d'un repas. JHACOULÎNO. Voy. Jhangoulino.

JHAIËT; Du jais qui eft
Tome II.

de jet d'arbre & du verbe, j'ai. Pour éviter l'équivoque bien des perfonnes écrivent & pronoucent, jaiet.

Il y a une mine & une fabrique de ce fofile birumineux à Bulgarache, au pied des pyrennées. JHAIRE; Coucher. jháirë s'aller coucher aller au lit, du lat. jacere.

S'ana

JHÂISSO, où jhéiffo ; la gefle: plante légumineufe, rampante, dont la tige eft relevée dans fa longueur par des arêtes. Sou de jháisso, që noun las vôou, las laijo; qui refuse muse. = Jháiffos. Voy. Bilious.

JHAKETO, jhacouri, couffiliou, ou jháco; corps de jupe, habillement de paysanne. en b. br. jakëdon.

JHAL, ou gǎou. Voy. Gal coq.

JHAL, ou jal, qui étoit autrefois françois, est devenu n. pr., & pour illuftrer ce nom d'un oifeau de baffe-cour, on en a fait un faint; St. Jal, différent de celui dont une ville de Suiffe porte le nom ou St. Gal. JHALA. On gêle auprès d'un mauvais feu, & non, on fe gêle..

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JHALAREIO, ou jhalariê; de la gelée extrait des viandes, ou ce qu'elles ont de nourrif fant, figé par le froid. Les volatilles, les poiffons donnent plus ou moins de cet extrait. Le mouton en particulier en donne plus que le bœuf, & par conféquent eft plus nourriffant.

Il n'y a point de partie d'animaux qu'on ne puiffe réduire en gelée par la cuiffon, pour fi dures B

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qu'elles foie nt: témoin celles qu'on tire de la corne de cerf, pour faire du blanc manger & des bouillons aux malades, & celles des os ramollis dans la machine de Papin. Toutes les matieres animales ont été gélatineufes dans leur origine on les réduit par le feu, ou par d'autres diffolvans à leur premiere forme.

Fre coumo la jhalarêio; froid comme glace. Trâmblo coumo la jhalarêio; il tremble comme la feuille.

JHALE. n. pr. en v. fr. jalet; caillou rond qu'on lançoit avec l'arbalète.

=

JHALIBRA, jhibra; faire du verglas. Il a tombé du verglas. Bos jhalibra; du bois roulé, ou dont les couches circulaires font peu adhérentes entr'elles, & fe féparent ailément l'une de l'autre défaut qu'on attribue à la gelée.

JHALIBRA. Voy. Barbafta. JHAJIBRE, ou jhibrë; du verglas, du givre.

Le verglas eft une glace unie qui s'étend fur le pavé gelé, & qui fe forme de la pluie qui gele à mesure qu'elle y tombe; & l'on dit alors, qu'il tombe du verglas. Le givre eft de même une croûte de glace qui couvre, dans les pays humides, les branches des arbres: il eft formé par des brouillards épais, ou par de la bruine qui tombe, & qu'une forte gelée furprend.

On applique au ce nom aux chandelles, ou falactites de glace qui pendent des branches des arbres, ou aux gouttieres des toits.

On le donne encore à ces légeres croûtes qui s'attachent aux vitres d'un appartement, où l'affemblée a été nombreufe. Cette efpece de givre dont la matiere eft la vapeur de la tranfpiration de ces affemblées, prend les formes les plus belles & les plus variées des fleurs, & fur tout de rinceaux qu'on diroit con

JHA

tournés avec art, & découpés très-régulièrement.

ou

JHAMBAR; Bancroche, bancal: qui a les jambes tortues. JHAMBRE. Voy. Efcarabisë. en ital. gambero.

JHANADO; Feu de la St. Jean. en v. fr. Joannée.

Ce feu a été accompagné depuis long temps de fuperftitions: celle entr'autres, qui eft trèsancienne, de faire paffer les enfans par ce feu : ulage qui fubfifte, dit-on, encore dans quelques cantons du haut Languedoc, où les peres & les meres prennent leurs petits enfans par le bras, & les font pafler trois fois par la flamme du feu de la St. Jean. Ce qui reffemble à la confécration par le feu, que des Juifs faifoient de leurs enfans à Moloch, idole des Ammonites : confécration qui fut abolie par le pieux Roi Jolias.

On retire ailleurs les charbons de ce même feu, qu'on regarde comme un préfervatif contre toute forte de maléfices; objet de ceux auffi qui font paffer leurs enfans par le feu.

JHANË; Jeannot. Jhanë; un imbécille, un mari commode. JHANËN, jhanënco; de la St. Jean. Poumo jharënco; pomme de la St. Jean, ou qui mûrit à la St. Jean.

JHAN-FËNNO, coucounié, ou falo-toupi; un tâte poule, & populairement, un jocriffe qui mene les poules piffer; homme qui fe mêle des plus bas foins du ménage.

JHANGLA; Crier, & propre ment, glapir, qui eft le cri d'un chien qu'on frappe.

JHANGLA de frë; Grelotter, ou trembloter de froid.

JHANGLADÎSSo, Glapiffement d'un chien.

JHANGOULA, ou roufla; gémir, fe lamenter. Geindre ou fe plaindre fans fujet; languillement, & tout bas, à diverfes reprises & comme par ré

flexion ce qu'ont coutume de faire les enfans gâtés. Fái pa që jhangoula; il ne fait que geindre.

JHANGOULA. Voy. Idoula, ou bada.

JHANGOULAIRE ; Pleureur, qui pleure facilement. On a reproché à Enée d'être un grand pleureur. On dit auffi, pleurard. Fi! le vilain pleurard.

JHANGOULINO, jhangoulin, ou jhacoulino; du ripopé, ou de fort mauvais vin. Du vin ginguet, ou qui a peu de force. JHANICOT; Faim, mifere, pauvreté.

JHANSÔNO; La gentiane : plante des montagnes froides. La grande gentiane à fleurs jaunes & verticilées; elle a des racines longues, charnues, d'une amertume qui furpalle celle de toutes les autres plantes. Cette racine prife en fubftance ou en décoction eft, felon le célebre Linné, le meilleur remede contre la

goutte.

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aboyeur qui aboie fouvent, un' clabaydeur.

JHAOUS. Voy. Jhôou. JHÂOUVER, jhâouber, jhouber, jhouver, jholver, ou jhimber ; le perfil: plante potagere du genre de l'ache, du celeri & de l'anis. Ses feuilles ont une odeur forte, mais aromatique. C'eft par là principalement qu'on le diftingue de la cigue, découpée à-peu-près de même.

Les femences du perfil font appéritives; fes feuilles pilées font un bon vulnéraire aftringent. Cette plante n'a pas plus de vertu pour faire caffer les verres qu'on rince après l'avoir maniée, que n'en à la plante appelée, sfera cavallo, pour déferrer les chevaux qui la foulent aux pieds.

le premier de ces préjugés, c'est Ce qui peut avoir fait naître

que

:

écrafé entre les doigts, eft un le jus de perfil qu'on aura déterfif qui enleve une certaine onetuofité répandue fur la peau, qui fert à l'adoucir les doigts gliflent alors difficilement fur le verre qu'on rince; & l'on ne manque guere de le caffer, fi l'on y va auffi rudement, & qu'on fe dépêche comme à l'ordinaire.

JHAOUVERTASSO ; la grande ciguë, qu'on diftingue du perfil & de quelques autres planà une odeur défagréable & à des à peu près le même feuillage, la ciguë eft parfemée. en lat. taches noirâtres dont la tige de

tes,

conium maculatum.

C'eft celle dont on faifoit avaler à Athenes à ceux que l'Aréopage avoit condamnés à la mort; c'eft ainfi que mourut Socrate : la ciguë de ce pays-ci n'eft pas à beaucoup près auffi mal-faifante que celle de Grece.

JHAPARIE. Voy. Jhâouparié.
JHAQËTA; Babiller, dé-

goifer.

JHARATIE; Cagneux, qui a

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