A Ninez mou Nimez par le yin, les roses sur nos têtes, Tout inspire la joie en nos galantes fèces. Une fille charmante, au fon d'un instrument, D’un pied leger frappe la terre , Tenant an Thyrse en main, qui par son vement Fait bruire des bouquets de lierre Qu'elle y noüa pour ornement. Un jeune homme, de qui l'haleing Eft égale en douceur à celle des Zephirs, Au son du lut chante la peine Qui cause fes tendres soupirs. Lecharmant Dieu des cæurs, la Reine de Cithére , Aux doux souris , aux doux regards, S'en vont avec Bacchus chercher la bonne chere Chez Comus fi cher aux Vieillards. REMARQUES SUR L'ODE V I. E sujet de cette Ode est, comme l'a LE fort bien reconnu Mad. D. une Malcarade faire entre Anacreon & ses amis déguisez sous les habits qui peuvent faire reconnoître les Dieux qui y sont nommez. Je l'intitule aufli Mascarade , en lui ôtant le titre qu'elle a dans l'original, puis Y Ακινθίνη με ραβδω Χαλεπώς Ερως βαδίζων puis puis qu'il ne lui convient point. J'en use ainsi de tous les titres faux qu'on a mis à ces Odes. Tenant un Thyrse en main. ] C'étoit l'armé dont se servoient les Bacchantes. Il étoit fait comme une demie pique, & on l'ornoit de feuilles. Chez Corpus si cher aux Vieillards. ] Comus est le Dieu des feftins, & c'est de lui qu'Anacréon a voulu parler, 80 non de la dance, comme l'a entendu Henri Etienne. Les Vieillards sont plus propres aux festins qu'à la danse. Upidon, fans armer sa main Que d'une tige d’Hyacinthe, Sans replique , frappé de craintc C Ανέβαινε καν απίστω. REMARQUES SUR L'ODE VII. LA 'Amour qui ne prend qu'une tige d'hyacinthe pour faire courir Anacréon par-tout où il veut, fait voir qu'il lui suffit des plus foibles armes pour le faire obéir , quand il l'a resolu. Les peines & les dangers que souffre Anacréon , & la blessure que lui fait l'Alpic qu'il rencontre en courant montrent qu'on ne gagne rien à se défendre contre co Dieu, En chemin un alpic me mord, Dislipa ma langueur mortelle, Pourquoi n'aimes-tu pas aussi. ]•Par ces mots l’Amour veut dire que fi Anacréon s'étoit rendu à lui plûtôt, il ne l'auroit pas tant fait souffrir ; & la facilité avec laquelle il le guérit, signifie que les dou, . ceurs de l'Amour fant oublier aisémenc toutes les peines qu'il peut causer, J'ai crû inutile de traduire uítate sisw, frappart mon front. C 5 |