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ecoliers, dont l'un dit à un de fes camarades qu'il fait une ni chée de kicho-kichous: celui-ci qui ne fe doute de rien prête le dos au dénicheur pour l'aider à grimper à la prétendue nichée, & pour fa complaifance, i eft régalé de quelques coups de pieds ou de talons fur les épaules.

KIKIRIKI; Le coquericot des cochets, ou jeunes coqs.

KINA; Le quin-quina; & non, le quina écorce d'un arbre de ce nom qui croît au Pérou. On connoît la vertu pour les fievres d'accès, & pour ar rêter les progrès de la gangrene, lorfque cette écorce n'eft ni vieille, ni éventée.

KINARODON; Du Cynorrodon; & non, kinorodon, parce que c'eft Pufage le plus ordinaire d'écrire & de prononcer cynorrodon; & en fecond lieu, parce que cet ufage eft conforme à la façon de prononcer en françois tous les mots dérivés du grec de cet efpece:tels font les mots cynogloffe, cynique, cy nocéphale, cynofure; mots compofés du grec, dont la premiere partie, favoir kunos, ou kynos, fignifie, chien, comme dans notte kina rodon; il est tout natutel qu'elle fe rende en fr. dans ce mot-ci par cyno, comme dans les autres; & que de même qu'on dit, par ex. cynogloffe & cynocéphale, qui fignifient, langue de chien & tête de chien, on dife auffi, cynorhodon, qui fignifie rofe de chien ; & non, kinorodon ce qui feroit une exception contre toutes les regles, de même que dans les mots grecs fuivans, cyanus; cyathus, cydaris, cytifus, cy

au Diocese d'Alais, où l'on fert à table comme une marmelade ordinaire; ce qui n'est réputé ailleurs que commie une drogue médicinale aftringente.

KINCA; Souffler, ouvrir la bouche. Murmurer. N'aouzavo pa kinca; il n'ofoir fouffer, ou dire le moindre mot; il n'ofoit fonner mot, ni ouvrir la bouche.

KINCARLOTOS; Des haricors

bariolés.

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KINKE; De la faveur : le plus étroit des rubans après la nompareille : petit ruban de couleur, très-étroit, pour les fignets des livres. pr. finet. en b. br. kincléres; affiquet.

KINKEIREL; Le croupion.

KINSOU, ou pinfar; un pinfon : oifeau du genre & de la taille des moineaux. Il a le ventre & la gorge bais, ou foupe de lait, le dos brun-verdâtre, dixhuit pennes au vol, bordées extérieurement de jaune.

KIOCHO Voy. Cuiecho.
KIORASSAIRE; v. 1. Cor-

royeur.

KÎOU; L'anus, le derriere. A pôou dë nëga për kîou; il a peur de s'emboutber. On le dit des perfonnes timides, irréfolues, qui ne voyant que des difficultés, n'ofent rien entreprendre ; des poules mouillées.= Lous miôous lévou lou kîou; les mulets font fujets à ruer. Vou regardo coumo se l'on iêro toumba d'âou kîou; il vous regarde de haut en bas, comme ce qu'on ramaffe dans les rues, ou comme fi on leur en devoit de refte.

KIOU-FREGA; Remuer fans ceffe avec l'incommodité des autres.

KIOU PLOUMA; Cu-pelé : fobriquet que le peuple donne à l'efpece de finge appelé guénon. L'efpece de callofités qu'il a aux felles, il les porte en naiffaut, & elles ne font point formées par l'ufage où il eft de s'affeoir fur ces parties.

KISSOU; Un importur. Un artifon. Voy. Couffou. KISSOUNAT. Voy. Couffounat. KITARO; Une trompe à la quais; & non, guitarre: inftru

ment de poliçon compofé d'une chaffe ou morceau de fer recourbé, auquel eft foudée une languette de fil de fer coudée, qui fait des vibrations fonores, inais fourdes, lorfqu'on tient la chaffe entre les dents, & qu'on pince par le bout la languette.

Une guitarre, ouvrage de lutier, est un inftrument à cordes dont le manche eft coudé : il a jusqu'à dix cordes qu'on pince avec les doigts.

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EL, fubftantif féminin. Une lufter; au lieu de, vir illuftris.

grande el.

Cette lettre eft muette dans fourcil, perfil, chenil, courtil, baril, nombril, outil, fufil , gril, gentil, &c.

Elle eft muette auffi dans, il, ils, lorfque ces pronoms font fuivis d'un mot qui commence par une confonne. Ainfi dans, il parle, ils parlent, on prononce i parle, i parle. Elle eft même muette dans, ils, fuivi d'un mot qui commence par une voyelle. Ainfi on prononce, ils aiment, comme, i-z-aimë ou

i.z-ém.

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Mais c'eft une faute de ne pas faire fonner l'l lorfqu'elle eft mouillée; comme dans, paille, maille, vieillard, Corneille, &c. qu'on prononce mal à propos, comme, paie, maie, vieyar, Cornéie, &c.

C'en eft une autre affez ordinaire aux Provençaux de changer une de deux ll doubles en n, dans les mots tels que, illumination, illégitime, illuftre, &c. & de prononcer, inlumination, inlégitime, inluftre &c., & c'eft ainsi que nos Rois de la premiere & de la feconde raçe accompagnoient quelquefois leur fignature de ces mots : vir in

Il arrive même que ceux qui évitent ce défaut, tombent dans un autre qui n'eft pas moins repréhensible; favoir, de changer une des ell doubles en un er, ou r, & de prononcer par ex. ces mots latins, ille, illa, illud; comme irle, irla, irlud.

Il eft vrai que c'eft quelquefois par un défaut irrésistible d'organe qui ne fe corrige pas: tel étoit celui d'un Prédicateur qui parlant de la tempête que N. S. appaifa par une parole, dit de la meilleure foi du monde, il commanda à la mer & il fe fit un grand-Carme ; il comptoit dire, felon toute apparence un grand calme.

On voit dans les plus anciens manufcrits languedociens, une orthographe particuliere dont on étoit convenu pour mouiller l'E, qui confiftoit à faire fuivre cette lettre d'une h, fans y joindre la voyelle i, quoiqu'on la fit fonner dans la prononciation; c'eft aint qu'on écrivoit, ulh, falha, nuvalhos, ovelha, malha nigra, & bien d'autres dont on a déjà vu des exemples, & dont on en verra encore dans nos articles: orthographe qui ne fubfifte plus que dans les n. pr. tels

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que Troulhas, Vërdëlhan, Vênialhac Salhën Pâoulhac Grëfulho, Lagulhon, &c. qu'on prononce, Troulias, Verdelian, Vëntaliac, &c. Les gens fenfés qui portent ces noins ont été d'autant plus jaloux de retenir cette ancienne ortho-.

graphe, que les altérations qu'ils s'y feroient permifes pour fe rapprocher du françois auroient pu donner des atteintes à leurs propriétés & devenir matiere à procès.

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tels

Cette orthographe au refte, pour mouiller I', étoit auffi peu naturelle que celle qui eft utisée en françois, pour certains mots, que fille, famille, &c. qu'il feroit plus fimple & moins fujet à équivoque d'écrire, comme, filie, familie; c'eft-à-dire, en mettant uni : après une feule l, & ne faifant qu'une diphthongue des deux dernieres voyelles ie, afin qu'on ne prononça pas, comme on le feroit en françois, famili-e, en féparant ces voyelles qui devroient être jointes en une vraie diphthongue. Voy. Malia.

Pour mouiller l' en françois, il faut néceflairement prononcer comme nous, mais foiblement, nos diphthongues ái, éi, ôi, oûi & û & ainfi dans, bouilli, par ex. Il faut prononcer notre diphthongue oui comme nous la prononçons dans oûîrë boûiras, &c. Voy. Palić.

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LA, ou lach; Lait. Carpo de la; carpe laitée.

LA, ou lach de pûto. Voy. Pëbërou.

LABASSI, Guilée. à la baffis; à feaux. Voy. Ramassado. LABECH. Voy. Garbin. LABETS; Alors. LABOURIVO (têro); v. 1. Terre labourable, ou prête à être labourée, propre à porter du grain. Champ en cultu

re,

terre en labour & qui n'eft point en friche; & non, terre labourive formé de la b. lat. Laborivum.

LAD

LAC. v. 1. Preffoir, ou maie de preffoir.

LACA (së); Se vautrer dans un bourbier, dans une marre. LACHADO. Voy. Atëssado. LACHEIRO; Qui a du lait, Vaco lacheiro; vache à lait. LACHEIROU,lacheto,lachassou & lachious; Le laitron,le laceron; laitue fauvage; dérivé de lach; lait cette plante & toutes celles de ce genre font laiteuses. C'est de là qu'elles tiennent leurs noms languedociens, françois & latins.

LACHEN; Cochon de lait, ou jeune pourceau, du lat. lactaneus.

LACHETO, ou lachughëto: Efpece de valériane à feuille de

lin.

LADÊZA. V. 1. Largeur: LADRË. n. pr. Sën Ladrë; St. Lazare.

LADRË; Ladre, ou lépreux. La lépre n'eft pas une maladie différente de la ladrerie. Le nom de Ladre vient de la prononcia tion de Lazare, ou St. Lazare, Patron des lépreux, qu'on proDonçoit St. Laze, St. Lagre, & enfin St. Ladre.

La compaffion qu'on avoit pour les infortunés attaqués de cette horrible maladie, fit auffi appeler les lépreux, mifelli, ou pauvres malheureux. De là les noms en v. ft. mefel, méziaux, & mefeus, & la maladie mifellerie; ce qu'on ne difoit, fuivant les anciens Auteurs que de la lépre. Voy. Malâoutieiros.

LADRIJHË; La ladrerie, ou lépre des Arabes. Velli dit qu'elle étoit très commune en France vers le milieu du VIII. fiecle fous le regne de Pépin & longtemps avant les Croisades & les Croifés qu'on croit commu. nément avoir apporté les premiers cette maladie en France, où elle a difparu depuis environ 200

ans.

LADRÎJHË; La ladrerie des pourceaux. Voy. Grano dë por. LAGAGNO;

LAGAGNO ; L'ophtalmie; maladie des yeux, Chassic. Voy. Parpel. Lagagno. Voy. Jhinoúfclo.

LAGAGNOUS. Voy. Parpe

lous.

LAGAINO

Le piffenlit,
La renoncule des prés: plantes
Pune & l'autre à fleur jaune,
mais de différent genre.

LAGAST. Voy. Rëzë.
LAGHI; Chagrin, inquiétu-
de. ai dë laghis; j'ai du cha-
grin. Aco duro à laghi; cela
dure fi fort qu'on n'en voit
jamais la fin & qu'on s'ennuie,
pour ainsi dire, de le voir durer.
Erbo d'áou lajhi; le mirthe du
chapeau de fleurs des nouvelles
mariées, pour qui le mariage eft
un état de peine, ou au moins
de fouci. Lou laghi dë las fébrës.
Voy. Ratigas.

LAGNA (së); Se plaindre, fe lamenter. en ital. lagnarfi.

LAGNO; Plainte chagrin. Fa veni lalagno; faire inquiéter. LAGOUSSO; Courbature :

Jaffitude douloureuse.

LAGREMO; Larme. La gremo, ou alagrêmo; larme de Job plante dont les coques fervent à faire des chapelets.

LAIA CÂOUZA. v. 1. Chofe impure. L'unha ora no maniei edoufa laia; je n'ai rien mangé d'impur.

LAIAT; Laffé, ennuyé. LAIDA, féminin de lait; v. 1. Honteux. Es laida câouza ën dezir; (turpe eft dicere.) Laida caoufa à la femna parlar à la -Gléia; c'elt contre la bienséance que les femmes parlent dans P'Eglife.

LAIE; Chagrin. Emblidem
aqël laië; oublions ce chagrin.
LAIË. v. 1. Laïque.
LAIN; Là-dedans.
LAIRA. v. 1. Trifteffe. Pro
Jaira; (pra triftitia. )

LAIRAN; Cornue, banneau, cuverte. Voy. Sëmâou..

larron. On appelle auffi larron en termes de Relieur, le feuil. let d'un livre qui n'a pas été rogné. Et le larron d'un cierge allumé eft un brin du lumignon tombé dans le foyer ou badlinet de la cire qui la fait couler.

LAIRE Latron. Lou láirë fái lou prâirë; l'occafion fait le Tome II

Li dias del Senhor avënran co li lairë; v. 1. Le jour du Seigneur arrivera comme un voleur

LAIRIS, ou lêiris; v. 1. Champ en friche. b. lat. larris. LAIRONICI; Vol, ou chofe volée.

LÂISSA; Laiffer. Vos pa vëni? laiffo t'ën; tu ne veux pas venir? demeure, ou tu peux refter. Ten laiffaras; tu feras comme tu l'entendras. N'ou vos pa? lâisso t'ënz tu ne le veux pas tu n'as qu'à te laiffer, ou tu t'en pafferas. Që s'ën lâifsë; qu'il s'accommode, qu'il faffe comme il lui plaira, c'eft fon affaire, à la bonne heure.

On prend quelque tour ap prochant de ceux que nous venons de donner pour rendre ces façons de parler, plutôt que de traduire littéralement par, laisse t'en, tu t'en laifferas, &c. qui font autant de gafconifmes.

Fdou pa sën låiffa për aco ; il ne faut pas s'en priver pour cela; ou bien, à cela ne tienne. Láiffo m'ifta; laiffe-moi. Soûi tou ple de laiffo m'ista; j'ai de l'humeur, de l'inquiétude. Ou fi c'eft indifpofition du corps; je me fens tout mal-bâti, je fuis je ne fais comment. Laissen aco i l'ai; brifons là deffus.

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LAISSADO, laffada; v. 1. Séparé, renvoyé. Co la finagoga fo laiffada quand l'affemblée fut renvoyée.

LAISSETO! Hélas!

LAISSO; Tablette, ou planche pour y mettre deffus quelque chofe.

LÂIT , laido. Lâit gazan; gain fordide. Për grat de lait gazan; (turpis lucri gratia.) Lait abit; habit mal-propre. Le terme fr. laid paroît avoir été D

laizadi; (cum mulieribus non funt coinquinati.) Laizadas fo las peffas; (inquinatæ funt menres.)

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LAIZAMËNS. v. 1. Souillures. Laizamëns dë las imates; fouil. lures des Idoles.

LAIZAR; Souiller, infecter. Maniar ab mas no lavais no láiza l'omë; l'homme ne devient point impur, pour avoir mangé avant d'avoir lavé fes mains. No entréro en preboftas, që no foffo laizadi; ils n'entrerent point dans le prétoire, de peur de devenir impurs. douiats é ëntëndets aco që intra për la boca no laiza l'ome; máis aco që êis de la boca lâiza l'ômë.

LAJHESSA, o lageffa; v. 1. Tache corruption, impureté. Las lajheffas del mon; la corruption du monde. Tota lajheffa, o avareza no fia nomnada ë vos; (omnis immunditia, aut avarizia ne nominetur in vobis.) No veian la lajhessa di lui; qu'ils ne voient point fa turpitude.

LA JHOUS; Là-bas. LA-LES; Là où vous êtes ; (illic.)

LALEZISCAR. v. 1. (fordef.

cere.)

LALLÊRO; Joie, divertiffement. Fa lallero; fe divertir, en v. fr. s'ébaudir.

LALO. v. 1. (prædium.) De cofta lalo (juxta prædium.) LAMBREC, iglaou, lîou. Voy. lidou.

LAMBOURDO; La maffed'eau plante aquatique remar quable par un cylindre brun de bourre & de fes graines, qu'elle porte au haut d'une longue tige, comme une maffue. Ses longues feuilles épaiffes & fpongieufes fervent à empailler les chaifes. en lat. typha.

Les lambourdes en termes de

LAMBRUSCA; Grappiller. Lambrufcáirë; grappilleur.

LAMBRUSCO; Une lambru che; vigne fauvage, & fes grappes qui mûriffent tard & qui font un bon mets pour les grives, les merles, les mauvis, &c. Il y a une espece de lam bruche qui vient dans les haies, dont les fleurs coulent conftamment vers la St. Jean, & ne produisent absolument rien.

Les grappes de la vigne franche & prefque tous les autres fruits ont été dans le cas de la lambruche, petits, retraits, & d'un goût revêche; la culture, & fur-tout la greffe, en les amenant par degrés au point de perfection où nous les voyons, femblent les avoir fait changer de nature.

Il croît en Amérique une vigne fauvage à feuille d'abutilon dont les farmens font remplis d'une féve fi abondante, que les Boucaniers pour se défaltérer ne font qu'en rompre un farment & d'en porter le bout à la bouche. LAMFRI; Vagabond. » LAMPA, liouffa, glouca. Voy. Ëlioussa.

LAMPET; Éclair. Voyez Ëliáou.

LAMPOURDO Tête de glouteron, ou de bardane, que les poliçons jetent aux cheveux & aux habits des paffans. Les petits crochets par où les fe mences de cette plante fe prennent au poil des animaux, font un des moyens que l'Auteur de la Nature a ménagé dans le glouteron pour répandre au loin ses femences. On peut foupçonner des fins pareilles dans la forme & la difpofition des parties des plantes dont aucune ne fauroit être l'effet du hazard.

LAMPRËZO ; La lamproic qui

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