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L'AN DE ROME 393. AVANT JESUS-CHRIST 361.

Fauffetés avancées par les Hifto

riens Grecs & Latins.

Les Romains déclarent la guerre aux Tiburtiens, pour les punir de l'alliance qu'ils avoient faite l'année précédente avec les Gaulois. Ceuxci viennent de la Campanie, où ils s'étoient retirés, au fecours de leurs alliés, & mettent tout à feu & à fang dans le territoire de Lavic, de Tulculum & d'Albe. Ils s'approchent de Rome. Q. Servilius Ahala Dictateur fort pour les combattre ; & fait vœeu, s'il eft victorieux, de célébrer les grands Jeux. Le combat fe donne près de la porte Colline. Il y a bien du fang répandu de part & d'autre ; à la fin les Gaulois lâcherent le pied, & se retirerent en défordre vers Tibur. Le Conful Petelius, qui étoit dans ces quartiers, tomba fur les fuïards, & repouffa les Tiburtiens, qui vouloient favorifer leur retraite ; ce qui lui fit accorder

les honneurs du triomphe. Tit. Liv. 1. vij. c. II.

L'AN DE ROME 395. AVANT JESUS-CHRIST 359.

Fauffetés avancées par les Hiftoriens Grecs & Latins.

Les Boïens après avoir brusqué Prénefte, s'avancent jusqu'à Pedum. Les Romains élifent un Dictateur ; le choix tombe fur C. Sulpitius: celui-ci traîne la guerre en longueur. Les foldats font choqués de cette conduite, & font prêts à se révolter. Un accident fait fentir au Dictateur qu'il y a du danger à différer le combat. Il le fixe au lendemain : il met en ufage deux ftratagêmes qui lui affûrent la victoire. Ainfi les Gaulois furent battus à plate couture. Tit. Liv. l. vij. c. 12. & feq. Appian. Bel. Gal. p. 754. Eutrop. b.. ij. Orof. l. iij. c. 6.

L'AN DE ROME 403. AVANT
JESUS-CHRIST 351.

Les Gaulois, ceux fans doute qui
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étoient répandus dans la Cam panie, entrent dans le Latium. C. Popillius va au devant pour les combattre. Les Gaulois l'affiégent dans fon camp. Le Conful ne voïant aucun jour de pouvoir fe dégager, & fe tirer d'affaire, capitule avec les Commandans des Gaulois, qui lui permettent de fe retirer moïennant tout l'équipage de l'armée: ce qui fut exécuté. Dans la fuite aïant été appellé en juftice, & accufé d'avoir trahi la gloire des Romains, il répondit, qu'aïant à perdre ou l'armée ou les bagages, il avoit préféré une moindre perte à une pius confidérable. Auctor. Rhet. ad Herennium. 1. I. c. 33.

Fauffetés avancées

par les Hifto

riens Grecs & Latins. Après une autorité fi exprefle & fi circonftanciée, appuïée d'ailleurs fur celle de Polybe, que j'ai déia annoncée, & que je rapporterai bientôt, qui fe feroit attendu que Popillius dût paffer pour avoir vaincu & triomphé des Gaulois, dans l'occa

fion même, où lui & toute fon armée a été à la merci des Gaulois, & où ils ont bien voulu ne lui faire d'autre mal, que celui de le dévalifer avec les troupes qu'il commandoit? C'eft pourtant ce qui n'eft que trop vrai: voici en deux mots la tournure que les Auteurs de l'Hiftoire Romaine donnent à cet endroit de leurs faftes.

Popillius étant en présence des Gaulois, s'étudia à connoître à fond leurs forces, & leur maniere de combattre. Il affit fon camp fur une éminence, sy fortifia, & s’y tint tou jours couvert. Les Gaulois, qui ne demandoient qu'à en venir aux mains, prirent le refus qu'il faifoit de defcen dre dans la plaine, pour une véritable crainte. Sur cette idée, ils vinrent l'attaquer jufques dans fes retranchemens. Comme tout favorifoit la valeur des Romains, jufqu'au pofte qu'ils avoient choifi, ils défirent les Gaulois à plufieurs reprises les mirent en fuite, les poursuivirent un peu au-delà de leur camp, & le pillerent. Ainfi Popillius ramena fom

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armée victorieufe à Rome, où il reçut les honneurs du triomphe, après qu'il eut été guéri d'une bleffure qu'il avoit reçuë. Tit. Liv. lib. vij. c. 23. 24. Appian. bell. Gal. p. 754. D. L'AN DE ROME 404. AVANT JESUS-CHRIST 350.

Au printems les Gaulois quittent les montagnes d'Albe; pour fe refaire de la difette & du froid qu'ils y ont fouffert, ils fe débordent dans la campagne jufqu'à la mer, & mettent tout à contribution. Des Pirates de Grèce furviennent pour butiner. Les Gaulois les combattent ; la bataille eft fanglante: perte égale des deux côtés. Les deux armées fe retirent fans qu'aucune s'attribuë la victoire, ni s'avoue battue. L'avantage cependant paroît avoir été du côté des Gaulois, puifque les Grecs fe rembarquerent; au lieu que les premiers étant maîtres de la campagne, continuerent à la ravager. Tit Liv. l. vij. c. 25. ·

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