Et qu'avant que de l'expofer en vente, le Manufcrit ou imprimé qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Livre, fera remis dans le même état où l'approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & feal Chevalier Garde des Sceaux de France,le Sieur FLEURIAU D'ARMENONVILLE, Commandeur de nos Ordres, & qu'il en fera enfuite remis deux exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notredit tres-cher & feal Chevalier Garde des Sceaux de France, le Sieur FLEURIAU D'AR MENONVILLE, Com mandeur de nos Ordres; le tout à peine de nuilité des Prefentes: Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant ou fes ayans caufe, pleinement & paisiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement, Voulons que la copie defdites Prefentes, qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Livre, foit tenue pour dûement fignifiée; & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amez & feaux Confeillers & Setretaires, foi foit ajoûtée comme à l'original: Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent de faire pour l'execution d'icelles tous Actes requis & neceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant Clameur de Haro, Charte Normande & Lettres à ce contraires Car tel eft notre plaifir. Donné à Fontainebleau le dixième jour du mois de Septembre, l'an de grace mil fept cent vingt-quatre, & de notre Regne le dixième.

Par le Rey en fon Confeil. NOBLET.

Regiftré fur le Registre VI. de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, N. 70. fol. 62. conformément aux anciens Reglemens, confirmés par celui du 28. Février 1723. A Paris le vingt-deux Septembre mil Sept cent vingt-quatre. Signé, BRUNET, Syndic.

DE LA MESSE; :

Avec l'explication des ceremonies qui s'y obfervent, tirée de la fainte Ecriture; & la maniere d'y affifter devotement felon l'efprit de l'Eglife, adreffé à une Dame de lité nouvellement convertic.

qua

E vous offre, Madame, l'ouvrage que vous m'avez fait l'honneur de me demander tant de fois pour votre inftruction particuliere, & pour celle de votre illuftre famil

A

le; je vous fupplie de le recevoir favorablement. Je puis vous affurer, Madame, que je n'y avance rien qui ne foit conforme à l'Ecriture fainte, aux fentimens des Peres de la primitive Eglife, & à la Tradition Apoftolique.

Mais afin d'executer avec ordre le deffein que je me fuis propofé il faut avant que de vous expliquer les ceremonies de cet augufte Sacrifice, & la maniere Explica d'y affifter felon l'intention de tion de la l'Eglife, que je vous découvre Catholique fon excellence, fa force & fa vertouchant la tu, en vous faisant voir qu'il y a Le. dans l'Eglife Catholique un vrai facrifice, qui eft le facrifice de la Conc. de Meffe, & le même que celui qui

doctrine

fainte Mef

22. c. 2.

Trente feffa été offert fur l'Autel de la Croix. C'est la même Hoftie, fçavoir Jefus Christ Notre-Sei4.19.2c. gneur, qui y fut offert d'une maniere fanglante, & qui est offert

Luc.ch.22.

48 ch.9. 5.17.

au faint Sacrifice de la Meffe d'une maniere non fanglante, cependant quoiqu'il fe trouve réellement prefent fur nos Autels, il ne faut pas croire qu'il quitte la droite de fon Pere, à laquelle il eft affis dans le ciel: car l'Ecriture fainte nous enfeigne, qu'après que Jefus fut monté vers fon Pere, il apparut deux fois à faint Paul, fans pourtant abandonner le ciel. La premiere fois fut fur le chemin de Damas, & l'autre dans". cette fortereffe, où cet Apôtre avoit été mis par l'ordre du Tribun; ainfi comme rien n'eft impoffible au fils de l'Homme,& que Matt c.28. tout pouvoir lui a été donné dans le ciel & fur la terres il faut croire qu'en même temps qu'il jouit à la droite de fon Pere de la gloire éternelle, il ne laiffe pas comme faint Jean Chryfoftome l'a dit, de fe trouver entre les mains des

0.22. v.8.

2.18,