tor , cæpit deposcere alterum Consula. tum : atque , cùm sine dubietate aliqua deferretur , contradictum est à Marcello Consule , à Bibulo , à. Pompeio , à Catone ; jussusque dimissis exercitibus ad Urbem redire : propter quam injuriam ab Arimino , ubi milites congregatos habebat , adverfum patriam cum exercitu venit. Consules cum Pompeio, Senatusque omnis , arque univerfa nobilitas ex Urbe fugit , & in Græciam tranfivit : apud Epirum , Macedoniam Achaiam , Pompeio duce , contra Cesarem bellum paravit. a César avoit gagné, s'opposa à cette proposition avec les Tribuns, du peuple, alleguant pour principale rai1on que les quatre années déterminées par le Sénat n'étoient pas expirées , & que ce seroit faire une injustice & donner occasion d'accuser le peuple d'imprudence , que de vouloir ôter à César victo. rieux le Gouvernement des Gaules avant le tems. Ces raisons firent rejetter alors la proposition. a Sous le a L'an 704. C. Claudius Marcellus, cousin germain Consulat du dernier Contul de ce nom , renouvella encore la de L.Æ- proposition de rappeller César , & de lui fa re licenmilius tier fon armée. Æmilius Paulus , l'autre Consul que Paulus César avoit gagné à force de préiens , s'y oppofa , & e de C. ajouta aux raisons que Sulpitius avoit alleguées'l'anClaudius née précédente que César Offroit de licentier ses trouMarcel pes, pourvû que Pompée qui s'étoit déclaré son endies. nemi , licentiât aussi les fiennes. C. Curion le plus violent des Tribuns que Célar avoit aussi gagné , s'appercevant que le Sénat fayorisoit ouvertement Pompée , proposa au peuple ce qu'avoit dit Æmilius Paulus , & le peuple l'approuva. Antoine Collegue de Curion, & qui étoit du parti de César lut devant le peuple , & malgré le Conful Marcellus, les lettres que Célar avoit écrites au Sénat à ce lur jet. L'an 705. Les deux Consuls qui étoient dans les ctorieux , n'oublia rien pour se faire continuer Anse interêts de Pompée , voyans que César , quoiqu'ab. Sous le font étoit prêt d'obtenir le Consulat , propoferent Consulat ouvertement de le rappeller,. & de caffer-fon armée. de C. Les amis de Célar s'y opposerent. Les Consuls pour Claudivs parvenir à leurs fins, 's'y prirent d'une autre maniere. MarcelIls représenterent que pour tirer raison de la défaite lus, & dom de Crafus , il falloit que César & Pompée donna- c. Cornefent chacun deux Légions pour les envoyer contre lius Len. les Parthes. César ayant cu connoiffance de cette or tulus, donnance ,. envoya aussitôt deux Légions , & en rendit deux autres que Pompée lui avoit pretées anparavant. Le Sénat voyant que César i'avoit pas pris la cho- César ayant cu avis que l'opposition des Tribuns: 1 , pour sollte. alea est... Allons où nous appellent les prodiges des Dieux, eye- Après avoir fait passer le Rubicon à son armée , ir JULIUS CÆSAR, Cæsar, vacuam Urbem ingreffus, Di- i Deinde in Thessalia apud Palæophar I. Se fit nommer Di&tateur , &c. ) César ne se fir: Ainsi il resta peu dans Rome pour lors , conduite de ses trois Lieutenans L. Affranius, M. a Suetone Petrejus, & M. Varron ; avant que d'y aller, Suedans la tone rapporte qu'il dit à ses soldats , a qu'il aloit atravie de Cé- quer une armée sans chef, de quo de-là il marcheroit contro far chap. un chef fans armée. 2. De-là il paja on Grece Gre) Avant que de para & passa ensuire il s'avança vers Rome. Toutes les villes d'I- Ans de talie lui ouvrirent leurs portes. Pompée & fes par Riina. tisans effrayés des grands progrès de César, abandonnerent Rome & retirerent à Brundufium , ou Pompée passa la mer avec les Consuls pour aller en Therfalie. César ayant fait de vains efforts pour leur empêcher le passage , vint à Rome où il convoqua le Sé. nat sur les affaires de la République, JULES CA SAR, y trouver 700 d'opposition, : fe fit nommer Dictateur , & alla I & auslitôt en Espagne , où il défit les puissantes armées que Pompée y avoit laissées sous la conduite de ses trois Lieutenans - L. Afranius , M. Petreius, & M. Varron. 2 De-là il palla en Grece, & combattic contre Pompée qui le vainquit 70€. dans le premier combat & le mit en fuite ; il se fauva néanmoins parce que Pompée ne voulut pas le poursuivre pendant la nuit; ce qui fit dire à César que Pompée ne sçavoit pas vaincre que César ne pouvoit étre vaincu que ce jour-là. Ces deux grands Capitaines se joignirent quelfer dans la Grece, il revint à Rome où il se fit nommer Dictateur ; mais il se démit de cette tharge onze jours après, & se. fit nommer Consul avec P. Servilius Isauricus, l'an de Rome 706. Il est bon de remarquer que César avant que de pafler en Espagne, étant entré dans Rome a main armée , trouva cette ville entierement soumise à ses: volontez il n'y eut que Metellus Tribun du peupre qui voulut l'empêcher de se faisir du crésor que Pon gardoit dans le Temple de Saturne. Ce trefor , au rapport d’Appien, renfermoit certaines som- Appics mes d'argent qu’on reserva à Rome ,, après les fu- lib. 2. nestes guerres que les Romains eurent avec l'es Gau- beil. civil. fois; il étoit défendu d'y toucher sous la peine d'une Execratlon publique , fi ce n'est en cas de guerre contre les Gaulois. Le Tribun eut beau alleguer à Célar toutes ces raisons , César se mocqua , & de l'opposition: *& des Loix ; & dit qu'ayant subjugué les Gaules fálum productis utrimque ingentibus copiis dimicaverunt. Pompei acies habuit quadraginta millia peditum ; equitum in sinistro cornu feptem millia , in dextro quinque, præterea totius Orientis auxilia , totamque nobilitatem , innumeros Senatores, Prætorios, Consulares , & qui magnorum. jam populorum victores. fuiffent. Cæsar in acie sua habuit peditum non integra triginta millia ,, equites, mille. il avoit délivré Rome de l'engagement ou elle pouvoit s'être mise lorsqu'elle fonda cette Epargne. Alors il s'en alla droit au lieu où ce trésor étoit en dépôt. Il le trouva fermé ; comme on lui en refusoit les clefs, il donna ordre qu'on rompît les portes : & sur ce que Metellus renouvellà ses oppofitions, il le menaça de le tuer ; jeune homme , ajouta-t-il n'ignores pas qu'il me seroit plus facile de le faire que de le dire. Le Tribun ne résista plus, & le retira. Lucain dans sa Pharsale liv. 3. verf. 134. suppose que Metellus cherchoit la gloire d'être immolé à la violence du Tyran , mais que César ne le croyant. pas digne de cet honneur., lui dit : Vanam spem mortis honestá Serventur leges , malint à Cafare tolli. Ce Poëte suppose aussi que Metellus ne_ fe retira: qu'après les solides remontrances de Cotta. La liberté, disoit Cotta gruine la liberté, lorsque le pouvoir monarchique la talonne ; & fi vous voulez ne la pas perdre tout-à-fait , & 'en retenir au moins l'ombre, feignez de vouloir ce qu'on vous commande. Lucain Nunquam adhuc Romanæ copiæ in |