REMARQUES 1 SUR L'ODE LIV. Canacorrection de Henri Eftienne, E paffage n'étoit pas intelligible qui au lieu de ότ ̓ ἐγω νέρις ὁμίλου soogav magisiv ina, qui eft inexpliquable, a dit, ry vévoμínov 200 Tapesir ĥßa: Quand je vois une affemblée de jeunes gens, je rajeunis, or Souffre, ami mon éxtravagance. ] Le Vers Grec eft fi Peu entendu › que j'ai cru en pouvoir faire un intelligible, & conforme à l'idée de cette Ode. Donne-moi ces Rofes. Il y a dans le Grec fimplement, donne, fans dire quoi: mais on entend bien que cela veut dire des fleurs, puis qu'il ajoûte, je veux me couronner; ainfi je ne trouve pas que la correction de Henri Eftienne foit fort neceffaire, póda dès, pour magados Cependant j'ai nommé les fleurs, c'eft parce que je pouvois ne les pas nommer, ou les nommer. J'ai choifi ce qui m'étoit plus convenable. C'est avec vous, belle jeunesse. ] Le Grec dit: Je veux dancer avec la jeuneffe. Ma traduction y donne un fens plus étendu, Vite du vin. ] Le texte grec dit porav ῥοιαν οπώρης Διονυσίης, la liqueur du fruit Bac chique. Il n'y a pas d'équivoque ni de difficulté à cela; car de fo, on fait en Jonien pora. Cependant parce que posa fignifie auffi Grenade, Mr le Fevre a cru rendre un grand fervice au public, en l'avertiffant du peril qu'il y avoit à croire Henri Eftienne qui expliquoit ce mot pour du vin. Mais s'il falloit entendre grenade, pourquoi, puis que pora le fignifie feul, Anacréon auroit-il ajoûté inutilement οπώρης Διονυσίας ? Et pourquoi, fur-tout lui qui vouloit prouver la vigueur de la vieilleffe à bien boire, auroit-il demandé une grenade, qui, eft dit Mr le Fevre, un remede contre l'yvreffe. Cela eft affurement contre l'intention d'Anacreon. # ΕΙΣ ΤΟΥΣ ΕΡΩΝΤΑΣ, E'N dimoun, Ν ἰσίοις μὺ ἵπποι Πυρος χαραγμ ̓ ἔχεσι, Και Παρθίες τις αίδρας LES Es chevaux pour l'ordinaire A la cuiffe font marquez, La dans le Grec : Les Amans ont je ne Eurs regards pleins de langueur. 1 11 y fai quelle marque au cœur. Mais comme la marque des chevaux & des Parthes eft visible, il me femble qu'il faloit auffi donner une marque vifible aux Amans, comme j'ai fait. Les quatre derniers vers m'en infpirerent fix autres, dont le fens eft le même, mais plus étendu. Les voici a Lors que je vois un Amant Il cache en vain fon tourment A le trahir tout confpire, Sa langueur, fon embarras, Tout ce qu'il peut faire ou dire¿ Même ce qu'il ne dit pas. |