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tre, & nous a créés à fon image & à fa reffemblance; qui nous a donné un corps & une ame, & toutes les qualités naturelles de l'un & de l'autre ; qui nous conferve par fa volonté toute-puiffante l'être & les perfections qu'il nous a données ; qui voit & qui connoît tout ce qui eft de plus caché & de plus fecret; qui fait tout par fa puiffance fouveraine; qui gouverne tout par fa fageffe infinie; qui par fa bonté ineffable eft le principe & l'Auteur de tous nos biens; qui fait tout ce qu'il veut Pf. 134. dans le ciel & dans la terre par le feul acte de fa volonté; qui opere dans nous & tourne nos penchans du côté qu'il veut avec une facilité toute-puiffante; dans lequel nous avons la vie, le mouvement Apôtres & l'être; qui nous eft plus intime que 1.17.18, nous ne le fommes à nous-mêmes, & duquel nous dépendons abfolument en toutes chofes.

6. Pf.

113. II.

Actes des

de Dieu

teur.

III. 2. D'adorer le Fils de Dieu fait 2. Adohomme par fon Incarnation, & devenu rer le Fils. notre Rédempteur, notre Sauveur, & no- otre tre unique Médiateur, qui s'étant livré Rédemp à la mort pour expier nos pechés par le facrifice de fa vic, eft reffufcité glorieux & triomphant dans ce même jour que nous appellons le Dimanche, pour nous affurer l'effet de fes promeffes, nous affermir dans la foi que nous avons en lui, dans l'efperance du Royaume qu'il nous a merité par fa mort, & nous donner des

&

2. 6.

AЯ. 4

12.

2.

Jean. 15,

gages de notre propre réfurrection bien1.S. Jer hourcufe, fi nous marchons comme il a marché, & vivons en ce monde comme il a vêcu. De reconnoître qu'il n'y a point d'autre nom fous le ciel, par lequel nous puiffions être fauvés; qu'il n'y a de falut par aucun autre que par lui; que nous ne pou¬ vons retourner à Dieu ni rentrer en grace avec lui, ni faire aucun bien qui lui foit agréable, ni lui rien offrir, ni le prier, ni rien recevoir de fa mifericorde que par fa médiation, en fon nom, & Her. 12. par fes mérites; qu'il eft l'auteur & le confommateur de notre foi & de tout le bien que nous faifons pour arriver au falut; que fans lui nous ne pouvons rien faire, non pas même former une pensée fain2. Cor. 3. te ; qu'il eft entré dans le ciel, comme le fouverain Pontife de la loi nouvelle, afin Hebr. 9. de fe préfenter pour nous devant la face de Dieu, & lui offrir le facrifice de fon Corps & de fon Sang pour l'expiation de nos pechés, & nous offrir avec lui nous-mêe. 7. 26. mes; que comme un Pontife faint, innocent, fans tache, il peut toujours fauver ceux qui s'approchent de Dieu par fon entremise ; que toujours vivant d'une vie divine il intercede puiffamment pour nous, & nous obtient par fa médiation tout ce que nous demandons en fon nom ; qu'il nous ý prépare des places dans fon Royaume, & qu'il reviendra au dernier jour pour juger les vivans & les morts, & pour en

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5.

24.

25.

lever fes Elûs avec lui dans le ciel, & leur faire part de fa gloire ineffable.

Saint-Ef

tifica

3. De rendre les mêmes hommages & 3. Adoles mêmes adorations au Saint-Elprit, rer le principe de toutes les graces qui nous prit nofanctifient; auteur de tous les bons de- tre fancfirs, de toutes les vertus, de toutes les teur. bonnes œuvres ; lien divin par lequel nous fommes réunis avec le Pere & le Fils, & les uns avec les autres dans l'unité, la paix & la charité; qui nous est donné & qui répand l'amour divin dans nos cœurs, pour nous rendre doux le joug, & leger le fardeau de Jefus-Christ, & nous rendre facile, par les charmes de fa grace, ce qui paroiffoit impoffible à la nature; qui opere dans nous tout ce que nous avons de bonne volonté, & tout ce que nous faifons de bonnes œuvres ; qui intercede pour nous par des gémiffemens ineffables, & nous fait crier au fond de nos cœurs à Dieu dans tous nos befoins comme à notre Pere: enfin qui eft l'ame de notre ame, toute la vigueur & la force de notre homme interieur.

vines

IV. C'est par un profond anéantiffe- On ado ment de nous-mêmes, une adoration fou- re ces vcraine, un amour fincere & dominant trois dipour le Pere notre Créateur & Conferva- Perfonteur; pour Jefus-Chrift fon Fils notre nes par Rédempteur; pour le Saint-Efprit prin- tiffemét cipe de notre fanctification : c'est & un apar cet amour d'adoration, que confacréscere.

un anca

dans le Batême au fervice des trois divines Perfonnes, nous devons fanctifier ce jour du Seigneur. C'eft dans cette vûe que dépouillés de tout ce qui nous attache aux chofes d'ici-bas & morts à nous-mêmes, nous devons alors nous remettre entre les mains de notre Dieu; jetter dans le fein de fa providence toutes nos inquiétudes, lui dévouer toutes nos affections & nos fervices par des fentimens de piété tout nouveaux ; reconnoître avec plaifir le fouverain empire qu'il a fur nous, l'entiere dépendance & la parfaite foumiffion où nous fommes obligés de vivre à fon égard; lui rendre toute la gloire de l'être naturel, & encore plus de l'être nouveau & chrétien que nous avons reçu de lui par une mifericorde toute pure & toute gratuite. C'eft enfin dans ce faint jour que chacun doit demander à Dieu par une priere pleine d'ardeur la grace de renouveller dans fon cœur l'amour de fes devoirs envers lui & des obligations de fon Batême, & la fidelité à fuivre les mouvemens & les infpirations de l'Efprit faint, dont un Chrétien doit être animé dans toutes fes actions. La grace propre au faint jour du Propre Dimanche confifte donc dans une plus vive reconnoiffance de ce triple bienfait de Dieu; dans un attachement plus ferme à la Religion, qui nous lie & nous confacre aux trois Perfonnes divines;

Grace

à ce faint

jour.

dans une foi plus foumife, une lefperance plus élevée & plus inébranla e, une charité plus vive & plus agiffante.

§. II I.

Préparation à la Fête de la Naiffance de
Jefus-Chrift. Ce qu'il faut faire pour

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la bien celebrer.

tion à la

'Avent eft un tems, que l'Eglife a Tems de deftiné à préparer les Fidcles à la Avent célebration de la Fête de Noel, afin pour'ils qu quoi inf fe mettent en état de participer aux gra- titué. ces des myfteres de la Naiffance & de Préparal'Enfance de Jefus-Chrift. On a jeûné au- Fête de trefois durant ce faint tems, ou du moins Noël. on a obfervé l'abstinence de la chair: & on a vû encore de notre tems plufieurs perfonnes vertueufes pratiquer l'un & l'autre avec édification. Cette coutume eft louable : mais il n'y a pas de précepte qui y oblige. Ceux à qui Dieu n'en infpire pas la volonté, ou qui ne font pas en état de le faire, doivent du-moins alors fe nourrir du pain de la parole de Dieu avec plus d'application, felon l'ufage de l'Eglife, qui eft de la prêcher plus fouvent qu'à l'ordinaire : & il n'y a pas de doute que chacun ne doive veiller plus exactement fur foi-même, pour éviter plus foigneufement les occafions d'offenfer Dieu, & pour faire tout le bien qui eft dans l'ordre de fes devoirs, & qui

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