Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Së fa máou; le blefler. Vou sës facho máou? vous êtes-vous bleffée dit-on à une fille qui eft tombée mais les filles de ce pays-ci qui n'entendent pas la valeur de ce terme, fe trouveroient fort offenfées d'une pareille question. Voy. Blassa.

[ocr errors]

Së sáouprë máou; fe piquer, êrre fâché. Më sáou pëghé mdou; il me fut mauvais gré. Më fa mâou që....il me fâche que.. je me fais mauvais gré que. & non, je me fais mal. Aco fai pa mâou à rës; cela ne Duit à rien. Gna për prënë lou mâou de la mor; c'eft de quoi gagner une dangereufe maladie. =Mkou với qan las cambos flácou; c'est un mauvais figne quand les jambes chancelent. = Es pa dë mâou tráirë; il n'eft pas à plaindre, il ne rifque rien. Sẽ môco dë la mâoumaridado; il fe moque de la barbouillée, ft. fam. = doutrë mâou noun i-aghêsso; ce feroit un petit mal, s'il n'y avoit que cela. Lous Mâoux de l'ëfan; le travail d'une femme en couche, ou de l'enfantement. Aco's dë måou lëjhi; c'eft difficile à lire.

[ocr errors][merged small]

MAO

poulido, a lou mâou dë iêou ;, elle n'eft pas jolie, elle me reffemble. A lou mâou d'aqëlës që; c'eft comme ceux qui. . . . A lou máou de la cambë, la

fumelo vàou mãi gẽ low mâfcle, il en eft de cela comme du chanvre, celui qui eft femelle vaut mieux que le mâle.

MÂOU-AVISAMEN; Étourderie, imprudence, mégarde. MAOU-BERNA. n. pr., qui fignifioit autrefois, Bernard le mauvais. Il y a un grand nombre d'autres n. pr, en v. fr. dont le mot mau ( qui paroît être notre máou) fait partie. Tels font entr'autres, mau bué; mal leffivé. Maucler; ignorant. Mauduit; mal conditionné. Mau piteux; inexorable. Mau-pas; paffage dangereux. Mau pertuis; mauvais trou. Mau pêou; mauvais poil. Mau-roi; mauvais roi. Mau-vilain; mauvais paysan. Et ainfi de maubec, mau-croix, mau-rond, mau-buiffon, mau-levrier, mau repas, mau voilin, &c.

Nous l'avons déjà avancé comme une conjecture, mais il eft plus que probable que l'ancien mau françois des noms précédens, eft le même que notre máou, & fe prononçoit de même ou conformément à notre orthographe, qui eft celle des fons; & que l'u s'y faifoit fentir dans fon ancienne prononciation ou avant qu'on eût fait de la diphthongue au, dans mau, un o long, & qu'on pronouçât ce terme comme mo, fans que l'u y entrât pour rien.

Nous avons dit ailleurs que dans l'origine des langues, la prononciation courante en a réglé l'or thographe, & qu'il n'eft pas naturel qu'on ait commencé d'écrire d'une façon, & de prononcer d'une autre : cette contradiction ne s'eft introduite que dans la fuite; on prononçoit l'u, puifqu'on l'écrivoit: mais de plus, il eft comme certain que dans les anciens termes que le françois

comme le francois; & qu'ainfi, on prononçoit mau, comme maou ; & non, comme mo dans maupertuis, de la même façon que le mot latin autem, que les François prononcent aujourd'hui stem, eft prononcé par les Italiens & les Espagnols, comme

áoutem.

nau,

Cette orthographe des fons que nous fuivons dans cet ouvrage toit autrefois inutile lorfqu'il toit généralement reçu de prononcer l'u comme l'ou. On écrivoit donc par un u fimple dans ce qu'on prononçoit comme mãou; & cet ufage s'eft i bien établi, que tous ceux qui nt écrit dans notre idiome, lepuis les premiers Troubadours ufqu'à nous, n'ont pas ortho raphié autrement: ils n'ont mis qu'un u, où il eft bien certain qu'ils prononçoient, ou; compant bien de rendre par là leur proonciation. Les anciens avoient aison, en ce que cette orthographe ne contrarioit point leur prononciation : les Languedociens modernes auroient dû en voir le vice, & prendre une utre route, depuis les changemens arrivés à la prononcias ion du françois, dont l'orthoraphe a réglé la leur. Voy. l'aricle Sâou.

MAOU-BOS. v. 1. & n. pr. Mauvaife forêt; bois ou forêt nfeftée par les brigands.

MÂOU-CÂOU; Fievre magne, fievre chaude. Toumba e la febre dou mâou câou; omber de la fievre en chaudnal, ou de caribde en fylla. MAOU-COURA, demãoucou -a, pu defcoura; décourager étourner, indifpofer contre quelqu'un.

Juron,

dents, j'ai un grand mal aux dents; & non, j'ai mal de dents, ni j'ai un mal de dents. MAOU-DESPITAN; morguienne, vertu-chou. MAOU D'ESTOUMA; Un mal de cœur ; mais on dit, j'ai mal au cœur, ou le cœur me fait mal; & fi l'horreur ou la répugnance en font cause, on dit le cœur lui bondit, ou lui fouleve à l'odcur d'une médecine.

MÂOU DË LA MOR; Maladie mortelle; fâcheuse ou dangereufe maladie. Gna për prënë lou máou de la mor; il y en a pour périr de s'exposer à telle chofe

MAOU DE LA TÊRO; L'épilepfie, le mal caduc, le haut mal. On dit auffi abfolument, lou máou, comme fi les autres maladies n'étoient rien auprès. On difoit en v. fr. le mal St. Jean, dont les fymptomes font perte de connoiffance, chûte, mouvemens convulfifs, cris ou hurlemens, roideur des membres & bouche baveufe, ou écu

[blocks in formation]
[blocks in formation]

Mejhan.

MAOU-MESCLA; Brouiller, mettre la divifion entre deux perfonnes.

MAOÛNA, ou mahouna carreler; & non, paver. On carrele un appartement avec des carraux de terre cuite. On pave les rues avec des pavés ou des cailloux. Maoû & maoûna, le rapprochent de l'italien mattonẻ — En v. ft. mahonner; quereller, difputer. Voy. Calado.

MAOÛNAJHE, ou mahounajhë; le carrelage d'une chambre; & non, le carrelement; encore moins, carelure.

MÄOU-PARLA; Médire du prochain. Dire des injures. Maou-parlan; médifan. = In

folent.

MÂOUPLA. n. pr. Raboteux.

MAOURÉL, mourel, & morel. n. pr. en v. fr. moreau, tanné, tirant fur le brun. en lat. fubfufcus. Le n. pr. chanmãouvel eft un de fes compofés, & máouro est son féminin dans le n. pr. roco maouro, mis en fr. dans roche more. Autant valloit-il le traduire en entier, & dire roche brune, ou plutôt le laiffer dans fa premiere intégrité, roco mauro.

Les altérations dans les noms qui fe font peu à peu deviennent de droit inconteftable, lorfqu'il s'eft paffé quelques générations, & que perfonne n'a eu aucun intérêt de les attaquer, ou de les contredire.

MÂOURÊLO; Le tournesol : plante avec laquelle on fait la couleur bleue, appelée tournefol-en-drapeau. Le village de Galargues eft le feul en poffeffion de cette fabrique de bleu, auquel les Hollandois donnent la derniere perfection.

Cette plante eft le Riccinoïdes, ou Heliotropium des Botanistes, très-différent de ce qu'on appelle vulgairement tournefol ou viro-fourël.

MÄOURI, ou Maourin; a. pr. corrompu de mâourîou, mauvais ou dangereux ruiffeau.

MAOUTRÂIRË; Être en peine pour quelqu'un, craindre pour lui. Trái pa mẫou, ou bien ës pa dë mâou trairë; il est bien, il n'eft pas à plaindre, il ne rifque rien, il ne faut pas être en peine, de lui. Nous a fa mâou traire; il nous a mis en peine en fouci. Aco më fâi mâou trairë; cela me fait mal augurer, &c.

MAOU VALE (së fa); Se faire hair. Se faire méfeftimer, ou regarder de mauvais œil, perdre

les

[ocr errors]

les bonnes graces de quelqu'un, fe faire des ennemis, li foûi pa mâou vâougu, on ne m'y voit pas de mauvais œil, on y a des bontés pour moi.

MAOU-VIVEN, máou vivënto; homme ou femme de mauvaise vie.

MAOUVOULIÉ, ou maouvoulienfo; Haine, mauvaise volonté pour quelqu'un, malin vouloir. Il y a long-temps qu'il a un malin vouloir contre moi. Acad, malveillance, vieillit. MÂOUZËNSOS; Un creve

cœur.

MAQILIA; Tripoter. Maqiliajhë; tripotage.

MAR; La mer. La mar brulo pa; la foire n'eft pas fur le pont: façon de parler proverbiale pour dire, il n'y a rien qui preffe.

MAR. Voy. Peirou. MAR. v. 1. Mardi. MARAGDËS. v. 1. Éméraude, MARAN, ou Marano; Nom des Maures devenus Chrétiens, qui pafferent d'Espagne en Lan. guedoc on les appelloit en Efpagne, Mauri, ou Marani: ces familles qu'on appelloit auffi Reculées, furent long-temps fans. être admises aux charges publiques.

MARANO, ou arcifous; Les mites du fromage: infectes prefque infenfibles à la fimple vue. On les tue avec de l'huile, dont on frotte le fromage.

MARANO, eft auffi une efpece de phtifie, ou de marafine qui attaque les brebis.

MARASSAL; Couperet : forte de couteau de boucherie. MARBOÛRO; Juron qui répond à mordienne.

MARCANDAIRIA. V. 1.

[blocks in formation]

dont notre fort dépend. L'ancien proverbe dit, që së dëfën; bona marcé trobo à la fin.

MARCHAN; Acquéreur. Se vén marchan, vëndrai moun ouftâoû; s'il fe préfente un acquéreur je vendrai ma maison.

MARCI; Macéré, macérer : faire tremper dans de l'eau.

.

MARCÔ ou marcot; Une marcote; & non, un marcot. Dans les marcotes ordinaires, telles que celles d'œillet, où l'on fait une fente au nœud d'une bran-, che la féve qui defcend fe convertit en chevelu au bout de ce noud coupé: lorfque la terre bien humectée qui couvre nœud entamé favorife cette végétation on peut févret les marcotes quinze jours après.

ce

MARCO-SIAOU; Rufé, matois, fournois.

MARELA; Tromper un jeu. MARELA; Rayé, bigarré. en b. br. marella; peindre de diverfes couleurs.

MARELA; Vitrer, terme de tireur de foie; c'eft diftribuer le brin de foie fur l'écheveau de la roue, de façon qu'il y faffe des lofanges.

MARELÂJHË; Vitrage bon ou mauvais d'un écheveau de foie, ou les lofanges que le brin y forme en fe croifant fur lui-même, au moyen du va-&-vien ; lorfque ces lofanges font trop gran des ou trop larges, le brin revient fouvent au même endroit

[ocr errors]

:

[merged small][ocr errors]
[blocks in formation]

MARGAL; Herbe de pré; plante graminée appelée du Nonnat dans quelques Provinces: la meilleure & la principale, & celle dont on cueille la graine pour enfemencer un pré. C'eft le Rai-gras des Anglois. MARGAL, eft auffi la fauffe ivraie. en lat. lolium perenne fpica mutica. Margal eft encore une herbe à foin qui croît dans un champ après qu'on en a coupé le bled.

MARCAL; Penchant au plaifir fenfuel, ou ce qu'on appelle, du tempérament.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

MARGOUN au pluriel > margous & manchôs; bouts de manchots, qui ne fe dit manches, ou amadis; & non que des bras. Margoun eft le même que eftropiés de la main ou du le n. pr. Margon.

MARI, ou marri; Égaré, perdu. Se mari ; s'égarer. C'eft ce qui arrive aux voyageurs dans les montagnes du Gevaudan & MARGALIA, ou bracana; du Velai, lorfqu'il y tombe de' Bariolé, émaillé de différentes la neige & que des vents contrai

couleurs.

MARGARIDO ; La grande marguerite, ou le leucanthemum: plante qui s'éleve à un ou deux pieds, qui produit, comme la Pâquerette, mais en grand, une fleur à fleurons; & dont le difque eft jaune & les pétales blancs. MARGARIDËTO; La pâquerette, ou la petite marguerite: plante des prés dont les fleurs fortent immédiatement de terre, fans autre tige que leur pédicule. On l'appelle pâquerette; parce qu'elle fleurit au temps de Pâques. Elle eft recommandée pour les maladies de la tête & pour la phrénéfie.

res l'agitent; ils font déforientés, ils ne favent quelle route tenir & rifquent de périr dans la neige; lorfqu'ils font quelquefois le plus près du gîte: c'eft pour diriger leur chemin qu'on fonne les cloches pendant ces tempêtes, fur-tout à l'entrée de la nuit ; & c'est ce qu'on appelle, founa për lous maris; fonner pour les égarés. en ital. Smarrito; perdu, égaré. Voy. Cira & Fournela.

Méchant:

MARI; Mauvais. ce dernier adjectif ne fe dit que des qualités du cœur, quand on l'applique immédiatement aux perfonnes: car on ne dit pas un

« AnteriorContinuar »