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Le très grand nombre des verbes Languedociens, ainfi que ceux du Bas-bréton, fe terminent en a à l'infinitif & font le participe préfent de même. La terminaifon des autres verbes en i, ou en ë, eft également la même à l'infinitif & à ce même participe.

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ABAOUZA; (s') ou s'amou. ra; fe coucher fur le ventre mettre ventre à terre. Abdou za; affommer accabler. Abdouza, participe; couché, ou étendu fur le ventre, profterné. Abdouza; accablé, excédé. ABAOUZAMEN; Profterne. ment, profternation; & non, proftration.

ABAOUZI, terme de magnaguerie; Foifonner. Aqëlo fiélio abdouzis; cette feuille foifonne, ou fournit beaucoup c'est le propre de la feuille de Mûrier bien nourrie & de bonne qualité. On le dit auffi d'une étoffe de durée. Abâouzis; Il y a du profit à s'en habiller, elle est d'un bon ufé.

ABAOUZOUS, ou d'Abâouous; Face contre terre, ventre terre, profterné ou couché fur le vifage.

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ABARA. Voy. ëmbara. ABARBASSI; Barbu, ou qui a laiffé trop croître fa barbe. ABARCOURI. Voy. Avër

couli.

ABARË, ou Abâro. Voy. eftrëchono.

ABARËJHA; Mêler mê

langer.

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ABAREJHO; Pêle-mêle. ABARI, Voy. Acouti. ABARIR; Croître. ABARMI, ou Abormi; Préparé, s'Abarmi; fe préparer.

ABARTASSI; couvert de buif

fons. = Abartaffi; arbre dégé néré en buiffon: Ce qui arrive à toute forte d'arbre brouté, ou fréquemment ravalé dans fa jeuneffe. Dérivé de bartas.

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ABASSAC; À bas, par terre. ABASTA; Tourner à bien,

ou à mal. Suffire. Attein dre. Aqëlos doutos tours gra vados dou cizel qambë dos canomâi abaftarion âou cel. Abafta z raffafié.

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ABAT DE MOULI - D'ÔLI Maître valet d'un preffoir à huile. Abar de la jhoûinêso; chef de la jeunesse.

ABATALÍA; Fronder, jeter, ou ruer des pierres avec une fronde, ou à la main. 's'Abatalia fe battre, à la fronde.

ABATËSSA; La reine d'un bal, ou d'une fête de village.

ABAZANI; Ufé, demi-pourri. On le dit d'un vieux ais, & au figuré, des perfonnes. ës tout abazani; il eft languiflant, décrépit, caffé de vieilleffe.

A BE. Voy. Avëra. Abë. Voy. Avë, ou avëdrë. — Abë. oui vraiment, & non oui

bien.

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ou

ABECA; Porter, ou donner la bécquée (mieux que abécher.) Abëca d'âouffels; nourrir, élever des oifeaux à la brochette. Abëca, ne fe dit au propre que des oifeaux: il eft au figuré fynonyme, d'embouca. ABECADO; la becquée, plus ufité que, béchée.

ABEGADOS, Voy. Avegados. ABÊI, ouôi, bết, jồi, juêi, aujourd'hui.

ABEL, Apié, bourniou, ou bourgnou, un rucher: lieu où l'on place les ruches des mouches à miel. Les ruchers doi vent être à un bon abri & à l'expofition du midi.

ABELA; Polir, nétoyer. Pr. nétéict.

ABELIANO; La mélisse, ou citronelle Plante à odeur de citron, dont les feuilles prifes en guife de Thé, font un bon ftomachique. Melissa, qui eft le nom grec, d'abëliano, figgnifie; Abeille.

ABELIÉ; Grand troupeau de moutons compofé de plufieurs troupeaux de différens particuliers, confiés à un maître-ber

ger; pour les mener paître pendant les chaleurs de l'Été fur les hautes montagnes. Abëlié; le berger, Voy. Avuêlio.

ABELIO. Carga coum'un' abêlio; chargé comme un mulet. ABELUC; Affection au travail. Dextérité..

ABELUGAT, Éveillé, difpos. ABËNA; élimé ufé: On le dit d'un habit, d'un meuble qui a long-temps fervi, qui eft percé. Au figuré; un homme ufé par le travail, les maladies, la débauche. Abëna; las, fatigué, ennuyé, raffafié. Voy. Avëna, du mot radical bën.

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ABÊOURADOU; Un abreuvoir, qu'il ne faut pas prononcer comme abruvoir. Un auget de cage. On mene boire les chevaux à l'abreuvoir. Les oiseaux boivent dans l'auget de leurs cages. Il y a un auget à l'eau, & un autre pour la mangeaille. On dit en proverbe, vâi tou foul à l'abêouradou; il ne faut pas le preffer pour boire.

ABËOURË ; Toute forte de boiffon, le plus fouvent, de la piquette ou de l'abondance, qui eft du vin plus ou moins trempé.

ABERIT; Fringant, éveillé. ABERLENCO; Fruit, ou baie de l'Amelanchier. Abërlënco, eft le féminin d'Abërlën. d'homme.

n. pr,

ABËRLËNKIÉ, ou Amëlan: l'amélanchier: efpece d'alifier: arbriffeau à baies noires qui croît dans les terres ftériles.

ABERMA. Voy. Vërma. ABESCOPS, ou à belos fés ; quelquefois.

ABESSI; Émouffé. Voy. Mouru.

ABESTI; Abêtir. Hébêté. A BË T. Le sapin, arbre réfineux des hautes monta. gnes à feuille d'If. En latin. Abies.

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ABINATA, ou Avinată; aviner imbiber de vin. Aco's un oûirë abinata, dit-on de quelqu'un accoutumé à beaucoup boire; c'eft un fac à vin.

ABISSA, ou Abaissar; abî mer. rouer de coups. Abbatre, démolir détruire. Du lat. Abiffus..

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ABIT, ou Avit; farment de vigne. Voy. Gavel.

ABIZA, ou Aviza; aviser, avertir, faire réflexion, &c. s'a biza de câoucun, ou de qicon; appercevoir quelqu'un, ou quelque chofe; & non s'avifer de, &c. Ai bis un tâou, më foûi pas abiza de foun frâirë; j'ai vu un tel, je n'ai pas apperçu fon frere; & non, je ne me fuis pas avifé de, &c. On doir dire, ne prenez pas garde à moi; & non, ne vous avifez pas de moi. Së t'abifës dë parla, bo pagaras; fi tu ofes parler, tu le payeras; & non, fi tu t'avifes, &c.

ABLACA; Coucher, verfer, abbatre : on le dit des bleds que les groffes pluies verfent.

ABLACADO; Le versement des bleds par les pluies, l'abbatis d'arbres par les vents, les

ABËTS, ou Avës; la balle du tempêtes.

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Erme; abandonné ; on le dit d'un champ, d'une vigne qu'on laiffe fans culture; d'une maifon qui dépérit faute d'entretjen, ou de réparation, s'Abouri; dépérir, toinber en friche, mettre en défert. Au figuré. Fenno abourido; femme dont la beauté & la fraicheur font fanées, ou paffées.

ABOURI; Rabougri. = $'Abouri; être dégoûté.

ABOURIMËN, Abandon, def truction. Travalia, n'ës q’abourimën dë cor; le travail n'eft bon qu'à ufer le corps.

ABOURIOU, Abourîvo; hâtif, précoce. l'Abourîvo fëghiol, du lat. Abortivus; venu, ou në avant le temps.

,

ABOUSCASSI, ou Abourdit; abâtardit, dégénéré. s'Abouf caffi; s'abâtardir fe rouiller, On le dit au propre des plantes, L'efprit s'abâtardit dans la mifere. On fe rouille, ou on s'abâtardi par un trop long féjour à la campagne. Dérivé de, boufcas.

ABOUZOUNA. Voy. ëfbou

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ABRIOU, Abrial, abridou; Avril. En v. f. Abrieu.

ABRIVA; Donner un poiffon

d'Avril; attraper. ABRIVA Battre

;

frapper.

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Preffer, hâter, diligenter. ABRIVA (s'); S'animer s'exciter, s'évertuer, s'élancer. s'amufer, s'arrêter.

ABRIVADO ; Élans, ou mouvement fubit avec effort de celui qui faute, ou qui court.

ABRO; Bord, rive. A l'âbro d'un rîou; au bord d'un ruifleau.

ABROUDI. Voy. Agourini. Dérivé de, brôdo.

ABROUKI > ou Agaruffi; brouté, abougri. Un arbre abougri, ou qui n'eft pas de belle venue. Tels font ceux qui ont été broutés dans leur jeuneffe, ceux que la gelée a touchés ceux qu'on a dépouillés de leur feuille hors de faifon : ils pouffent foiblement ils font hériffés de menus fcions courts & fecs. Dérivé de, brôco.

,

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dinage; abriter une plante, la mettre à l'expofition du foleil & à l'abri de la bife. S'acagnarda, fe mettre à un abri, y prendre le foleil dans un coin au pied d'un mur, ou d'une haie. Voy. Cagnar

chaf

ACÂIRA, ou Agaira; tirer des pierres, poursuivre, fer, attaquer à coup de pierres. ACALA. Voy. Amaiza.

ACALA, ou ëskicha ; Preffer. Acala la caliâdo; preffer avec les mains le caillé, pour en exprimer le petit lait, & y don ner la confittance néceffaire pour être mis au moule des fromages.

ACĂLOUNA, ou Acaloura; échauffer.

ACAMAIA; Acofter.

A CAMINA; Mettre en fuite, chaffer. S'acamina, fe hâter.

A CAMPA; Ramaffer. = Cueillir. On ramaffe ce qui eft à terre fans y tenir. On cueille les fruits, les fleurs, les feuilles qui tiennent à l'arbre ou à la plante: ainfi on ne cueille point les châtaignes; mais on les ramaffe; & de même on ne ramaffe point la feuille de mûrier, à moins que les cueilleurs n'en ayent laiffé tomber à terre; mais on la cueille. On cueille auffi les champignons dans les champs. Acampas adërë; cueillez, ou ramaffez de fuite.

Cette double fignification d'acampa occafionne en françois bien des méprifes.

ACAMPA; Chaffer, donner la chaffe mettre en fuite. Acampën lë mëfprëts dan lé mefprets; repouffons le mépris par le mépris.

ACAMPA, au figuré, fe rend de bien d'autres façons. Acampa de fôrfos; prendre des forces. Acampa d'apeti; gagner de l'apétit; & non, de l'apti. Acampa de fen; devenir fage. Acampa carêlo; prendre querelle. N'a pa acampa un foou's it n'a pas

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Les temps du verbe cueillie & de fes compofés, accueillir recueillir: Je cueille, je cueillois, je cueillis, je cueillirai, que je cueille, que je cueilliffe, cueilli, cueillir; & non, je culis je culifois, je culirai, je culis , que je culiffe, culir, culiffant, &c.

À l'égard des termes, ramaffer & amaffer, il paroît qu'on ramaffe ce qui eft à terre en l'enlevant. On tamaffe un chapeau, un gand, ou même un enfant qui eft tombé, &c. Mais on amaffe, en entaffant; foit qu'on enleve enfuite ou qu'on laiffe ce qu'on a amaffé. Amaffez ces ordures.

ACAMPÂJHË, ou Amassâjhë; l'action de cueillir. Ou de ramaffer. Point de mot françois qui y réponde. Ramaffage eft barbare & cueillette vieillit. II faut le rendre ainfi. M'a coufta tant d'acampâjhë; il m'en a coûté tant pour cueillir mes olives, tant pour ramaffer mes châtaignes. L'acampâjhë dë la fielio ; l'effeuillage des mûriers.

ACAMPÂIRË, Acampâiro; Cueilleur, cueilleuse;=ramaffeur, ramaffeufe.

ACAMPO; Combat à coups de pierres entre les jeunes

gens.

ACANA, ou Acëna; Gauler des noix, des olives, &c. ACANADOUIRO; Une gaule. ACANTOUNA; Tirer quelqu'un à l'écart, l'acculer contre un mur, ou dans un coin.

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La chaux fe fufe d'elle-même, lorfqu'elle eft expofée à l'air le plus fec. On diftingue une pierre à chaux d'une pierre de chaux ; celle-ci eft crue l'autre eft cuite. Des naturalistes prétendent que tous les rochers calcaires ne font qu'un compofé de détrimens ou débris de caquillages. On appelle rochers coquilliers ceux où les coquillages foffiles font bien appaparens

ACAOUMA. Voy. Achâouma, ACÃOURA; Celui qui a chaud, pour être trop couvert, ou pour être trop preffé dans une foule.

ACAPARA; Couvrir. S'acapara de foun mantél; fe couvrir de fon manteau.

ACAPTAR; Donner à emphitéofe, ou à bail à longues

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