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mais je finirai par un paffage de Claudianus Mamertus, lequel cite Philolaüs comme ayant écrit que Dieu avoit tiré la matiere du néant (1), & l'avoit incorporée à toutes les chofes exiftantes.

que conditionem, & ordinem, nifi quòd una eft alterius interjecta caufa. Deus igitur omnibus caufis ho præftat, ut & fint, & ex fe res alias procreent ; tantùmque in procreando hoc differunt, quòd ipfe alicujus caufæ auctor eft, fine ullâ aliâ interjectâ. Ariftotel. de fecretiore parte divina fapientia fecundùm Ægyptios, tom. 2, 3 C. , 2, p. 1043.

lib.

(1) Claudianus Mamertus in Biblioth. Patr. tom. 6, de ftatu anima. Lib. 11, c. 3 P. 1059 & 1060. A. citat Philolaum fic loquentem: Deus quidem ex nihilo fecit omnia, qui ficut opere inftituit, ita materiam incorporavit rebus omnibus inter quas animâ cenfetur. Sicut diftribuit pondus, numerum atque menfuram, ita pofuit quantitatem. » Il femble que Philo» laüs ait parlé le langage de l'auteur du Livre de la Sagesse, cap. 11, V. 21.» Omnia in menfurâ, & numero & pondere difpofuifti, Domine. Machab, lib. z, Saint Paul aux Hébreux, c. II,

כל

c. 7

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V. 28.

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v. 3. Steuchus Eugubinus de Perenni Philofophi, lib. 7. Voyez la Préface de Séneque à fes Questions naturelles, dans laquelle, entre autres chofes adıni

rables, fe trouvent les paroles fuivantes : » Quam » utile exiftimas ifta cognofcere & rebus terminos » ponere? Quantum Deus poffit: materiam ipfe fibi

כל

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formet, an datâ utatur? Utrùm idea, materiæ priùs fuperveniat, an materia idea? Voyez la fect. 58, p. 98 de cet ouvrage, note (2).

Leibnitz fur

CHAPITRE V.

Du fyftême de LEIBNITZ fur l'Optimisme & l'origine du Mal.

Principes de 324. DEUX questions ont de tout temps l'optimisme intéreffé la religion & occupé les efprits de & l'origine tous les Philofophes, tant payens que chréfés chez les tiens; je veux dire l'optimisme & l'origine

Anciens.

du mal. La premiere a fur-tout pris une nouvelle forme entre les mains de Leibnitz; la feconde, & la plus importante, défendue auffi par le même Philofophe célebre, a paru triompher avec éclat, & fe préfenter fous un air de nouveauté, revêtue de tous les fecours que lui a fourni l'habile homme qui l'a reproduite de nos jours. Mais il eft clair que les principes fur lefquels Leibnitz appuie les arguments dont il fait ufage dans ces deux questions, ont été ébauchés par les Anciens, & que la fagacité & la fubtilité de l'efprit de l'illuftre Moderne lui ont fait adopter & développer enfuite ces principes qu'il ima

gina fi propres à fervir la religion pour laquelle il a toujours témoigné le plus grand zele.

325. Leibnitz conclut de la fagesse & de

pu

Optimifme

dans Timée

Platon & Plus être tarque.

la bonté de Dieu, que l'univers eft un ou- de Locres, vrage parfait, ou le meilleur qui ait produit par un Etre infiniment fage & infiment bon. Il foutient avec beaucoup d'apparence de raifon, que la fageffe fuprême, jointe en Dieu à une bonté qui n'est pas moins infinie qu'elle, n'a pu manquer de le porter à choifir de donner l'existence à celui de tous les mondes poffibles qui lui a paru le meilleur ; & il entend par le meilleur celui dans lequel fe trouve la plus grande mefure de bien (1). Timée de Locres, célebre Pythagoricien, a le premier (ce me femble) fondé cette doctrine ; il appelle Dieu la caufe de tous les biens de la Nature, l'origine & la fource du meilleur des mondes, ἀρχὴν τε τῶν ἀρίςων, principium optimarum rerum optimum ; δημιουργὸς τοῦ βελτίονος, opi

(1) Leibnitz, Effais de Théodicée.

fex melioris mundi (1), Créateur du meilleur monde. Il dit que Dieu, ayant conçu le deffein de produire la plus parfaite de fes productions (2), fit ce monde que nous habitons, le plus parfait & le meilleur poffible, puifqu'il tire fon origine d'une cause infiniment fage & puiffante; enfin, un monde dans lequel il n'y a rien à faire ou à corriger (;), ayant été créé fur les idées éternelles

(1) Αρχήν τε θ αρίσων..... δημιουργός της βελλίονος. Harum rerum, id eft, naturæ bonorum, optimum effe quoddam rerum optimarum principium, Deum vocari ..... antequàm igitur cœlum cxtaret ratione erant forma & materia, & quidem Deus ille erat melioris opifex. Timaus Locrenfis in Platone Serrani, tom. 3 P. 93 & 94. C.

,

(2) Βελόμενος ὧν άρισον γένναμα ποιεῖν, τᾶτον ἐποίει. Cum igitur Deus vellet pulcherrimum fœtum producere, hunc effecit, &c. Ibidem, p. 94. E.

(3) Διαμένει άρα, τοίσδε ἂν, άφθαρτος καὶ ανώλεθρος μακάριος ο κράτιτος δ ̓ ἐςὶ γεννατῶν, ἐπεὶ ὑπὸ τῶ κρατίσω αιτίαν ἐγένετο, ἀφορῶντος ἐκ εἰς χειρόκματα παραδείγματα, ἀλλ ̓ εἰς τὴν ἰδέαν και ἐς τὰν νοατὰν οὐσίαν· ποθ ̓ ἅνπερ το γενώμενον ἀπακριβωθέν, κάλλιςόν τε καὶ ἀπαρεγχείρητον γίγνε 4. Permanet igitur mundus conftanter talis qualis

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