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par des Lions. Ses Prêtres étoient les Corybantes, qui la celebroient au fon des flutes & des tymbales. On la peint avec des tours fur la tête, pour montrer que ce fut elle qui les inventa pour la défense des Villes.

Sur les bords du Clare. ] C'étoit une fontaine en Ionie dans un Bourg appellé Clarion, auprès de la Ville de Colophone. Ceux qui buvoient de ses caux, étoient faifis d'une fureur prophetique. Apollon à qui elle fut confacrée, en fut furnommé Clarien. D'autres prétendent que cette fontaine étoit dans l'lfle de Claros,

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ODE XIV.

COMBAT

CONTRE L'AMOUR.

Il faut fe rendre, il faut aimer.

L

L'autre jour le fils de Cythere
M'en donnoit l'avis falutaire :
Mais moi, craignant de m'enflammer,
Je refolus de n'en rien faire.
L'Amour en rougit de colere:

Il prend fon arc, & fon carquois,

E

Θώρηχ ̓ ὅπως Αχιλλούς,
Xai Sea nj Bos'iles,
Ε' μαρνάμω Eesti
Εβαλλ ̓, ἐγὼ δ ̓ ἔφαγον.
Ως δ ̓ ἐκέτ' εἶχ ̓ ὀϊςες,
Η χαλλεν, εἰθ ̓ ἑαυτὸν
Α' φῆκεν εἰς βέλεμνον.
Μέσος ο καρδίης μο
Εδως, καὶ μ ̓ ἔλυσε.
Μάτω δ' ἔχω βοείζω.
Τι βαλώμεθ ̓ ἔξω,
Μάχης ἔστω μ' εχέσης.

REMARQUES

SUR L'ODE XIV.

E fens de cette Ode eft

LA

que

l'amour

d'une maniere ou d'une autre fait nous foûmettre, quand il lui plaît.

Et je m'en croiois la valeur.] Ce vers qui n'eft point dans l'Original, m'a femblé amené naturellement.

Se lance au milieu de mon coeur.] J'ai pensé finir par là, en fupprimant les quatre vers fuivans, comme fuperflus & pleins d'un plaifanterie peu folide. Et je

Et me dit de me bien défendre.
Sans differer, je courus prendre
Cuiraffe, lance, ample pavois.
Armé j'avois l'air d'un Achile,

Et je m'en croiois la valeur.
L'Amour m'attend, tire; j'eus peur,
Je fuis; & lui d'une aîle agile
Vole après moi, l'arc à la main,
Décochant tous les traits en vain.
Enfin voiant fon carquois vuide,
Plein de depit & de fureur,

Lui-même, comme un trait rapide,
Se lance au milieu de mon cœur.

Je jette mon pavois à terre,

Et ce feroit à contre-tems

Pour des dehors faire la guerre,
Quand le combat eft au dedans.

l'aurois fait affurément, fi j'euffe été l'au teur de l'Ode. Mais comme je n'en fuis que le copifte, j'ai cru que c'étoit trop ofer que de retrancher tout à la fois quatre vers: & d'ailleurs je les ai traduits affez heureusement pour avoir veu prefque tous ceux à qui je les ai lûst, les applaudir autant que le refte de l'Ode, bien loin de

de s'appercevoir du fujet de ma delicateffe. Peutêtre eft-ce moi qui me trompe. Au refte le fens que les Interpretes Latins ont donné à ce vers :

τί γὰρ βαλώμεθ ̓ ἔξω.

n'eft point fi vicieux qu'il a paru à quelques Traducteurs, & le vers qui le

precede,

Of

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Υ μοι μέλει Γύγο
Τ8 Σάρδεων ανακτος,
Οὔθ ̓ αἱρέει με χρυσός,
Οὐδὲ φθονῶ τυράννοις.
Εμοι μέλει μύρισε
Καταβρέχειν ὑπωωω.
Ε' μοι μέλει ρόδοισι
Κατασέβειν καρίωα.
Τὸ σήμερον μέλει μοι,
Τὸ δ' αύριον τὶς οἶδεν
Ως ουὖ ἔτ ̓ οὐδὲ
Καί τίνε καὶ κύβους,

precede, le juftific.

Μάτω δ ̓ ἔχω βοείω·

Fe porte inutilement un bouclier, il ne peut pas me fervir à parer les traits du dehors, puis que le combat est au dedans. Anacréon ne fongeoit qu'à fe défendre, & non pas à offenfer. Ainfi petamus, qui eft une action offensive, n'étoit pas fi jufte que petamur.

ODE XV.

SES PLAISIRS.

GYges

Yges n'a rien que j'envie.

L'or ne flatte point mes vœux,
Ni tout cet éclat pompeux

Dont la grandeur eft fuivic.
Du parfum pour mes cheveux,
Des fleurs pour ceindre ma teste,
Profiter dans les plaifirs

Du préfent que rien n'arreste,
Voila quels font mes defirs,

Voila ce qui me foucie.
Qui fait s'il vivra demain.

Ami tire un fruit certain

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