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pa që ës fobre caufa, é përdona à nos lës noftrës dëoutës affi co nos perdonam als noftrës dëoutëirës, é no nos amënës ën tënsatio. Máis délioura nos dël mal. ÔI; Exclamation de douleur. bi më fazes mâou! aï, vous me faites mal. ôi, partic. affirmat. Voy. O, oc.

ÓIANTO. v. 1. (octoginta. ) Oianta é catrë ans; quatre-vingt quatre ans.

ÔIL. v. 1. Eil. Voy. Iuel. ÔILAS. v. 1. (rana.) Ën sëmblanfa de gran ôilas; (in modum ranarum); femblables à des gre

nouilles.

OLER. v. 1. Un potier. No a pozeftat l'olers de la mezêissa la maffa de lot far l'âoutrë vaissel ën onor, mas l'âoutrë ën anta; le potier n'a-t-il pas le pouvoir de faire de la mênie maffe d'argile un vase destiné à des ufages honorables; & l'autre deftiné à des ufages bas & honteux ?

OLI; Huile. Il eft féminin. De bonne huile, de l'huile douces, les faintes huiles; & non, les faints huiles. Oli for; de l'huile forte. Oli carëjhadis; de l'huile étrangere, ou apportée de dehors. L'huile devient plus pefante en gelant. Le contraire arrive à l'eau.

au diocète d'Ufez; & on la tire des fouches, ou racines de Cade, ou du grand genevrier à baies rouges on en met fur les bleffures & les ulceres des animaux pour les deffécher & en écarter les mouches: appliquée fur une dent cariée dont on veut fe défivrer, elle la fait tomber en pieces.

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OLI de pé de bróou; De la finovie qui n'eft rien moins qu'une huile; mais une liqueur vifqueufe de la nature du blanc, ou glaire d'oeuf, qu'on trouve dans les jointures des grands os des animaux & en plus grande quantité dans celles du bœuf, à raifon de fa groffeur. On l'emploie pour la brûlure.

La finovie eft deftinée à conferver le poli des articulations & à faciliter le mouvement des têtes des os l'un fur l'autre ; elle empêche qu'ils ne s'ufent par le frottement : cette liqueur s'épaiffit & fe durcit dans la goutte; & l'on ne peut alors remuer les membres affectés, fans reffentir de vives douleurs.

OM. v. 1 ou oûmë; L'Orme. Caftel de l'om; n. pr. Château de l'orme. C'elt de, om qu'ont été formés notre oûmë actuel & omêdo, ou doumëdo;, une ormoie. C'eft de là qu'ont été tirés L'huile de mere-goutte eft la les n. pr. Efévë dë l'om, lou meilleure; c'eft celle qui fort du mas de l'om, qu'on voit dans nos anciens cadaîtres & dont on marc des olives, fans le fecours de la preffe, ni de l'eau chaude. a fait le n. pr. De-lon, ou DeOn l'appelle auffi, huile vierge. lon , par le changement de l'm garde l'huile dans des auges en une n. de pierre, ou dans des jares. V. Pizo & Dourc.

On tire de l'huile de tous les végétaux & des animaux. Les plus connues, du premier genre font les huiles d'olive, de noix, de navette, de colfa, & d'aman

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ÔME, & en v. 1. om ου hom; Homme. Li omën; les hommes. ómë; mali. Aco's foun ômë; c'eft fon mari. Ce dernier terme écrit avec deux r eft fynonyme de fâché, ou répentant. Je fuis fon mari matri,

dit

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à fon mari dans Terence, mi dies (diffi con lo trobon els comhomo: ce qui nous rappelle diers) els noms dëls crëzëdors, qu'au temps du gouvernement dels meftiers; per tal që Hom féodal, un Seigneur de place fapia, &c. Afin qu'on fache; appelloit fon vafial, dans un ce qui est le même que, afin autre fens bien aviliffant pour que homme fache, &c.; & de l'efpece humaine, mon homme. plus. Non volem que Hom prenOME, fe prend auffi pour dan las perfonas das Clerghës; ami, ou pour camarade. Ven- nous ne voulons pas qu'on faidrai ëmbë moun ômë, dit-on en fiffe la perfonne des Clercs. Gevaudan, je viendrai avec mon camarade. Vou vëzés bë paour'ômë; vous voyez bien mon cher ami. A boura vous paour'omë, aco's p'aco; bon ! mon cher, ce n'eft pas cela. Voyez l'article Pâqur'ômë.

ÔME, fe rend différemment dans les phrafes fuivantes. Aco's un co-t ér'un ómë; c'est un écoute s'il peut, ou un hazard, une chofe rare. Ou bien, c'est une fornette, un conte fait à plaifir. Paga un fran për ôme; payer vingt fous par tête. Aco's un ômë dë boúro; c'eft une poule mouillée. Un ômë së manjho lou cor fans res fa; on s'excede de fatigue fans rien faire.

On voit dans ce dernier exemple le terme ômë rendu par, on; ce qui donne l'origine de cette particule comme celle de bien d'autres mots françois tirés du languedocien; (ur-tout de l'ancien: car on a dit d'abord, un hom; comme nous le verrons tout à l'heure ; enfuite, om, & enfin, on, & cette fyllabe eft devenue par degrés une particule françoife, inconnue dans les autres langues anciennes & modernes particule qui fait le défefpoir des écoliers latiniftes, malgré les favans traités qu'on a fait fur elle.

L'origine de ce terme eft clairement marquée dans différens Tome II.

11 nous reste à dire fur cette finguliere particule, qu'il y a des perfonnes parmi ce qu'on appelle, honnêtes gens, qui donnent encore dans un défaut de prononciation, fort commun au commencement de ce fiecle. lls difent, ons au lieu d'on. Ons a trouvé, ons ignore, ons eft embarrallé, &c. au lieu de, on a trouvé, &c. en liant l'n d'on avec la voyelle fuivante, comme s'il y avoit o-na trouvé; & non, on za trouvé.

Cette s furajoutée, peut être une lettre euphonique; peut-être auffi eft-ce une fuite de l'ancien ufage où l'on entendoit, on ou om, pour, homme, & l'on prononçoit oms, ou ons au pluriel; pour les hommes, & le n. pr. Oms tient peut-être à cette origine.

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Ajoutons encore qu'on a dit autrefois en françois au lieu de om, ume, ou hume, n. pr. & que c'eft de ômë que dérivent les noms, omënajnë, ou doumënâjhë; oménë, ou doumënë; omenas,, ou doumënas.

OMEDO, ou doumedo; Une ormoie; lieu planté d'ormes.

OMËNÂJHË. v. 1. ou áoumënajhë; Hommage, dévouement, ou fervitude d'un vaffal à fon Seigneur, que celui-ci appelloit, fon homme.

OMESCADIER. v.1. Homicide.
P

114 OPS

ON. Cette fyllabe dont le fens rentre dans celui de om, ou hom, eft en ufage dans quelques cantons de la Province. En voici des exemples. Tout on; tout le monde. Tout on âici vous i careo; tout le monde ici vous careffe.

ON. v. 1. adverbe de lieu; où. en lat. ubi. On fi voldra ; où l'on voudra. On ës le Efcribas? (ubi funt Scriba) que font devenus les Scribes? On li verm de lor non mor; (ubi vermis eorum non moritur.) Vôi non fabers d'on venc è on váou; vous ne favez d'où je viens, & où je vais. On li Farifeu eram aiuflat;) Pharifei erant congregati.) ONDIANT. v. I. Flottant. ONHEMENS. v. 1. Arcmates, parfums.

ubi

ONHER. v. 1. Oindre, embaumer, parfumer. Onhan ab oli; (oleo ungebant.) ô:fsë; il oignit. No offift; vous n'avez pas parfumé. Lo qual oiffi; (quem unxit.)

ONDRAR. v. 1. Honorer. Ondra to pairë é ta mairë. Qi no onra il fil, no onra ël pairë qe tramës lui; qui n'honore point le Fils, n'honore point le Pere qui l'a envoyé.

ONESTA FEMNA. v. 1. Femme de condition.

ONOR. v. 1. Ce terme demilatin eft pris dans les anciens actes pour, fief. Emploi, dignité.

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ONSONELOS; Senelles : baies, ou fruit de l'aubépine.

Ôou, ou oue; Interjection pour appeler; hola! ôou Jhanë; holà! Jeannot. ôou calië; holà! petit avance, dit un bouvier à fes bœufs. Cou de l'ouftáou! holà! y a-t-il quelqu'un en ital. oh de cafa.

OPITARE. v. 1. Repaître. OPS, disës; Commodités. Prënë fous ops; prendre fes ébats. Për ops; tout de bon, pour une bonne fois, pour toujours.

ORE

OPS, ou obs; v. 1. Befoin.' Agui ops efcrioure; (neceffè habui fcribere. Al Senhor an ops; le Seigneur en a befoin. Es ops; il eft néceffaire. Compra aicelas caufas që so ops à nos; achetez ce qui nous eft néceffaire. en lat. opus.

ORAMEN, ou oromën ; Vilainement, horriblement.

ORAR. v. 1. Prier. Anec së Tensus orar ën 1. puig; (abiit Jefus in montem orare.)

ORÂZOS. v. 1. Prieres.

ORB, ôrbo; v. 1. Aveugle. Cariêiro ôrbo; un cul-de fac. On appelle en fr. un mur orbe, celui qui n'a ni porte ni fenêtre, du lat. orbus ; privé de quelque chofe.

ORDAL; Troupe. Ordal d'alaouzëtos; une volée d'alouettes; & non, un vol, &c.

ORDEN. v. 1. L'ordre, le rang. ORDI, ordical, ou fërâjhë; L'orge, l'orge carré, ou qui quatre rangs de barbes, ou l'efcourgeon. On fait manger aux chevaux l'efcourgeon en vert.

Le terme orge eft féminin lorfqu'on parle de la plante fur pied, ou debout. Voilà de belles orges. Ces orges font bien venues. 11 eft mafculin lorfqu'on parle du grain, de l'orge entier, de l'orge mondé, ou dont on a détaché la balle & dont on fait du gruau.

ORE. v. 1. Impur, immonde. Los ëfpëris orës; les efprits impurs. Aco që Déou në dëiec su no diras ôrë; n'appelez point impur ce que Dieu a purifié. Nëguna cacufa no es fora dë l'onë intrans in lui, që pufca far orë; mas caoufas që dël omë êiffo; aqëlas so që fan l'omë orë; (hæc funt qua inquinant hominem.)

ÔRE; Laid, vilain, affreux, Es ôro; elle eft laide. Un' ora choufo; une chofe affreufe. Un orr'omë; un vilain homme, ou d'un caractere haïffable. en v. fr. ord; laid, fale, le péché

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ORFË. v. 1. Orphelin.

ORGHË; Un orgue, un bel orgue; & au pluriel, de belles orgues. On dit un buffet d'orgue; & la montre d'un orgue, en parlant de la menuiferie d'un orgue d'Eglife; & un cabinet d'orgue, pour celui qu'un particulier a dans fa maifon. Le difpofitif est le petit buffet placé devant le grand. Le vent eft porté par le fommier & diftribué dans les jeux; par le moyen des regiftres; les touches du clavier & les pédales font le refte. ORIGOULAR. v. 1. S'enorgueillir.

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ÔRLE; Un ourlet; & non, un orle; celui qu'on fait à du inge, à une étoffe, pour l'empêcher de s'effiler. Ourlet plat, ourlet blanc. Faire un ourlet, ou ourler un mouchoir, une ferviette, &c.

ÔRLE; Le bord, la marge d'un puits.

&

OROS; Avives; maladie des chevaux qui a fon fiege dans les glandes de la gorge : lorfqu'elles viennent à s'enfier, elles ôtent a refpiration au cheval - étouffent i l'on n'y met un prompt remede, qui eft de fléttir es avives, & de faire couvrir le cheval.

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ORT, okort; Jardin, du lat.

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tains villages. Les jardins potagers publics ne fe font établis qu'avec l'aggrandiffement de ces mêmes villages devenus villes. Dès-lors les ortos devenus inutiles, ou infuffifans, ont été le n. pr. d'un quartier. au figuré; ës toujhour për ôrtos; il est toujours par voie ou par chemins.

OS, ou clos; Noyau de cerife, de prune, de pêche, &c. & non, un os. Pica lous ôfsës; caller les noyaux. Ofsës d'oulivos; le marc d'olives preffuré. Ofsës dë mëfpoulo; les offelets des nefes.

OS- BERTRAN ; L'os du crou pion, en termes d'anatomie ; l'os-facrum, où aboutient tous les nerfs qui portent la vie & le fentiment dans les extrêmités inférieures, & dont la luxation eft, toujours dangereufe & fouvent mortelle : c'eft à quoi ne font pas attention ceux qui par jeu font donner des calfe cu dans cette partie.

:

ÔSCO; Une hoche, ou une coche entaille faite ordinairement fur du bois.. On fait des. hoches fur la taille des boulangers. L'h de hoche elt aspirée. On écrit une coche, comme un coche; voiture publique.

N'douffa d'un'ofco; hauffer d'un cran. Les crans font des coches faites fur certaines crémailleres. au figuré, fa un' ôsco; s'endettet. Sabë që në val l'ôsco; je fai ce qu'en vaut l'aune. Cal fa un' ojco al, crëmal; il faut faire une croix à la cheminée. Vou farai un' ôféo à l'âourëlio; je vous couperai un petit bour de l'oreille, pour vous, en faire. reflouvenir.

ôsco, eft dit de l'ancien verbe lat. occare; couper : comme on le voit dans ce vere

116 ου
latin appliqué aux Parques.

Cloto colum retinet Lachefis net, Atropos occar.

OSCO; Particule affirmative; our affurément.

OSDALARIA. v. I. L'hofpitalité. No vulhats oblidar l'ofialaria; ne négligez point l'hofpitalité.

OSDALER. v. 1. Hofpitalier, aimant l'hofpitalité. Sias ofdaler entre vos; exercez entre vous l'hospitalité.

ÔSDE, o ôfdë; v. 1. Hôte: qui loge, ou qui eft logé. Étranger, nouveau venu. Ofdës êra; j'étois étranger.

OSDAL, oftal; v. 1. Maison. Receub los e l'ofdal; il les reçut dans fa mailon.

OS PUDEN; L'os pubis. O-SI-FARO! Oh je t'en réponds!

ÔSSO; OS. Les épaules, ou la carte. A bon'ôfco; il a une bonne carre. On le dit d'un homme qui a de larges épaules. en ital. di buon offo; robulle. ÔSSO; Carcaffe. Jhours aqueftë gran roc es reboundûdo l'osso d'Encéládo; fous ce roc gît la carcalfe d'Encélade.

OST. v. 1. Armée. OSTAL, & fon diminutif, oftalet, & fon pluriel, oftali, n. pr. Voy. Oustácu.

OSTIA DAMADA; Du noga. OSTIÂIRË ou hoftidirë; Hôtellier, aubergifte.

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OTA. v. 1. En ota; au-devant. Iffiro en ota à lui; ils allerent au devant de lui; (procefferunt obviam ei.)

OTRICAR; Parer. Otricar l'ort; préparer, défoncer un jardin.

OU! Hou! fi! particule d'averfion. On fait cet où très-long. Oâ! lou por ; fi le cochon! fi le vilain Oû! n'douriêi bë vërgoûgno! ! j'en aurois bien honte. On crie auffi aux pourceaux, off, qui fignifie; tirez

OUE

tire de là. en anglois, out. Date la b. lat. huefium; huée. De là le n. pr. Huet, & le fr. huer.

OU, pronom relatif qui fe rend par, le. Ou farái; je le ferai. S'ou voulés crêirë, crëzes ou; fi vous le voulez croire croyez-le. N'ou vol pa fa; il ne le veut pas faire, & en y. l. non o vol fa. Vou disë pa itou? ne vous le dis-je pas ?

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au

Dans un autre dialecte lieu de, ou, on dit, ba. Ba volou; ils le veulent.

On obfervera au fujet de ces pronoms relatifs que fi l'on demande à une femme : êtesvous malade? elle doit dire, ouï je le fuis; & non, je la fuis: ce pronom étant indéclinable & le même pour le mafculin & le féminin, pour le fingulier & pour le pluriel. Madame de Sévigné ne pouvoit digérer cette regle; il lui fembloit, difoit-elle, que ce je le fuis, lui faifoit venir la barbe au menton.

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Il faut répondre de même à cette queftion. Vos enfans font. ils bien fages? ouï ils le font. Ma fille & ma mere ont été enthumées & le font encore.

:

On voit que dans ces exemples le pronom, le, fe rapporte aux adjectifs malade, fage, & enrhumée mais û l'on demande à une fille: êtes-vous la fœur d'une telle ? elle doit dire, ouï je la fuis; le pronom ne fe rapportant pas à un adjectif mais au fubftantif, fœur, devient déclinable. Et par la même raison, fi l'on dit : font-ce là vos livres? on répondra trèsbien, ouï ce les font ; parce que, les, fe rapporte au fubftantif, livres, qui eft au plurief. Voyez fur ces pronoms une bonne Graminaire.

OU. v. 1. qu'on prononçoit, ôou; œuf.

OUÊ; Interjection pour appe ler; holà ch, hem! parlé donc. Ouê eft une forte de huéo, ou de cri.

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