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» riture dans les paturages. Tous » les frais du Métayer fe rédui» fent aux inftrumens du labourage & aux dépenfes pour fa nourriture jufqu'au tems de la premiere récolte, fouvent même le Propriétaire eft obligé de lui faire les avances de fes frais. « Prefque toute cette observation porte à faux; elle part d'une perfonne qui n'a pas pris affez de précaution pour le faire inftruire certainement des ufages de la plûpart des Pays où l'on cultive avec des Boeufs; lorfque, comme en effet cela arrive ordinairement le Propriétaire fournit les Boeufs & la femence, le Métayer ne touche point à la récolte que le Maître n'ait prélevé fur la pile les' femences pour la récolte fuivante; enfuite il prend dix facs de bled par charrue, le fac ou quartal pese ordinairement cent livres, après quoi le refte de la pile fe par

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tage avec le Métayer. La fourniture de la femence étant donc

une fois faite, elle l'eft pour toujours; parce que foit que le Métayer refte ou s'en aille après le tems de fon engagement échu, le Maître préleve toujours la quantité de femence qu'il a fourni, & les dix facs de bled par chaque charrue; ainfi l'Auteur fe trompe bien fenfiblement (comme on le voit) dans ce calcul. Il est vrai que le Métayer partage tous les menus grains & le vin, s'il y a des vignes. Mais auffi il eft obligé de fournir ce qu'on appelle dans certains Pays les rentes; c'est-à-dire fix paires de chapons, fix paires de poules, fix paires de poulets, quatre oyes, quarante-huit ou cinquante douzaines d'œufs par charrue: s'il fait venir des canards, des dindons, il en revient un pareil nombre au Maître. Tous ces ob

jets qui d'abord paroiffent minu tieux doivent entrer en ligne de compte.

"Dans quelques Pays les Pro»priétaires, affujettis à toutes ces dépenfes, ne partagent point les récoltes les Métayers leur

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❞ payent un revenu en argent pour le fermage des terres, & les intérêts du prix des Beftiaux. Mais ordinairement ce revenu eft fort modique. Cependant beaucoup de Propriétaires qui ne réfident point dans leurs terres, & qui » ne peuvent pas être préfents au partage des récoltes, préferent » cet arrangement.

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L'intérêt des Beftiaux dans ce Pays fe regle fur le prix de l'achat & fur la propagation, que l'on évalue un tiers de moins rapport au chapitre des accidents; ainfi quant à cette partie, le Propriétaire n'eft point à plaindre, parce que fi une Vache, par exem

ple, a coûté cent francs, le Métayer lui en paye cinq livres, & pour le Veau qui peut venir un certain contingent, qui peut monter au tiers de la valeur que le Veau a ordinairement quand il a atteint quatre ou cinq mois. Quant à la modicité du prix de fermage des terres; il eft certain qu'il doit y être foumis, comme le Propriétaire des terres affermées & cultivées avec des Cheà raifon de la qualité des terres, & à raifon des accidents qui peuvent arriver.

vaux,

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Les Propriétaires qui fe char»gent eux-mêmes de la culture » des terres dans les Provinces où » l'on ne cultive qu'avec des Bœufs, feroient obligés de fui» vre le même usage, parce qu'ils » ne trouveroient dans ces Pro» vinces ni Métayers ni Charretiers en état de conduire des Chevaux. Il faudroit qu'ils en

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» fiffent venir des pays éloignés, » ce qui eft fujet à beaucoup d'inconvénients; car fi un Charre» tier fe retire ou tombe mala

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de, le travail ceffe. Ces évé»nements font fort préjudicia bles, fur-tout dans les faifons preffantes. D'ailleurs le Maître eft trop dépendant de ces Domeftiques, qu'il ne peut pas remplacer facilement lorsqu'ils veulent le quitter, ou lorfqu'ils

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fervent mal.

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Que résulte-t-il donc de cette obfervation & de prefque toutes les précédentes, finon que la culture faire avec les Bœufs eft préférable, & que l'on fait bien de la préférer dans les trois quarts du Royaume où l'on n'en connoît point d'autre.

» Dans tous les tems & dans » tous les Pays on a cultivé les » terres avec des Boeufs. Cet ufage » a été plus ou moins fuivi, fui

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