mes chez

bury, rue S.

mage Saint

me.

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donne aujourd'hui ; & je continue rai de la fuivre dans le refte de l'ouvrage. Car je ne dois jamais perdre de vûe, ni ceux pour qui j'écris, ni le motif qui m'a engagé à écrire,qui eft de leur rendre utiles plufieurs excellents livres, qu'ils ne peuvent avoir, ou dont ils ne peuvent faire ufage.

De tous ces livres il n'y en a aucun,d'où j'aie tiré autant de fecours pour le premier volume, que de En fix volu- l'Explication de la Genefe, impriFrançois Ba- mée à Paris depuis peu d'années. Jacques Cet ouvrage à l'ile plus parfait qui ait Chryfofto- paru fur cette partie de l'Ecriture, m'étoit connu long-temps avant qu'il eût été rendu public par l'im preffion, long-temps même avant qu'il s'en fût répandu des copies manufcrites dans le monde. PluGeurs des plus beaux endroits m'étoient en quelque forte devenus propres, par le plaifir que j'ai tou jours pris à les lire,ou à les entendre fire, & par l'ufage que j'en ai fait il

ya plus de vingt ans, pour l'inftruction de la jeuneffe, dont j'étois chargé. Ainfi il ne faut pas s'étonner qu'ayant à écrire fur les mêmes matieres qui font traitées dans cet ouvrage avec tant de lumiére & d'onction, je me fois rappellé fouvent ce qui m'étoit devenu fi fami lier, & que je l'aie fait paffer dans mon premier volume. Mais pour peu qu'on foit versé dans la lecture de l'Explication de la Genese, on verra bien que ce ne font ici que quelques gouttes d'eau puifées à une fource infiniment riche & abondante; & que ceux qui ont u peu de goût pour les explications folides de l'Ecriture, ne peuvent fe défaltérer, qu'en puifant, comme j'ai fait, à la fource même.

Je ne puis dire précisément combien de volumes cet ouvrage contiendra: mais je ne croi pas que toute l'histoire aille plus loin que quarre, ou cinq tout au plus. Les fujets ne demanderont pas toujours ni

d'auffi longs éclaircissements des réflexions auffi approfond que celles qui entrent dans ces de premiers volumes. Il n'a pas poffible de traiter en peu de mo l'hiftoire de la création du mond du péché & de la punition du pr

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mier homme ; la vie des Patria ches; la fortie des Ifraélites de l'1 gypte, & leur demeure dans le d fert; les differentes loix de Dieu les cérémonies des facrifices,& to le refte du culte Judaïque. Tous c fujets font fi riches, fi pleins de my ftéres & de véritez, qui font fond même de la Religion, que n'ai pû me difpenfer de leur don ner une certaine étendue. Le def d'être utile l'a emporté fur celu d'être court. Mais la fuite me laif fera plus de liberté ; & je pourra me refferrer davantage, fans re trancher rien de néceffaire. On n'i ra pas loin dans le troifiéme volum fans s'appercevoir de cette diffe

rence..

Quelques perfonnes auroient voulu que les deux parties enfemble, l'Hiftoire & les extraits des livres fapientiaux & prophétiques, n'allaffent point audelà de trois volumes. Mais je les prie: de faire attention qu'un ouvrage de la nature de celui-ci, ne doit pas feulement indiquer les réflexions & les véri- tez, mais les développer & les rendre fenfibles : ce qui n'eft pas praticable dans une matiére auffi vafte que celle de l'Ancien Teftament, fi l'on fe renferme dans des bornes fi étroites. Il me femble que: dans la compofition d'un livre, comme dans celle d'un difcours, lorfqu'on n'eft: point maître de fa matiére, la grande régle n'eft pas de fe prefcrire une certaine mefure, au-delà de laquelle il ne foit pas permis de s'étendre ; mais de fuivre la nature du fujet; de le traiter folidement fans faire d'écarts; & de ne perdre jamais de vûe ni la fin qu'on fe propofe, ni les perfonnes pour lefquelles on écrit. Un plaidoyé qui occupe plufreurs audiences n'eft pas long, fi l'Avocat ne dit rien que de néceffaire à la caufe. Un ouvrage qui a plufieurs volumes ne l'eft pas non plus, s'il ne s'y trou ve rien de fuperflu. C'eft au public à en juger; & je foufcris dès-à-préfent à ce qu'il prononcera

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Je finis en conjurant mes lecteurs de demander à Dieu que pour moi la lumiére de fa vérité éclaire mes ténébres dans tout le cours de cet ouvrage, afin qu'il ne s'y gliffe rien de faux, ni d'indigne de la majefté & de la fainteté de fa parole. Mais j'ai encore plus de besoin qu'ils le prient de rendre par l'onction de fa grace mon cœur docile à la Vérité; de peur que je n'aie le malheur, après l'avoir annoncée aux autres, d'entendre à fon jugement ce reproche accablant qu'il fait an pécheur par fon Prophéte: I. 49. 17. Pourquoi racontes-tu mes ordonnances, & pourquoi as-tu mon alliance dans la bouche, toi qui hais l'instruction, & qui rejettes mes paroles avec mépris? De mon côté je ne cefferai de demander à Jesus-Chrift Lac. 24. 45. qu'il leur ouvre l'efprit pour l'intelligence Col. 1. 10. des Ecritures; qu'en lifant ils croiffent dans la connoiffance de Dieu; & que Eph. 3. 16. fortifiez dans l'homme intérieur par fon Ef prit, ils pratiquent la vérité par la charité.

&

4. 15.

Amen.

ABBREGE