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MADRIGAL.

Sur une belle voix, & de beaux

yeux.

EN vain d'une amoureufe flâme

La raifon devant vous fonge à garder une ame,

Vôtre voix, belle Iris, par les fons les plus doux,

Endort fa vigilance, & trompe fes allarmes,

Tandis que VOS yeux pleins de charmes

Percent nos cœurs de mille coups.

粥粥粥粥粥粥諾諾諾諾業:張粥粥粥:粥粥粥

MADRIGAL.

Pourquoi l'on fe plaint tant

de l'Amour.

SI P'Empire amoureux

Paroît rempli de tant de maux affreux, Ce n'eft pas que fouvent il n'ait d'heureuses chaînes: Mais par des fentimens ou jaloux ou difcrets,

On tient fes plaifirs secrets,

On ne dit que fes peines.

*********A: EKY: KARMMM MADRIGAL.

L'Amant content de peu.

UN

N feul regard d'Iris, même fevere,

Vaut à mon cœur les plaifirs les plus doux.

Si ce regard étoit defarmé de colere

Grands Dieux, de mon bonheur je vous rendrois

jaloux.

MADRIGAL.

Sur un Portrait du Roi, qui d'une main foûtient un globe, & de l'autre une Eglife.

A L'afpect de ce front, où Mars s'eft peint lui

France, beni l'Auteur de ta gloire fuprême;
Que la trifte herefie en paliffe d'effroi.

Le voici ce Heros qui l'oblige à fe rendre,

mêmê,

Qui fait, pour ton bonheur, tout ce qu'on peut

attendre

D'un Pere, d'un Chrêtien, d'un Conquerant,

d'un

MADRIGAL,

Envoyé avec des fleurs.

Auprès de vôtre teint, dont l'éclat eft fi doux,

Ces fleurs vont voir d'abord tout leur éclat s'étein

Mais belle Iris qui peut les plaindre ?

Elles vont mourir près de vous.

dre:

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EPIGRAM.ME.

L'orgueil de Philis abbaiffe.
Tant que l'éclat des jeunes ans

Soûtenoit de Philis les appas floriffans,

:

Par tout on fe plaignoit de fon orgueil extrême
Mais à present que l'âge a fletri fes appas,
Son cœur, qui s'abbandonne à qui n'y fongeoit pas,
Eft comme un fruit trop meur qui tombe de lui-

même.

Q

MADRIGAL.

JALOUSIE.

Uel chagrin me faifit! que mon ame eft trou

Iris va dans une affemblée,

Où mon Rival l'attend, &* fuivra tous fes pas.

Il n'en eft point aimé, fi j'en crois cette Belle :
Mais le bonheur d'être auprès d'elle

Doit-il être pour ceux qu'elle n'écoute pas ?

blée!

光光光光老粥粥粥粥柒:粥粥粥粥粥:米粥粥 MADRIGAL,

Traduit de l'Espagnol de Chriftoral de Caftilejo.

Deftin des Mortels ! & mifere infinie!
Le Ciel, dès le premier jufques au dernier jour,
Nous foûmet à la tyrannie

De la Fortune, ou de l'Amour.

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L'Amour est un enfant, la Fortune une femme.

Tous deux font aveugles & fous.

Tous deux changent fans ceffe & de visage,& d'ame, Sous deux Maîtres pareils quels biens trouverions

HOUS?

MADRIGAL.

Sur un Portrait.

TElle fut celle dont les charmes

Mirent toute la Grece en armes.

Trop heureux le Berger qui fut fon favori!
Mais fi la belle Grecque cût eu cet air modeste,
Pâris à fa Patrie eût été moins funefte.
Le refpect l'eût fait taire, & lui-feul eût péri.

MADRIGAL.

PROTESTATION.

Non,

On, vous n'aurez jamais, Iris, fous vôtre loi. Un Amant auffi tendre, auffi conftant que moi. Je fai que de vos yeux le pouvoir eft extrême, Sur les cœurs les plus durs ils font fûrs de leur coup: Mais on peut vous aimer beaucoup,

Sans vous aimer autant que je vous aime.

MADRIGAL

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