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rues lefquelles laboureroient environ deux arpens de terre par jour. Pourquoi s'attacher ainfi à éluder & à ne rien prononcer de fixe lorfqu'il eft queftion de la culture des bœufs. Car fuivant fon propre calcul, les trois charrues tirées par douze bœufs laboureroient au moins deux arpens & un quartier. D'ailleurs nous demanderions toujours à l'Auteur qu'il énonçât la qualité des terres, & c'eft ce qu'il évite avec foin, parce qu'il lui feroit impoffible de généralifer fa méthode qu'il voudroit faire adopter, préjudiciable ou avantageufe au Cultivateur. Il paroît que cet objet ne l'occupe point effentiellement. On diroit que fa célébrité dépend de faire adopter fa doctrine.

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Si l'on met fix bœufs à chaque ,,charrue, douze bœufs qui tireroient deux charrues laboureroient environ un arpent & de

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mi; mais huit bons chevaux qui méneroient deux charrues laboureroient environ trois ar», pens.

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Comme ce n'eft ici que le même objet précédent présenté fous un afpect différent; nous n'y répondons point pour éviter les redites. Sil faut huit boeufs par char

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,, rue, vingt-quatre bœufs ou trois charrues laboureroient deux ar,, pens, au lieu que quatre forts chevaux étant fuffifans pour une charrue, vingt-quatre chevaux ou fix charrues labouroient neuf ,, arpens. Ainfi en réduifant ces différens cas à un état moyen. on voir les chevaux labou,, rent trois fois autant de terre ,, que les bœufs, il faut donc au moins douze bœufs là où il ne faudroit que quatre ehevaux. Voilà affurément une propofition préfentée fous beaucoup d'af pects. Le premier fuffifoit: mais

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que

quand on veut parler en Encyclopédifte, il faut n'être point entendu; il faut donner à fon lecteur le plaifir & la fatisfaction de penser, & de défaire le noeud gordien; mais un Encyclopédiste doit être conféquent, & nous prions notre lecteur de prendre la propofition tournée & retournée & de voir après l'avoir rapprochée de la conféquence; fi l'Auteur eft auffi fait Logicien que difcoureur élégant & peigné. D'ailleurs nous prévenons qu'il faut fe renir en garde contre fes inftructions dès que l'on ne détermine point la qualité du fol que l'on veut culti

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ver.

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par

L'ufage des bœufs ne paroît ,,préférable à celui des chevaux que dans des pays montagneux ,, ou dans des terreins ingrats, où il n'y a que de petites portions de terres labourables difperfées; ,, parce que les chevaux perdroient

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,, leur tems à fe tranfporter à tou-
tes ces petites portions de terre,
& qu'on ne profiteroit pas affez
de leur travail; au lieu que l'em-
,, ploi d'une charrue tirée par des
boeufs eft borné à une petite
quantité de terre & par confé-
,,quent à un terrein beaucoup
moins étendu que celui les
que
,, chevaux parcoureroient pour la-
bourer une plus grande quantité
de terres fi difperfées.

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Nous croyons devoir laiffer au Lecteur l'entiere liberté de mettre le prix à une observation sem. blable. Il eft certain que le filence est tout ce qu'il y a de plus expreffif pour y répondre fuffifam

ment.

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Les bœufs peuvent convenir dans les terres à feigle ou fort lé»geres, peu propres à produire de l'avoine. Cependant comme il ne faut que deux petits che" vaux pour ces terres, il leur faut

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peu d'avoine, & il y a toujours quelques parties de terres qui ,, peuvent en produire fuffifam

,, ment.

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Nous avions toujours cru qu'on mettoit de préférence des bœufs fur les terres fortes & non fur des terres légeres. Il eft étonnant que tous les pays à bled où il y a affurément des terres fortes, comme l'Agenois, le Condomois, le Bafadois, une grande partie du Languedoc, une grande partie du Bourdelois, la Baffe-Normandie, enfin peut-être un tiers & demi du Royaume, n'ayent point encore fenti l'utilité de l'innovation que l'Auteur voudroit introduire. Cependant il y a dans ces différens pays des Cultivateurs actifs & intelligens qui lui feroient voir des récoltes auffi riches en froment que cellés qu'il attribue particulierement à la culture faite avec des chevaux wa

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