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cldous; un trouffeau de clefs. On ne dit liafle en fr. que d'un paquet de papiers.

LIBAN; Corde de jonc. Voy.

Trálio.

&

LIBOULETO. Voy. Nivouleto. LIBRË. Librë de dous liars; le livre blanc, ou la Croix de par-Dieu. On appelle auffi, avec plus de raifon, livre blanc, celui qui eft tout en papier blanc. Un livre en blanc, ou en feuille, eft celui qui eft imprimé; mais qui n'eft ni relié, ni broché. Parlas coum'un livre; vous dites

d'or.

L'Imprimeur regle le format des caracteres & du livre qu'il doit imprimer. Le format du caractere va depuis le gros canon jufqu'à la fédanoife & à la nompareille. Et celui du livre, depuis Fin-fol. jufqu'à l'in-32 & au delà. La feuille eft entiere dans Pin-fol. grand ou petit: elle eft pliée en trente-deux feuillets dans Pin-32. On connoît le nombre des feuillets par la fignature ou la lettre de l'alphabet & du chiffre, qui font au bas de la premiere page de la feuille. Chaque feuillet a outre cela au bas un mot féparé appelé la réclame, ou celui par où commence la page fuivante, foit du recto, foit du verfo.

Les alinea & les u. pr. commencent par une lettre majufcule. Les citations font diftinguées par des lettres italiques, ou par des guillemets (»). Certains mots font féparés par une divifion (-) comme dans ci-devant. Les Compofiteurs trouvent dans les caffettes de leurs caffes d'autres marques typographiques dont ils fe fervent de même que des différens caracteres > pour faire leurs formes; telles que la parenthese (), le crochet [], l'accolade le paragraphe, le pied de mouche,

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tifpice, ou d'une eftampe hiftorique la premiere page d'un livre. On met au commencement d'un

chapitre une vignette de fonte, ou gravée fur bois ou fur cuivre, & une lettre, grife fouvent hiftoriée. On remplit auffi le vide du bas des chapitres d'un cude lampe, ou d'un fleuron.

Les Relieurs diftinguent les Tomes par la reliure particuliere. Il y a cependant quelquefois deux Tomes en un feul volume : & alors le mot, Tome marque fection, ou féparation de matieres d'un ouvrage & un volume féparation de feuillets dont on fait des paquets différens.

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La reliure carrée a fuccédé à

celle en rouleau, ou à l'Egyptienne. On appeloit volume une fuite de plufieurs feuilles de papyrus coufues bout à bout & roulées fur un cylindre avec ses ombilics: ce qui eft encore en ufage dans les Synagogues des Juifs: il y en avoit de roulées fans cylindres; tels font les rouleaux trouvés à Herculane qu'on déplie lentement depuis bien des années.

Les principales opérations de la reliure font celles-ci; plier les feuilles avec le plioir; les battre plufieurs enfemble avec le marteau à battre; coudre, ou brocher les feuilles fur de la corde, ou des nervures tendues fur le coufoir

au moyen des clavettes. Les nervures font relevées

dans les reliures ordinaires : elles ne paroiffent pas fur le dos des reliures à la gréque. Lorfque le livre eft couvert d'une peau, on met entre les nervures le titre du livre, l'étiquette du volume & des fleurons le tout gravé fur des fers qu'on applique chauds.

:

Le livre étant, broché & couvert de deux cartons ou chaffes, on rogue la tête & la queue de la tranche, & celle de devanc qu'on nomme gouttiere, on les jaspe, on les marbre, on fait

LIE

+8 la tranche-file, & l'on couvre le livre avec une peau de veau, de bafane, ou d'alude, dont on a paré les bords; on fouette les nervures; on cambre les chaffes; on dore la tranche, le bord, la bordure, &c.

LICA, ou lipa, & en v. I. licar; Lécher. Láouro a lica las fángos; les chiens ont mangé les crottes. ft. b.

LICADO. Gna pa q'uno licâ do; il n'y en a qu'une bouchée. LICHET, lichôto, litôcho, ou arcolêr; Une couchette, un bois de lit. Le terme, chalit dans ce dernier fens vieillit. Un bois de lit eft composé de quatre pans, deux de longueur & deux de traverse de quatre pieds, ou colonnes, du chever, des fonçailles & du porte-fond. Lico , ou lec; Léche-doigt. Gravié pa a líco; il n'y en avoit qu'à léche-doigt.

LICOFRÔIŎ, ou couffôlo; Une léchefrite; & non, lichefrite.

LICOURISTO; Marchand de liqueur; & non, licorifte, ni liqueurifte.

LIÉ, liech; Lit. — Une couchette, fe dit de certaines chofes qu'on met par couches alternativement l'une fur l'autre. LIÉ; L'arriere-faix, la délivre, ou le placenta : ce dernier eft un terme d'anatomie. Et les termes d'art ne doivent point entrer dans le difcours ordinaire qu'au défaut d'autres plus

connus.

Le foetus tient par le cordon ombilical à l'arriere-faix. Il eft dangereux de tirer trop tôt ce cordon dans les accouchemens: il faut attendre patiemment & ne pas prévenir, (de peur d'une trop grande hémorragie) le moment où la nature fe délivre d'elle-même de cette maffe charnue.

LIE-COURËDIS; Lit à rou

Jettes.

LIETO; Une layette; & non,

LTM

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liette: petit coffre, ouvrage da layetier. On appelle layette d'un enfant, tout le menu linge qui lui eft néceffaire & qu'on ferre dans un de ces petits coffres; lorfqu'on met un enfant en nourrice. Voy. Fardetos.

LIEURAR. v. I. Livrer, aban. donner.

LIFRE; Beau, joli. = On le dit auffi d'un mets délicat. Lifrë; gai, joyeux. = Lîfrë coumo l'ankié d'un tai; gras comme les felles d'un blaireau.

LIFRIJHE; Amour de la joie & du plaifir.

LIGA; Limoner; couvrir de limon > tel qu'en dépofent les rivieres troubles & débordées.

LIGNA, terme de fcieur de long; ringler, ou tracer une ligne au cordeau avec du noir, fur un billot équarri pout marquer le trait de la fcie.

LIGNETO; De la corde a fouet, ou du bitord: elle eft de deux ou trois brins, dont chacun eft tords ou tordu féparément.

LIGNÔOU; Le ligneul des cordonniers, ciré & enfoyé. 11 fert à coudre les quartiers d'un foulier avec l'empeigne, & celle-ci avec la femelle.

LIGO; La lie du vin, le li mon d'une riviere, la vafe, ou la bourbe d'un étang, les dépôts que font les différentes liqueurs au fond d'un vafe.

LIGO; Acabit. On dit en parlant d'un melon, par ex. Ës dë bono ligo; il eft d'un bon acabit. Et fi l'on parle d'une piece de monnoie on dit qu'elle eft d'un bon aloi; dë bôno ligo.

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LIMACHOUS ou limaouchous; Baveux, gluant. Tels font les limaçons & les limaces, qui laiffent fur leur paffage une trace de bave luifante qui fuinte de leur corps. Pour en diminuer la dépenfe les limaçons ne fe mettent en campagne que lorfqu'il a plu, où qu'il a tombé

nie

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in limaçon. LIMAZË limáouc, ou liouco; Limace: animal de me genre que le limaçon; is qui n'a point de coquille ce dernier quelques eces ont feulement un offelet le dos entre cuir & chair. bave qui fuinte de leur corps néceffaire aux uns & aux res, pour s'attacher aux corps lefquels ils grimpent ou vancent, fans le fecours des ds ni des écailles comme x qui font pourvus de ces trumens: ils font obligés de monter à chaque instant cette érence pour avancer : c'eft qui retarde beaucoup plus r marche, que ne l'eft cellé

tortues.

La petite efpece de la groffeur ine noifette, eft celle qui age les potagers. L'eau de aux clarifiée, qu'on répand relles, eft le moyen le plus péditif & le moins difpendieux ur les détruire. Cette eau refée ne falit point les plantes, loin de leur nuire, c'est un olement qui vaut un engrais: temps pour le faire eft à ntrée de la nuit & lorfque la fée a averti ces animaux de fe ettre en campagne, on les end en flagrant delit. LIMBARDO; la limbarde: ante maritime du gente des er, à feuille graffe de la peze joubarbe.

LIMBÔROU; Un aliboron. co's un méftë limbôrou; c'eft n maître aliboron homme Hroit, qui fait de fes doigts pute forte d'ouvrages.

LIMBÔROU. Voy. Vardirë. LIMELO; Terme de mépris. Frande limêlo; une grande ga.

rures de mares.

LINÂJHË. v. 1. Race, forte. lat. genus. Aqës linajhë no ës jhitat fi no për oracio è për dëjhunts; ( hoc genus [ demoniorum] non ejicitur nisi oratione & jejunio.)

Linajhës dë vibras; races de

viperes.

LINHADA. v. 1. Généalogie. LINDANIÊIRO"; Linteau. Voy, Lëndas.

LINDE, lindo. digo lindo; eau claire & tranfparente. en efpgl. lindo; beau.

LINGASTO. Voy. gourgouli. LINGOUSTO. Voy. Lengoûfto. LÎNJHË; Effilé, élancé. On dit l'un & l'autre d'une taille mince; mais élancé fe dit des grandes; & fluer, d'une complexion délicate. On peut être effilé & élancé, fans être Aluet; & non, flouet. Efflanqué eft un terme de mépris.

LINSA. Voy. Limpa.

Lio, ou rëdorto; un lien une harre. Llo dë pergami; uà tiret: petite laniere de parchemin tors qui fert à attacher des papiers enfemble.

Liou, lîoussës, ou lambrët. Voy. Elidou.

LIOURÂNSA, ou liuranfa ; v. 1. tradition. Don.

LIOURAR, ou liurar; v. 1. Délivrer, donner de main en main. lat, tradere.

LIOUREIO Une livrée de rubans, ou rubans de couleut qu'on donne aux nôces de village à de jeunes gens, à de jeunes filles.

Le mot languedocien, liou. rêio, & le fr. livrée, qui dérivent dú v. 1. ioura; donner ou livrer, étoit au quatorzieme fiecle le nom des robes que nos

verte, celle du côté gauche étoit rouge ou bleue; ce qui faifoit apparemment un habit fort galant dont s'honoroient les Seigneurs de ces temps.

L'ufage en eft paffé d'eux aux bédaux, aux fonneurs des églifes de Paris, & aux valets de ville de certains endroits, qui dans les fonctions publiques fe couvrent de pareilles robes mi-parties, ou bigarrées de même; & l'on peut ajouter que c'est l'origine des couleurs des gens de Tivrée: couleurs qui répondoient autrefois à celles que portoient leurs maîtres fur leurs habits & dans l'écuffon de leurs armoiries. On en voit des repréfentations dans les perfonnages des anciens vitraux des églifes, & des veftiges dans les figures des cartes à jouer.

LIPE, ou likët, friand, & non gourmand. Celui ci mange avec avidité & avec excès; le friand recherche les morceaux délicats, La friandife eft un dé faut la gourmandise un vice.

LÍRGO Le glayeul. L'iris, ou flambe: plantes con

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LIS, ou linjhë; mince, Auet. On dit dans un autre fens de lis, paffa-lis; paffer fans faluer ou fans s'arrêter, & que les marchandifes paffent debout ou fans s'arrêter (palou-lis) dans une ville, lorfqu'elles n'y font ni débitées, ni même déchargées. Voy. Paffo-lis,

Lisco, Voy. Lësco. LISSA. v. 1. Lice, ou barri. cade, retranchement.

LISTEL; Une tringle de bois : telles que celles où l'on fufpend de la tapifferie. Toute forte de regle de bois mince & étroite, employée à divers ufages en menuiferie. Liteau eft un barba rifme. Linteau, terme impropre. Voy. Lëndas.

Lorfqu'on dit une tringle fans rien ajouter, on l'entend d'une verge de fer qui fert à fufpendre des rideaux.

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Un liftel en fr. terme d'architecture: moulure carrée, ou efpece de plein entre les canelures d'une colonne.

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LISTO, ou liftro, bande de toile fine, telle que de la moulles line ou de la batifte, dont on garnir les coiffes, les chemifes On dit la bande ou le tour d'une cornette, d'un bonnet un tour de gorge; & jamais liste, qui fe prend toujours pour un cataq logue qui comprend le nom de plufieurs perfonnes, en anglois, lift; bande, lifiere. C'eft de life tro que dérive le mot fr. la litre, ou la bande noire, dont un Seigneur haut-jufticier d'une paroiffe a le trifte droit d'en falic le dedans de l'églife, & d'y pla quer fes armoiries.

LISTRO; Tranche. Langue de terre.

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LITE. Sen lite é qitë; nous fommes

Tommes quittes, ou quittes de procès. du lat. lis, litis. LIUEN. De liuén-ën-liuén ; de loin à loin.

LOC, luec, ou lioc ; lieu. de là les n. pr. Bel-loc; Beau-lieu. Loc-Diou; Lieu-Dieu, Abbaye de l'Ordre de Cîteaux au Diocefe de Rodez, appelé LocDicu.

On voit par ce dernier exemple que dans le v. ft. on omettoit l'article poffeffif, de, à l'exemple du latin dont on venoit de quitter l'ufage; & qu'on difoit, Loc-Dieu, de même, qu'Hôtel-Dieu, Chafe, ou Chefe-Dieu, Fils-Dieu, Fête-Dieu, Char-lieu, ou Charles-lieu, &c. comme on dit en lat. locus Dei, domus Dei, &c.

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Mais le latin marque les cas différens par une différente terminaifon; ce que ne font pas les langues modernes, formées des débris du latin, auxquelles pour cette raifon les articles font néceffaires au furplus, les termes Loc-Dieu, Hôtel-Dieu, & femblables, font devenus des noms propres, qui pour cette raifon ne changent pas; & ce feroit une faute de dire, loc, ou lieu de Dieu, Hôtel de Dieu, &c. LOCAIO (Sento); Ste Léocadie.

LOCO; La Loche: poiffon de riviere, d'un quart d'once, très délicat & remarquable par deux filets charnus qui lui pendent des narines: il a de même quatre barbillons rouges qui lui pendent de la mâchoire fupérieure, & un autre à chaque coin de la bouche. Il eft fans écailles.

LÔCOU; Un innocent, un benêt. en ital. loco; imbécile.

LÔFIO, ou alofi. Voy. Bëf

sino.

LOGADIER. v. 1. Locataire. Artifan, journalier. LOGAT; Caffé, accablé de fatigue.

LOGHIER, ou loguier; v. 1. Loueur, ou propriétaire d'une Tome II.

maifon ou de quelqu'autre effet qu'il loue.

Li feiner, o l' loghiers de maifon, o fos melsajhës për ël, por jhizar lo logadier de la maifon për la ftajha propria (pour fa propre habitation ) fi covinens non era ën contra, é s'il logadier non paga, por lo jhitar é la máifo clâourë, é tot aco del logadier rëtenër. Coft. d'Al.

LOGO; Le marché aux moiffonneurs, ou aux vendangeurs.

Le jour & la place où ces journaliers s'attroupent pour se louer à des particuliers. La logo ës duberto; on commence louer les moiffonneurs & à régler le falaire.

LOGOFËTAT; Ardeur, empreffement.

LOGUER ou logher; v. 1. loyer, prix, récompenfe. Calxqë donara u calit d'aiga frëia folamënt ë nom dë dëfcipol, no perdra fo logher. (Quicumque potum dederit calicem aquæ frigidæ in nomine difcipuli non perdet mercedem fuam.)

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LOJHER. y. 1. ou lougajhë; Loyer de maison louage dé cheval. b. lat. logerium, ou loquerium. De là les n. pr. Logier & Logere.

LO-LO; Terme de nourrice ; le dada, ou le cheval.

LON. Në fa de lon ; il en fait long; & non de long. De lon pais longos nouvêlos; a beau mentir qui vient de loin. Sës ëftëndu de tou foun lon; il eft tombé à plate-rerre, il est tombé tout de fon long. Acad. On dit de même, couché, ou étendu tout plat dans fon lit, & felon l'Acad. couché tout de fon long.

LONC. v. l. Le long, auprès. Lonc la via; le long du chemin. Lonc los pés; (fecus pedes.) Lonc la vertat; (juxta veritatem.)

LÔNGO; Une couleuvre; les payfans fuperftitieux n'ofent la nommer par fon nom qu'ils croient de mauvais augures F

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