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L'AN 202. DE ROME: AVANT JESUS-CHRIST 552.

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Harpalus ou Harpagus, Gouverneur de l'Ionie pour le Roi de Perfe, voulant introduire dans fon gouvernement le pouvoir arbitraire affiége la ville de Phocée & la presfe: les habitans l'abandonnent; une partie fe retire en Occident, & vient furgir à Marseille. Herodot. l. 1. c. 164. Juftin. l. XLIII. c. 3.

Les Marseillois envoïent plufieurs colonies dans quelques ports des Gaules & de l'Efpagne, afin d'étendre leur commerce; & ils y établiffent le même culte, & la forme de gouvernement qui étoit observé dans la Métropole. Strab. l. iv. p. 181. A. Colonies des Marseillois dans les

Gaules.

Agde fervoit de rempart aux Marfeillois, contre les entreprises des Gaulois. Strab. ibid.

Olbie. Idem. ibid.

Taurois, ou Tauroentium. Idem.

ibid.

Antibe. Strab. ibid. p. 184.

Nice. Strab. I. iv. p. 180. & 184. Athenopolis. Plin. l. iij. c. 4. Rhode fondée d'abord par les Rhodiens à l'embouchure du Rhône, & poffédée après eux par les Phocéens de Marfeille. Strab. l. iv. p. 180. A.

Frejus, mais fous un autre nom que celui de Forum Julii, que cette ville eut dans la fuite. Sous Augufte elle fut appellée Colonia Claffenfis parce que ce Prince y établit un bon arcenal.

Ces fept dernieres villes, fur-tout Antibe & Nice, tenoient en refpect les Liguriens.

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Colonies des Marfeillois en Efpagne, toutes dans la Tarraconoife. Hemeroscopium ou Dianium, à cause d'un temple de Diane bâti sur une coline. Cette ville qui eft dans le Roïaume de Valence, s'appelle encore Denia. Strab. l. iij. p. 159.

Rozes bâtie de toute antiquité par les Rhodiens. Strabon l'appelle Rhodope, & Etienne de Byzance Rho

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danufia. Les Marfeillois la fortifierent à leur maniere : elle est dans la Catalogne.

Empories, ou Ampuries, à quatre ou cinq lieuës de Rozes: ville autrefois confidérable, qui avoit quelque chofe de fingulier, puisque dans une même enceinte, il y avoit deux villes parfaites, féparées par un mur : celle qui étoit du côté des terres, étoit occupée par les Iberes; & les Marseillois feuls poffédoient celle qui faifoit face à la mer. Strab. ibid. Tit. Liv. l. xxxiv. c. 9. L'AN DE ROME 225. AVANT JESUS-CHRIST $29.

Les Boïens, les Lingonois & les Senonois, qui, depuis leur entrée en Italie, avoient demeuré en-deçà du Pô, au voifinage des Infubres, affemblent quantité de bateaux, paffent le Pô, chaffent les Hetrufques de toutes les places qu'ils occupoient depuis cette riviere, jusqu'au golfe Ionien, & le mettent en leur place. Strab. lib. v. p. 212. Polyb. l. 1. pag. 105. Diony. Halic. l. vij. pag. 404. Tit. Liv. I. v. c. 35.

Les Boïens étoient maîtres des terres qui font entre le Pô & le Reno. Leur nation étoit compofée de cent douze tribus. Plin. hift. lib. iij. 6. 15.

Les Lingonois fe placerent audelà des Boïens, dont ils étoient féparés par l'Idice, comme ils l'étoient des Senonois par le Montone. Ils ne font point grande figure dans l'Hiftoire auffi n'eft-il parlé d'eux qu'autant qu'il eft queftion des Boïens ou des Senonois, dans les terres defquels les leurs étoient enclavées.

On a cru jufqu'ici que les Senonois ne s'établirent, que fur les côtes de la mer Hadriatique d'un côté, & au pied de l'Apennin de l'autre, jufqu'à l'Efino. Mais on fe trompe: Il eft certain que les Senonois d'I talie ont englouti la plus grande par tie des terres, qui s'étendoient des deux côtés de l'Apennin, depuis un peu au-delà du Pô, jufques bien avant dans la grande Grèce. Ainfi partie de ce peuple étoit fur la mer Hadriatique, quelques autres fur la

mer Tyrrhenienne, & le refte fur la mer Ionienne. Appian. Annibal. pag. 318. Tit. Liv. l. v. c. 33. l. vij. c. I. 2. Diod. Sic. l. xiv. p. 321.325. Juftin. l.xx.c. 5.

C'eft à peu près à ce tems, qu'il faut rapporter la création du corps de milice appellé Gélates.

L'AN DE ROME 229. AVANT
JESUS-CHRIST 525.

Le Philofophe Pythagore, après avoir été fait esclave en Egypte, & mené en Perfe par Cambyfe, vient dans les Gaules, pour être difciple des Druïdes. Alex. Polyhift. apud Clement. Alex. Strom. 1. p. 304. B. L'AN DE ROME 273. AVANT JESUS-CHRIST 481.

Xerxès, voulant venger l'affront que les troupes de fon pere avoient reçu à Marathon,forme le deffein d'af fujettir la Grèce: pour empêcher que les colonies Grecques, qui étoient en grand nombre dans l'Italie & dans la Sicile, ne vînffent au fecours de leurs Métropoles, il fait une ligue

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