HORTENSE, à part. DAMIS. pure. Eh ! sur cela quel est votre souci 2 HORTENSE Non, je ne sçaurois croire Qu'elle vous ait cedé cette entiere victoire. DAMIS. Je vous dis que j'en ai la preuve par écrit. D A MIS. Vous m'outrez de dépit. HORTENSE. Je veux voir par mes yeux. DAMIS. C'est trop me faire injure. Il lui donne la Lettre. Tenez donc : vous pouvez connoître l'écriture. HORTENS E, se démasquant. Oülje la connois, traître ; & je connois ton caur. Stjes je ne vous suis point un objet de couroux, Si vous m'aimez encor, à vos loix affirvie, Je vous offre ina main, ma fortuno , &ma vie. CLITANDRE. TRASIMON, å Danis. D A MIS. FI N. APPROBATION. JAY PAY Iû par l'Ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux, L'INDISCRET, Comedie, par M. de . Voltaire : Cette Piece où regne un comiquc noble & épuré, qui instruit en amusant, m’a parû très-digne. de l’Impression. Ce 3. Septembre 1725. SECOUSSE. De l'Imprimerie de SE VESTRE, Pont S. Michel. PRIVILEGE DU ROY. OUIS, par la grace de Dieu, Roi de Fran. ce & de Navarre: à nos Amez & feaux Conseillers les Gens renans nos Cours de Parlem ment , Maîtres des Requêtes ordinaires de nôtre Hôtel, Grand-Conseil , Prevôt de Paris, Bail. lifs , Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils , & autres nos Justiciers qu'il appartiendra ; SALUI: Nôtre bien amé le sieur A R OÜ ET DE VOLTA IRE, Nous aïant fait reniontrer qu'il souhaiteroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage de sa composition , & qui a pour tire L'Indiscrit , Comedie. Mais comme ces Ouvrages sont reçûs avec applaudisse. mens, & qu'il craint que quelques Personnes ne s'avi. fassent de vouloir les lui contrefaire , & jouir du fruit de fes travaux : il nous auroit en consequence fait fupplier de vouloir lui accorder nos Lettres de Privilege sur ce necellaires : offrant pour cet effet de le faire im. primer en bon Papier & en beaux Caracteres, suivant la feüille imprimée & attachée pour modele , sous le contre scel des Presentes. A CES CAUSES voulant trai. ter favorablement ledit Expolant : Nous lui avons permis & permettons par ces Presentes de faire impri. mer ledit Livre , cy.deilus specifié, en un ou plu. fieurs volumes , conjointement ou féparément & autant de fois que bon lui semblera , sur Papier & Caracteres conformes à ladite feuille impuniée & attachée pour modele, sous le contre-icel deidres Presentes , & de le vendre , faire vendie & débiter par tout nôrre Roïaume pendant le temps de S o x Années consecutives, à compter du jour de la date desdites Prelentes : FALSONS defenses à toures fortes de Personnes, de quelque qualité & condition qu'elles soient d'en introduire d'impreslion étrangere dans aucun lieu de notre obéissance: comme aussi à tous Imprimeurs, Libraires & autres, d'imprimer, faire imprimer, vendre , faire vendre , débiter, ni contrefaire ledit Livre en tout ni en partie , ni d'en faire aucuns extraits sous quelque pretexte que ce soir, d'augmentation, correction changement de Titre ou autrement, sans la permission expreile & par écrit dudit Exposant, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiscation des exemplaires contrefaits, de quinze cens livres d'amende contre chacun des Contrevenans, dont un tiers à Nous , un ciers à l'Hôrel. Dieu de Paris, l'autre tiers audit Exposant, & de tous dépens, dommages & interests: A la charge que ces Presentes seront enregîtrées tout au long sur le Regître de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, & ce dans trois mois de la datte dicelle : Que l'impression dudit Livre sera faire dans nôtre Roïaume & non ailleurs, & que l'impétrant se conformera aux Reglemens de la Librairie, & notamment à celui du dix Avril mil sepe cens ringt cinq; & qu'avant que de l'exposer en vente, le Manuscrit ou imprimé qui allra servi de Copie à l'Impression dudit Livre , sera remis dans le même état où l’Approbation y aura été donnée ès mains de notre tres-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France le Sieur FIFURIA U D’AR MEN ONVILLE, Commandeur de ros Ordres ; & qu'il en sera ensuite remis deux Exemplaires dans pô. tre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Cha. |