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boeufs fe mettre fur cet article de niveau à la culture faite avec des chevaux.

Réponse au fixiéme Article.

L'Auteur dans cet article admet la poffibilité de diftribuer avec des boeufs fes terres de la même maniere qu'on les diftribue en cultivant avec des chevaux; il annonce même les avantages d'une récolte entiere d'avoine, de beaucoup plus de fumier,parce que les bœufs font plus de tems dans l'étable y étant nourris de la paille de cette récolte & n'étant point obligés d'aller chercher fi long. tems leur nourriture dans les pâturages d'ailleurs un autre avantage bien important, le fourrage du bled refte en entier pour les troupeaux, on peut peut les avoir plus nombreux, & nos voifins nous font affez voir combien est riche

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cette branche de l'Agriculture, puifqu'elle monte en Angleterre à plus de cent foixante millions. Mais, ajoute notre Auteur, cet usage ne peut avoir lieu avec des métayers. Pourquoi donc cette impoffibilité? Le métayer n'eftil pas lui-même intéreffé à avoir des troupeaux nombreux qui fertilifent les terres de fon maître. ? & qui par égale portion avec lui lui rendent un produit annuel qui le met en état de fe donner les aifances de la vie, relatives à fon état c'est dégoûter non-feulement les métayers, mais encore les propriétaires, en oppofant à leur émulation des obftacles qui lui paroiffent invincibles quoiqu'ils ne foient que factices & imaginaires. Il en est de la culture qui fe fait avec les boeufs comme de celle qui fe fait avec des chevaux, fi l'on n'a pas des fonds pour faire les avances qu'exigent

les améliorations, les terres languiffent dans l'une & l'autre culture. Ainfi mal-à propos l'Auteur rejette-t-il ce dépériffement fur la culture que l'on fait avec les boeufs d'ailleurs il faut entreprendre fuivant fes forces & fes facultés, on augmente cette année fon troupeau de 20 moutons, l'année fuivante on double, la troifiéme on triple & l'on fe trouve la cinquième ou fixième année bien fourni de ces animaux ; on voit fes terres s'engraiffer, fe couvrir d'une abondante moiffon, & tout le domaine prendre une nouvelle forme & une nouvelle vie. Qu'on life & relife les confeils que nous avons donnés fur ces fortes d'entreprises, on verra que nous recommandons à l'homme riche comme au mal-aifé d'aller pié à pié.

Réponse au feptiéme Article.

L'Auteur dans cet article convient, & c'est avec grande raifon, qu'outre la confommation de la récolte d'avoine, il faut encore pour la nourriture des chevaux du foin & du fourrage. Or, dit-il, le fourrage eft fourni par la culture du bled; car fa paille convient aux chevaux. Mais bientôt après il appelle au fecours les pois, les véces, les féveroles, les lentilles; par ces fourrages il prétend épargner le foin. Mais il roît par-là qu'il ignore les maladies fréquentes, dangereufes & même incurables que ces animaux contractent en fe nourriffant de ces fortes de fourrages; nous les renvoyons à notre livre qui traite des maladies des chevaux. Il termine fon article en concluant que leurs chevaux par leur travail

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fe procurent eux-mêmes leur nourriture fans diminuer le profit que la culture doit fournir au Laboureur. Mais il a dit ci-devant que les trois quarts de la récolte de l'avoine étoient confommés par les chevaux. D'ailleurs les chevaux n'ont en cela rien de fupérieur aux boeufs; ceux-ci fe le procurent auffi lorfque les Cultivateurs fçauront mettre à profit par de bonnes prairies artificielles des terres vaines qui font dans le domaine & qu'ils croient mal-àpropos impropres à toute forte de production.

Réponse au huitiéme Article.

Quant à cet article, comme il roule toujours fur le calcul de quatre chevaux pour douze bœufs, nous ne nous y arrêtons point, il a été fuffisamment difcuté & démontré erroné. L'Auteur ajoute

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