„ au commandement. Les jeunes „, Seigneurs étoient élevés à la porte du Roi avec ses enfans. On prenoit un soin particulier qu'ils ne villent ni n'entendiflent rien de mal-honnête. On rendoit compte au Roi de leur conduite. Cecomp„ te qu'on lui en rendoit étoit suivi „ par son ordre de châtimens & de ,, récompenses. La jeunesse qui les ,, vosoit, apprenoit de bonne heure avec la vertu la fcience d'obéir & de commander...... L'art militaire avoit parmi eux », la préférence qu'il méritoit, com, me celui à l'abri duquel tous les ,, autres peuvent s'exercer en re> pos.), Les Perses peints par M. de Meaux sont bien différens de ceux que l'Auteur moderne nous préfente: ils ne font ni tous errans , ni partagés en Laboureurs & en Noma des. En particulier les Perses Laboureurs, bien loin d'être de ces peuples, qui semant les champs qu'ils occupoient dans la saison des semailles, en cherchoient d'autres auffi-tôt ! que la moisson les avoit récompen- S. III. des Perses. Peuples d'au-delà Cimbres. Les soldats qu' Arion viste introduisit dans les Gaules, sont les premiers Germains connus de PEurope. Leur nombre revient à celui où leur Tribu pouvoit monter en Perfe. Une autre chose à quoi il faut prendre garde, c'est de ne pas donner à la Perse une plus grande étenduë , qu'elle n'avoit au tems dont parle Herodote : car outre qu'elle étoit extrémement bornée par les Medes, dont elle étoit tributaire, & qu’ainsi les Nomades n'auroient pû y mener le genre de vie qui convenoit à leurs troupeaux ; les douze tribus qui formoient la nation entiere Ien. Cy- des Perses, ne faisoient gueres qu'ensop. lib.so viron fix vingt mille hommes. Ce qui réduit la tribu des Germains, dont toute la tribu , elle ne devroit pas passer pour fort considérable. Ce qu'il est très - important d'observer pour l'exactitude & la vérité de notre Histoire. En effet cette remarque nous conduit sûrement à la découverte de l'unique & véritable peuple , qui audelà du Rhin portoit le nom de Germains, & qui après avoir franchi ce fleuve & s'être établi en deçà, communiqua, ainsi que je l'ai dit, son nom , tant aux peuples qui étoient restés dans la Germanie, qu'à ceux qui aïant passé avant eux dans les Gaules , avoient occupé les rives gauches du Rhin. Les rives gauches du Rhin étoient occupées non-seulement avant l'entrée d'Ariovifte dans les Gaules, mais encore avant l'an 640 de Rome que commença la guerre des Cimbres; puisque les Gaulois mêmes convenoient que les peuples qui avoient défendu contre les Cimbres l'entrée des Gaules du côté du Rhin, étoient originaires d'au-delà de ce fleuve , qui après avoir chaffé les Gaulois qui cultivoient les bords d'en-deçà , s'étoient mis en leur pla. ce. Sic reperiebat plerosque Belgas efe ortos à Germanis, Rhenumque antiquitùs transductos , propter loci fertilitatem ibi consedisle ; Gallosque qui ea loca in. colerent expulise ; folosque esse qui par trum memoriâ , omni Galliâ vexatâ Teutonos Cimbrosque intrà fines suos ingredi prohibuerint. Cæs. Bel. Gal. l. 11. c. 4. Comme donc depuis l'invasion de ces mêmes peuples aucun autre d'au-delà du Rhin n'a passé dans les Gaules, & que ce n'eft que depuis la premiere expédition d'Arioviste dans nos cantons, que le nom de Germains a été connu & répandu, ainsi qu'on l'a dit ; par une conséquence nécessaire, ce ne peut être que le peuple d'au-delà du Rhin qu'Arioviste introduisit dans les Gaules, qui eût originairement le nom de Germains & qui l'ait communiqué à tant d'autres peuples étrangers des Gaules & de la Germanie qui ne l'avoient point. Ce qui vient à l'appui de cette vérité, c'est que l'armée qu'Arioviste conduisit pour la premiere fois dans |