Tâchant entre mes mains , avec un soin extreme 3 De réchauffer les mains , de fecher les cheveux. O foins contraires à mes yæux ! Il prend un trait dans son carquois, Un trait fatal dont il fait choix. Dit-il , essayons : & soudain : cour. Adieu. Je paye ainsi mon bôte, PAINS ܐ A REMARQUES SUR L'ODE III. u milieu de la pluie , &c.] J'ai cru devoir d'abord marquer qu'il pleuvoit , quoi que l'original ne le fasse entendre que plus bas,& il m'a paru que minuit étoit assez exprimé dans le même vers sans que je traduisisse. encore Στρέφεται ότ' Αρκιος ήδη Κατα χαρα τιώ Βοώτε, C'est à dire, comme l'a traduit Madame D.... Lorsque l'Ourse tourne deja fous la main du Bootés. Cette érudition astronomique , qui pouvoit plaire du tems d'Anacreon , où l'on s'appliquoit davantage à la connoissance des Aftres, n'eût été entenduë que d'un petit nombre de nos Sa vans, L'autre jour à ma porte on vine faire du bruit.] Le Grec dit que c'est l'Amour qui vint faire ce bruit,mais il m'a semblé que je le devois nommer plus bas, pour sufpendre l'esprit du lecteur, & exciter davantage fa curiosité, Mr de la Fontaine qui a traduit, ou plutôt imité cette Ode , n'a nommé l'Amour qu'à la fin. Un carquois tout rempli de fléches ascrées Refonnoit sur son dos, áci J'ai imité ce vers d'Homere , c'est le 46. du 1. L. de l'Iliade. Ε' κλαγξαν δ'αδοϊσοι επ' ώμων χωομένοιο. Virgile l'a aussi imité en parlant d'Apollon , auquel il compare Enée, Tela fonant humeris. Frappé de crainte de de respec7.] Covers & les deux autres qui suivent, ne sont point dans le Grec.J'ai été obligé de les ajouter, en faisant connoître que c'étoit l'Amour qui avoit frappé à la porte d'Anacréon. O soins contraires à mes veux ! ! Cette exclamation , qui est de moi, m'a servi de liaison pour ce qui suit. El ayons, repower. J'ai cru luperflu de traduire le vers qui suit. Me le Fevre, ni Mad. D. n'y trouvoient point de sens, & Mr D. l'a corrigé. Je ne nie pas que la correction ne soit tres sensée. Il me semble toutefois qu'il n'en est pas besoin pour entendre ce vers tel qu'il est dans l'original. Tote Togor Ba Hool yür. Il ne faudroit qu'en faire une interrogation. Ai-je encor mon arc ? C'eft un doute que l'Amour pou. voit avoir , après le desordre où il avoit été, en entrant dans la maison d'Anacreon. Je paie ainsi mon hôte. ] J'ai ajouté cela, pour montrer que l'Amour en agit ainsi avec ceux qui le reçoivent,.& c'ext le sens de toute l'Ode. tó nc , Επί λωτίναις τε ποίαις Στoρέσας θέλω Φe9πίνειν. Οδ'E'egoς χιτώνα δήσας Υπέρ αυχένος παπύρω Μέθυ μοι διακονεία. και Τροχός άρματος και οία » Βίοις τρίχε κυλιθείς, Ολίγη 3 κεισόμεθα Κόνις οσίων λυθέντων. ODE IVA O ODE IV. SUR L'USAGE DE LA VIE. Les pans Couché sur un tendre feuillage, De tréfles verdoyans , de myrthes amoureux , Je veux faire en mes sens couler ce doux breuvage. Que le Dieu, dont je sens les feux D’un ruban sur son dos retroussant avec grace de son leger manteau , Prenne soin de remplir må tasse. Le tems comme un char fuit & passe, Et lon rapide cours nous entraîne aư"tombeau. Là nous ne sommes plus que cendre. Que sur moi l'on vienne répandre Suivons une plus juste envie. fleurs. Parfumons-nous": Et toi , doux Tyran de nos caurs, Va mc chercher l'objet dont mon ame est ravie. Je veux , ayant qu'aux sombres bords J'éprouve les plaisirs qu'on goûte chez les Morts, M'assurer de ceux de la vie. B |