REMARQUES SUR L'ODE II. Es détours impréveus. ] J'entens par decours l'artifice dont le Lievre se fert quand étant trop presse', il se jette tout à coup à côté du chemin qu'il suivoit, pour laisser passer les chiens que l'impetuosité de leur course emporte bien au delà , & gagner ainsi sur eux le tems qu'il leur faut pour se remettre à courir à sur ses traces. Le don de la beauté. ] Ce mot est cinq vers plus haut dans l'original: mais il m'a paru que de dire les effets de la Beauté avant que de la nommer, cela suspendoit agreablement l'esprit du lecteur. Quelques traductions, après avoir dit que la Nature donna la prudence aux hommes, ajoutent qu'elle n'eut plus rien dont elle pút faire present aux femmes. Cela n'est point dans Anacréon, & il ne pouvoit pas le penser , puis qu'immediatement après, il dit que la Nature leur donna la Beauté. Il y a dans le Grec, elle donna la prudence aux hommes , mais elle ne la donna point au. femmes;çar opórnuis, la prudence, so rappor و E te à xev præbuit, donna , čxa tout seul aiant les significations de ses composez , & entre autres celles de papóxw, prabeo, je donne , je presente. Que leur donna-t-elle donc ? la Beauré. Ce dialogue est tres-regulier , au lieu que de l'autre maniere, il n'y en a point, ou il est tel , qu'après l'avoir entendu , il faur convenir qu'il est très-forcé. On peut traduire aussi ou're sixev,ne put, parce que ou'x yw , avec un infinitif fi øya gnifie, je ne puis, & sous-entendre didó vees donner. C'est à dire, la Nature donna la prudence aux hommes, mais elle ne puc la donner aux femmes ; & c'est ainsi que les Interpretes Latins l'ont expliqué. ME Εσονυκτίοις ποθ' ώραις, Στρέφεται ,ότ' Αρκτος ήδη Κατά χείρα τις Βρώτε, Μερόπων 3 φύλα σαύτα Κέαται κόπω δαμέντα, Τότ’ Ε' eως εισαθείς με Θυρέων έκοπή οχήας. Τις, έφω, θύρας αρέσει και Κατά μου χίσης ονείρους. οδ' Ε'ρος, αίοιγε, φησί, Βρέφος είμι , μή φόβησαι. Βρέχομαι 3, κασέλωον Κατα νύκτα πεπλανημαι. Ελεκσα ταύτ' ακέσας. Aνα δ αθυ λύχνον άψας. Λέωξα. και βρέφος με Εσορώ , φέρούλα τόξον, Πτέρυγας το και φαρέτρω. Παρα δ' εςίω καθίσας, ODE III. . L'AMOUR REFUGI E' dans la Maison d'Anacreon. A U milieu de la pluie & d'une obscure nuit , dans l'onde, L'autre jour à ma porte on vint faire du bruit. Du lit, où je dormois dans une paix profonde, Je crieen (ursaut réveillé, Quel bruit fait-on là bas ? Qui frappe de la forte C'est moi, c'est un enfant tout tranfi , tout mouille, Dit-on , ne craignez rien. Ouvrez-moi vostre porte Dans l'ombre de la nuit j'ai perdu mon chemin. Cette voix excita ma pitié secourable. Je me leve, & descens une lampe à la main, J'ouvre , & vois en effet un enfant tout aimable, Un arc qu'il empoignoit me le rendit suspect. Un carquois tout rempli de fleches acerées Resonnoit sur son dos armé d'aises dorées. Frappé de crainte & de respect , La suite me le fit bien voir. Παλαμαισι χείρας αυτά Ανέθαλπον , αν δε χαίτης Απεθλιβον υγρόν ύδωρ. Οδ' έπει κριος μεθηκε , Φέρε , φκσί , σειράσωμεν. Τόδο τόξον Έξί μοι νω Βλάβεται βegχείσα νερή ; Ταύει 3, και με τυπίει 5 Μέσoν ήπαρ, ώασερ οίσe9ς. Aνα δ' άλλε) κοχαζων, Ξένε δ', είπε, συγχάρηθι. Κέρας αβλαβές με όξι, Συ 3 καρδίω πονήσης. |